On est égaux devant la loi.
Il y en a qui sont plus égaux que les autres, je ne vais pas revenir la dessus.
Il y a un enchainement de cause/effet qui vont en s’amplifiant.
L’effet final n’a plus de corrélation avec la cause initiale, l’effet boule de neige.
Pour éviter l’effet boule de neige, il vaut mieux bien s’occuper de la cause première, mettre tout les éléments de son coté, même si ça peut paraitre chiant voir un peut couteux mais ça devient insignifiant en cas de boule de neige.
Dans ce cas ci, il y avait la circulaire du 23/07/86 et on faisait faire une analyse vibratoire par rapport à la circulaire et pas de boule de neige.
Vibrations, gène et dégâts.
0,15-0,3 mm/s de vibrations, début de perception et aucun dégât.
2mm/s, vibrations perceptibles et c’est la limite pour les bâtiments historique et l’EUROCODE 3.
2,5mm/s, vibrations qui commencent à ennuyer mais pas de risque normalement pour les bâtiments normaux.
5mm/s, là on commence à regarder sa hache ou son fusil, ça gêne sérieux, on commence à avoir pour certains bâtiments des traces au niveau du plâtre.
Sous sol.
Le BRGM a fait une étude assez complète sur les géo-risques. Les vibrations peuvent modifier les contraintes sur un bâtiment par leur effet de compactage, en général, l’argile fera plus de dégâts que les vibrations mais les vibrations peuvent être un amplificateur.
Les moyens techniques de la mairie.
Avoir un bon état de surface de la chaussée.
Limiter la vitesse par des moyens physique, certainement pas des dos d’ânes qui engendrent des vibrations de 8-12Hz du les maisons n’apprécient pas mais des plateaux (1-3Hz) que les passagers n’apprécient pas.
Isolation sismique, c’est une tranchée profonde avec un changement de consistance du sous sol, c’est couteux pour du pavillonnaire.
Les moyens légaux de la mairie.
Limiter et faire respecter une limitation de vitesse.
Interdire et faire respecter la limitation de masse des véhicules en sachant que ce n’est pas la masse suspendue du véhicule qui est responsable mais la masse et la suspension des essieux.
L’humain étant ce qu’il est, j’ai une préférence pour les moyens techniques.
Pour résumer.
Pour éviter un effet boule de neige, on regarde les limites réglementaires et on fait faire les mesures ad hoc pour voir si on est dans les clous.
Si c’est hors tolérance donc hors la loi, toute mairie normalement à la vue de la loi et des mesures réagit. S’il n’y a pas de réactions, le préfet est là pour faire appliquer la circulaire dont ils sont destinataires et il reste toujours le tribunal administratif, son boulot c’est de regarder si les mesures correspondent aux critères de la loi.
Quand je résidais en France, le maire faisait appel à moi pour les problèmes de bruits et de vibrations, j’avais les appareils et les formations requises. Des solutions douces se trouvaient facilement. Pour le peu de cas pour le bruit où la discussion était bloquée, un rapport au procureur et la personne se prenait un avertissement et une lettre du trésor public de mémoire c’était dans les 200-400€.
Mes mesures ont plus servit pour faire sauter des décisions subjectives de gendarmes que pour punir.
Il faut des mesures, les tribunaux ne prennent pas compte du subjectif (hors avis de gendarmes ou policiers qui sont aussi subjectifs).
Pour contrer des plaintes abusives pour du bruit, en bas du rapport, je marquais de temps en temps la phase : ’’Un type dont la femme s’est tirée entendra tout les bruits du voisinage,pas celui qui vient de gagner au loto’’
Le cerveaux humain est très performant, mais est parfois la proie de biais cognitifs. Ces ennuyeux petits bugs dans notre pensée qui nous font prendre des décisions douteuses et atteindre des conclusions erronées. On est pas toujours logique à cause de ces biais.
C’est général, je fais partie du lot, j’ai eu droit aussi à mes effets boule de neige.