Washington machiavellian Game in Syria ....
C’est le titre d’un article très intéressant publié par un consultant en stratégie du risque, F William Engdahl diplômé de la prestigieuse université de Princeton....
Il y développe une analyse originale basée sur deux grandes références universelles
Sun Tzu pour la stratégie militaire |une source de Mao lui-même].[ L’humanité ne devrait pas perdre ses racines et sa culture]. Sun Tzu ce sont des millénaires en arrière, mais des leçons fondamentales.
On ne va pas présenter Machiavel, avec Mitterrand notamment nous avons eu un petit rappel.
A l’aune de Sun Tzu, Erdogan commet une grossière erreur dans sa stratégie militaire. Il combine la fatale combinaison de méconnaitre ses ennemis (et soi-disant ami) et lui-même. A propos d’Erdogan, Engdahl complète son analyse par le vieux dicton grec « Whom the gods would destroy, they make them mad first » Les dieux rendent d’abord fous, ceux qu’ils veulent détruire. Bien vu.
Machiavel c’est évidemment la puissance intellectuelle et financière qui gouverne l’empire anglo-saxon (The Saker parle même de l’empire anglo-sioniste) et dont l’administration américaine est un des premiers exécutant. On a coutume de se focaliser sur les maladresses, volte faces, faux pas, divergences et contradictions de cette administration. Mais Endgahl souligne à juste titre que l’on ne dirige pas le monde, si l’on n’a pas une grande capacité d’analyse et une stratégie adaptée.
Il dit, à juste titre, que les contradictions, les méandres dans la ligne politique suivie ne sont que l’application des principes de Machiavel.
Il conclut qu’au Moyen Orient, le but n’a pas changé. Il s’agit de déstabiliser tous les états (donc y compris Turquie et Arabie saoudite) et d’y installer un chaos permanent. Sur le modèle de Libye.
La ligne suivie actuellement est d’envoyer les troupes d’Erdogan en Syrie, d’installer une tête de pont américaine en Irak pour aboutie à Mossoul avec l’aide des turcs
Je suis d’accord avec son analyse à ceci prêt que la ligne précédente, préparée en 2014 et qui devait amener Daesh à conquérir Damas, a volé en éclat avec l’intervention russe. Et que les américains ont gravement sous estimé les capacités de l’aviation russe et de leur lances missiles, ainsi que leur brouillage électronique ( les russes viennent de tester à nouveau les anglais avec un de leurs chasseurs). Ceux-ci amènent aussi des frégates lance missiles au large de Tartous.
Il faut se rappeler aussi que les américains ont du quitter l’Irak précédemment alors qu’ils n’étaient plus capables que de rester terrer dans leurs bases.