@César Castique
Tout d’abord, pardonnez-moi de vous dire que vous êtes pessimiste. Je ne vous le reproche pas parce que être pessimiste est lié à un contexte à la fois historique et intellectuel. Et cela peut arriver à tout être humain, au français de souche comme au nouveau embarqué en Europe (migrant ou clandestin).
Et v ous le dîtes : « Je pense que la population étrangère ou
métissée sera suffisamment européanisée au point qu’elle fera sienne les
valeurs humanistes de l’Europe. « Vous
le pensez, je ne le crois pas. C’est un pari sur l’avenir et si l’on choisissait
votre option, cela conduirait à des choix majeurs que je combattrais en raison de
leur irréversibilité.
Que vous le combattriez, c’est votre droit, mais vous n’arrêterez pas l’Histoire. Car celle-ci, elle se
fera.
Vous dîtes : « Et
que moi aussi qui est là à vous répondre, j’ai pris de cette Europe, de cette
renaissance européenne, que j’ai cherché à apprendre, et à comprendre, et j’y
ai puisé des forces et je vois réponds un peu de cette Europe. »
Je distingue les cas particuliers,
individuels - pour qui l’assimilation est aisée, si elle est voulue -
des situations communautaires et collectives qui poussent, la
sagesse populaire l’atteste depuis longtemps, ceux qui se ressemblent à
s’assembler.
Ou encore :
« Et
sachez que l’Europe est dans le cœur de tous les peuples du monde. »
Je crains que vous ne confondiez des
intellectuels minoritaires, avec des masses peu instruites et
« entélévisées », qui auront principalement retenu que l’Europe est un
continent où l’on marie des hommes entre eux.
C’est vrai, il existe des cas particuliers, comme par exemple moi qui le dit et sans complexe, car je dois à cette Europe beaucoup par l’instruction que je ne peux quantifier. Cependant là où vous vous trompez, c’est quand vous dîtes que vous distinguez que des cas particuliers, ou des masses peu instruites et entélévisées. Parce que vous n’êtes pas dans l’autre côté de la barrière, j’entends le hors-Europe. Ce ne sont pas des millions mais le reste du monde qui est conscient des avancées scientifiques, humanistes, politiques, et autres.
Quant au continent où l’on marie des hommes entre eux, elle ne doit pas choquer. Et que font dans le reste du monde, cette homosexualité se vit en cachette, mais existe au même titre qu’en Europe, en Occident.
Vous dîtes encore : « … Il
n’y a qu’une Europe dans le monde, un peu ,un phare pour le monde, qui éclaire
le monde. Et l’Europe saura faire sien ceux qui viendront y vivre. »
Il n’y avait qu’un Empire romain, qui
était aussi, à sa manière, un phare pour le monde de son temps, Or, nous savons
que ce ne sont pas les barbares qui se sont romanisés, mais l’Empire qui s’est
barbarisé.
Là aussi, vous vous trompez. L’Europe n’est pas l’Empire romain. L’empire romain a disparu sous les coups des Barbares. Mais l’Europe n’a pas disparu, les empires certes ont disparu, le mal qui lui faisait mal est mort dans une grande et extrême douleur. Mais qui a accouché cette grande Europe politique, humaniste, accueillante, qui est toujours là avec ses savants, ses économistes, ses philosophes, ses mathématiciens, ses grands politiques, ses poètes, ses peintres...
Et vous ne pouvez pas vous juger, c’est l’autre et les millions voire des milliards d’êtres humains qui peuvent vous juger. Et enfin, qui a donné les Etats-Unis, l’Argentine, le Canada, l’Australie, ils sont les enfants de l’Europe.
Je pense avoir assez dit.