@JMBerniolles
A votre première question, je répondrait qu’il ne faut pas croire qu’il y ait quelque part plus de facilité à obtenir des documents officiels potentiellement sensibles.
A la seconde question, je réponds sans hésiter non.
Je peux me baser sur l’exemple historique de la couverture médiatique de la chute de Caucescu en Roumanie. Non seulement la presse avait été en dessous de tout, en annonçant un nombre de mort ridiculement élevé (jusqu’à 70.000 morts pour Timisoara, en réalité 93, et moins de 1000 pour l’ensemble du pays). Mais elle était allé encore plus loin dans l’immonde, prêtant à Caucescu un comportement de vampire « se faisant changer tout le sang une fois par semaine grâce à du sang prélevé sur des opposants, pour soigner sa leucémie » oui oui, ils ont osé écrire ça.
Ont-ils fait amende honorable après ? pas vraiment.
Guillaume Durand « Le bilan est satisfaisant professionnellement. Si les éditorialistes assis dans leurs fauteuils cherchent la bagarre, ils vont l’avoir. » (L’Evénement du jeudi, 15/3/1990)
Jacques Julliard (répondant à une critique sur cette couverture calamiteuse) « Nous n’avons que faire, je le dis hautement, de ces réquisitoires de procureurs et de pions ; de ces tonitruants discours de tranche-montagnes, entrecoupés des gémissements de tous les déçus de l’Histoire. Nous sommes de bonne volonté. Mais si l’on nous cherche, on nous trouvera. »(Le Nouvel Observateur, 20/4/2000)
Entre temps, la crédibilité de la presse n’as fait que s’empirer.