@njama
Est-ce que dire de la circoncision qu’il s’agit d’une pratique barbare suffi ? Ne faut-il pas comprendre de quoi il retourne ?
On voit à travers les liens proposés par Lermontov que cette pratique existe chez de nombreux peuples qui n’ont pas de liens entre-eux. Signe qu’on touche là à quelque chose de fondamental du point de vue anthropologique.
Abraham a la particularité d’être à la source du judaïsme, du christianisme et de l’Islam. Ce n’est pas rien. De notre point de vue monothéiste, c’est lui qui fonde la civilisation. Ce n’est pas rien non plus.
Par ailleurs lorsque je parle de castration symbolique, ce n’est pas une invention de ma part. Ce sont les psychanalystes (freud ?) qui ont inventé cette expression pour rendre compte de ce qui se passe au niveau du complexe d’œdipe.
Que ce que les psychanalystes observent dans l’esprit se trouve marqué dans la chair ne doit pas ne pas nous interpeler.
Je ne vais pas entrer dans le détail ici, mais ma position ne suit pas celle de la psychanalyse en ce sens que je ne fais pas une lecture purement sexuel de la chose.
Par ailleurs, si vous avez suivi, je relie ça à la question de l’éducation et j’affirme même que la circoncision n’est qu’un symbole de la castration symbolique, mais que ce qui la rend effective ce n’est pas la circoncision elle-même mais l’éducation.
Je répète également ce que je dis : pas de circoncision et pas d’éducation avant 7 ans.
Enfin, la castration symbolique, tout symbolique soit-elle, est une souffrance : c’est la séparation d’avec la mère et cette séparation n’est pas sans souffrance. Perso je ne trouve pas absurde que cette souffrance psychique soit exprimée dans la chair : tu as mal, mais au moins tu sais pourquoi.
Sur la question de l’excision, je réaffirme ce que j’ai dis, à savoir qu’il s’agit d’un problème de femme à régler entre femmes. Cependant, vous aller hurler, mais je vais quand même dire ce que je pense du clitoris : pour une femme épanouie, c’est un organe qui ne sert à rien, et ne produit qu’un ersatz de jouissance. La véritable jouissance se trouvant dans le vagin, ou, au dire de Dolto, dans l’utérus.