@ philouie
Je vais t’expliquer en quoi ce genre de société est une aliénation terrible, qui ne vaut pas plus cher que la nôtre, ou celle sous le règne de Daesh, malgré des dehors sympathiques ou riants comme une sexualité apparemment libre.
Ce genre de peuplade vit dans une sorte d’immobilité. Leur croyance, c’est que leur communauté a été livrée telle quelle est dans un temps immémorial par un Grand Ancêtre (ou des Grands Ancêtres, ça dépend des peuplades) et qu’il ne faut rien faire sous peine de bouleverser le monde et entraîner sa disparition. Ils sont donc frappés de misonéisme (peur de l’inconnu), rétif à tout changement, etc. C’est pour cela que ce sont des peuples avec une technologie sommaire, qui n’évolue pas. Ca va au point que si tu amènes un motoculteur et effectue en 2 h le travail qu’ils font en plusieurs jours, ils sont effrayés et reprennent leur habitude, quoi qu’il en coûte et au mépris de toute intelligence, de tout discernement (d’où le ’je suis parmi les fous’ de M ;, et la difficulté po.ur l’Occidental rationaliste à vivre parmi eux).
Sur le plan psychique, ça donne en fait des sortes d’automates, sans véritable individualité, adorant le conformisme et haïssant ce qu’ils tiennent pour de la fantaisie dangereuse. Il en et de m^me pour le chef ; c’est en fait un g.esti0onnaire de l’ordre établi qui n’a aucun pouvoir et aucune autorité pour le changer ; il tire juste sa place du fait que les Ancêtres l’ont voulu, en tire des avantages par la pure mécanique (plusieurs épouses parce que c’est prévu). L’ethnologue ne peut pas m^me connaître le sens de telle chose car cette question m^me du sens est saugrenue ; ’ça a toujours été ainsi, c’est comme ça’.
Concernant l’éducation, l’enfant n’a jamais véritablement l’occasion de développer de l’imagination, etc. C’est aggravé du fait que toute chose est ritualisée et que toute activité est collective, aggravé du fait qu’il n’y a pas d’intimité au sens où nous l’entendons, pas d’autorité parentale, etc. Ainsi, un individu ne peut aller seul à la chasse et tirer un piaf au débotté car il risque de faire finir le monde ; ainsi, la jupe de fibre est la même depuis des lustres, etc.
Donc, lorsqu’un individu transgresse, la communauté fait bloc. On l’exclut, on ne lui parle plus, on se tait quand il approche, on lui tourne le dos, il n’est plsu le bienvenu. Il est de fait coupé du monde et est désoeuvré dans une vie sans sens. Il n’a pas l’instinct de partir car la communauté est tout. Le suicide est une résolution de souffrance.
Voilà, grosso modo.