@popov En fait selon la théologie chrétienne traditionnelle, Dieu est omniprésent. Par son énergie ou son logos « tout a été fait » selon St Jean. La Bible répète que la création manifeste la grandeur de Dieu (sa puissance et sa divinité sont rendues manifestes par ses œuvres selon l’épître de Paul aux Romains). L’idée d’un Dieu grand horloger chère à Voltaire qui aurait créé l’univers et l’homme pour s’en désintéresser par la suite est étrangère à la Bible où au contraire l’homme est tout simplement « le temple de l’Esprit saint » (Paul).
L’homme est le but de la création, ce qui signifie que derrière la création de chaque plante ou animal, Dieu avait l’idée de l’homme parfait (Jésus, le nouvel Adam, le logos fait chair pour les chrétiens). Idée que l’on retrouve à la Renaissance avec la conception de l’homme microcosme de l’univers. Cela explique les innombrables similarités entre les animaux et le corps de l’homme et les êtres spirituels et l’esprit de l’homme. Dans cette perspective, l’homme n’est pas une réalisation approximative laissée au hasard ou à des lois impersonnelles mais le chef d’oeuvre de la création crée comme enfant de Dieu. Son esprit comme son corps a été conçu de façon remarquable en détail (voir certains psaumes de David). Il ne s’agit pas là d’une idée piètre du créateur mais d’une grande idée de l’homme.
Je crois que ce qui est mal compris, c’est la relation entre Dieu et la création dans cette perspective chrétienne, qui n’est pas de quelqu’un qui crée un objet extérieur à lui-même, une espèce de jouet mais qui est présent au cœur de la création et en l’homme. L’aspect divin de la nature, la dimension divine de chaque être et encore plus de l’homme est quelque chose de central dans le Christianisme On le voit chez François d’Assise comme dans l’encyclique du pape François sur l’écologie (Laudato si)..