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Accueil du site > Tribune Libre > Evolution, création et droits de l’homme

Evolution, création et droits de l’homme

Ambiguïté du concept d’évolution

Le mot évolution est un mot ambigu. Il est indiscutable que l’on a vu apparaître au cours de longues périodes des espèces toujours plus complexes ou évoluées mais affirmer que ce changement s’est fait automatiquement sans apport d’informations extérieures à l’origine et au long du processus n’est pas en soi scientifique et correspond à une approche athée ou matérialiste. On peut associer le processus d’évolution avec un processus de création au lieu de défendre un processus d’évolution causé pour reprendre les mots du biologiste prix Nobel Jacques Monod par le hasard et la nécessité.

L’apparition de la vie elle-même est déjà un coup sérieux portée à l’idée selon laquelle tout s’explique par des lois naturelles.

Cette apparition dès les plus petits organismes révèle la présence d’une quantité d’informations extrêmement importante. Ainsi on a calculé que l’être vivant le plus élémentaire, le protozoaire unicellulaire, contient dans son noyau une quantité d’informations équivalente à 1000 fois celle contenue dans les volumes de l’Encyclopédie Britannique et il ne s'agit que du noyau. La chance pour qu’un tel être vivant si simple soit-il, soit apparu par hasard est de l’ordre de 10-70, ou pour parler en langage commun nulle et encore plus nulle si on la combine avec la probabilité des constantes à l’origine de l’univers.

Cela a amené certains scientifiques et non des moindres comme Francis Crick, l’un des deux découvreurs avec J. Watson de l’ADN, la plus importante avancée en biologie/génétique des 70 dernières années, à supposer que l’ADN aurait été déposé sur la terre par des extra-terrestres, idée qu’il a défendu publiquement dès 1973. Cette hypothèse est plus intelligente que celle du hasard et de la nécessité, titre du livre de Monod, mais ne fait que repousser le mystère un peu plus loin, en effet la question demeure, terrestre ou extra-terrestre, d’où vient la vie ?

Quoiqu’il en soit, l’alternative raisonnable à ce hasard plus qu’improbable est de reconnaître que cette information si complexe contenue dans le protozoaire ne peut venir que d’un informateur à l’origine des composants chimiques de la vie et donc l’univers et de l’assemblage de certaines molécules dans un ordre et avec un langage d’une précision extraordinaire pour qu’apparaisse le premier ADN.

La vie pour apparaître, nous apprennent les cosmologues, nécessite des composants chimiques complexes qui eux même résultent de l’apparition des galaxies et de leur évolution. C’est ainsi qu’Hubert Reeves appelle les hommes des « poussières d’étoiles ».

 

Evolution graduelle et changements brusques

Laissant de côté la question de l’apparition de la vie, les Darwinistes ont cherché à défendre leur approche en expliquant l’apparition des différentes espèces vivantes jusqu’à l’homme par la sélection naturelle, l’adaptation au milieu environnant et des mutations.

Mais en défendant cette théorie, les Darwinistes ont très largement confondu microévolution et macroévolution. Si les preuves de la première, la microévolution ou l’évolution au sein d’une espèce sont nombreuses comme on peut le voir par la diversité des races de chiens ou de chats, celles de la seconde sont pratiquement inexistantes. Darwin s’était basé pour affirmer sa théorie sur l’évolution du bec de certains oiseaux en fonction du climat plus ou moins sec de l’île qu’ils habitaient. Cette évolution cyclique vers des becs larges en période humide ou longs et pointus en période sèche pour mieux chercher leur nourriture sous la terre, est cyclique et n’amène aucun dépassement des limites de l’espèce.

Par contre la macroévolution ou dépassement des limites de l’espèce implique des modifications très substantielles du code génétique qui ne peuvent s’expliquer par le principe darwiniste de la survie des mieux adaptés. Ce dépassement implique l’existence d’espèces transitionnelles, de chaînons manquants, d’innombrables espèces non abouties qui n’ont jamais été mis en évidence par l’étude des fossiles. Ces espèces transitionnelles ne seraient pas viables et seraient stériles dans le cas de mutations sensibles de gènes.

En 1980, environ 150 des principaux théoriciens de l’évolution se sont rassemblés à l’Université de Chicago pour une conférence dont le titre était « Macroevolution. » Leur tâche : « considérer les mécanismes sous-tendant l’origine des espèces » (Lewin, Science vol. 210, pp. 883-887). "La question centrale de la conférence de Chicago était si les mécanismes sous-tendant la microévolution peuvent être extrapolés pour expliquer le phénomène de la marcroévolution . . . la réponse a été un clair « Non ».

D’autre part, l’apparition des espèces est loin de se produire de façon continue ou linéaire. On assiste plutôt à des explosions de vie, de véritables big-bang biologiques, avec l’apparition de nombreuses espèces à différentes périodes géologiques. On a ainsi parlé de l’explosion du début du Miocène avec les innombrables fossiles correspondant à cette période succédant à des très longues périodes sans nouveautés. Des soudaines disparitions de centaines d’espèces peuvent aussi se produire… Les évolutionnistes ont sur ce point comme sur bien d’autres revu leurs théories, passant du changement graduel d’une espèce à l’autre à l’idée développée ces dernières décennies de longues périodes de stabilité d'une ou de nombreuses espèces suivies de changements brusques et du passage en une courte période à une autre ou d’autres espèces suite à de brusques changements environnementaux. Cette théorie semble plus correspondre à la réalité et on s'éloigne de la conception d’origine de Darwin.

Du temps de Darwin, l’ignorance de la génétique pouvait permettre ce genre de confusion entre ces deux types d’évolution et amener à penser que les macroévolutions étaient dues à la simple accumulation de microévolutions mais depuis, ce n’est plus le cas.

 

Evolution et génétique

On fait souvent passer Darwin pour le grand scientifique de la nature du 19ème siècle mais le grand scientifique de la vie pour cette période serait plutôt un moine morave, Gregor Mendel qui dans son monastère a découvert des lois de l'hérédité (on parle des lois de Mendel et non de la théorie de Mendel comme de la théorie de Darwin) en se basant sur des pois de couleurs différentes mais les travaux de Mendel étaient de son temps largement ignorés contrairement à ceux de Darwin.

La génétique nous montre que deux espèces peuvent être très proches par leur forme extérieure et leur squelette tout en étant très éloignée génétiquement et réciproquement. Ainsi on peut constater de très grandes différences morphologiques entre un teckel et un St Bernard ou un épagneul irlandais, pourtant ils appartiennent tous à la même espèce et descendent de loups. De même, pendant longtemps on a expliqué sur la base de différences extérieures que l’homme de Neandertal était d’une autre espèce que l’homme de Cro-Magnon et maintenant on en arrive à la conclusion qu’il s’agissait dans les deux cas d'hommes, peut-être de tribus ennemies, pas plus éloignés que deux hommes de races différentes.

Supposons qu’un scientifique darwiniste découvre dans quelques milliers d'années un squelette de pygmée et un squelette de suédois, il pourrait facilement en déduire qu'ils appartiennent à deux espèces d’origines différentes. C’était d’ailleurs l’opinion de certains idéologues nazis, de fervents darwinistes rejetant la conception judéo-chrétienne de l’unité de la race humaine et pour qui les races humaines avaient évoluées à partir de familles de singes à différentes périodes, les noirs ayant évolués plus récemment que les blancs, opinion contredite par la génétique qui défend l’unité de la race ou espèce humaine.

 

Conséquences de la théorie de Darwin sur le darwinisme social, le nazisme et le marxisme

La conception évolutionniste de l’homme et de la vie a souvent été résumée par cette phrase « la survie du mieux adapté » (« the survival of the fittest » selon Herbert Spencer qui basa sa philosophie sur les théories de l’évolution de Lamarck et Darwin). Cette conception correspond à une négation de la conception à la base des droits de l’homme. En effet comment défendre les droits des faibles, des enfants, des moins bien adaptés, des personnes mentalement ou physiquement handicapées si la loi naturelle nous dit que seuls les mieux adaptés doivent survivre pour le bien de l’espèce.

Cette notion darwinienne que le progrès s’installe lorsqu’il y a élimination des plus faibles dans le combat pour la survie a été largement utilisée par les nazis.. En effet, quoi de plus darwinien que cette idée des races supérieures qui doivent remplacer les races inférieures au nom de lois naturelles. Ou que cette déclaration d’Adolf Hitler s’opposant aux mariages interraciaux et déclarant que l’on détruirait ainsi « ce qu’il a fallu à la nature des dizaines de milliers d’années à réaliser » (la supériorité de certaines races sur d’autres selon le principe de la survie des mieux adaptés). Toute la politique eugéniste des nazis se voulait être une contribution à l’œuvre imparfaite de la nature, en renforçant la sélection naturelle et éliminant les plus faibles.

Dans le domaine économique et social, le darwinisme s’est transformé en darwinisme social une conception qui aboutit à justifier l’exploitation des pauvres par les riches, ce qui correspondait à l’esprit d’une époque où le travail des enfants dans les mines était sérieusement défendu par des membres du parlement britannique.

 

La conception marxiste n’est pas très différente de la conception darwiniste et pose que c’est le travail social qui a permis à l’homme de passer du stade animal au stade humain, une conception qui à nouveau contredit la notion de droits universels de l’homme. En effet, seuls les hommes engagés dans un travail social productif ont de la valeur, les autres, les parasites ou ennemis de classe, ne valent guère mieux que des animaux et sont bons pour le Goulag ou la mort comme les différents régimes de socialisme réel l’ont montré à leurs opposants.

 

Pour un fondement philosophique solide aux droits de l’homme

Quant à la Déclaration des droits de l’homme française, elle reconnaît l’existence de droits imprescriptibles sans reconnaître la source ou le garant de ces droits, ce qui a amené la philosophe Simone Weill à expliquer dans un remarquable petit livre sur les questions sociales et l’aliénation « L’Enracinement » que « les hommes de 1789 ont voulu poser des principes absolus  » avec les droits de l’Homme sans reconnaître « la réalité d’un domaine au dessus de ce monde  », ce qui les a fait tomber dans « une confusion de langage et d’idées  » et violer les droits affirmés auparavant sous la Terreur. En d’autres termes, sans reconnaître de transcendance, il est difficile de justifier des droits inaliénables et universels.

Finalement, on en revient à la reconnaissance d’une transcendance avec la conception chrétienne d’un Dieu créateur qui a fait l’homme à son image en lui donnant des droits imprescriptibles comme le déclare par exemple la Constitution américaine pour pouvoir fonder solidement l’idée de droits universels de l’homme.

 


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65 réactions à cet article    


  • tf1Groupie 4 mars 2016 18:07

    Prétendre que 10 puissance -70 = 0 est une sacré connerie scientifique !

    A l’origine du monde la probabilité que Bernard Mitjaville naisse sur cette terre (je vous laisse faire le calculs des ascendants ) était nettement inférieure à ce nombre, donc totalement nulle.

    Conclusion scientifique/créationniste : l’auteur n’existe pas !!!!!!!!!!!!!!!!!

     


    • La mouche du coche La mouche du coche 6 mars 2016 09:55

      BON SANG MAIS LISEZ DARWIN !
      
.
      Darwin a écrit : « Si ma théorie est vraie, un nombre illimité de variétés, qui serait le point commun entre toutes les espèces du même groupe, aurait sûrement dû exister. Par conséquent, la preuve de leur existence peut être trouvée seulement parmi les fossiles. »
      Charles Darwin, The Origin of Species : A Facsimile of the First Edition, Harvard University Press, 1964, p. 179
      . 

      Et qu’observons nous ? Les fouilles menées par les évolutionnistes dans l’espoir de confirmer leur théorie sont restées vaines. L’évolutionniste David Kitts, un Professeur de l’Université d’Oklahoma, admet que : « L’évolution nécessite des formes intermédiaires entre les espèces, et la paléontologie ne les a pas fournies ». ( David B. Kitts, « Paleontology and Evolutionary Theory », Evolution, vol. 28, septembre 1974, p. 467 )

      A ce jour, quelques 100 millions de fossiles de 250.000 espèces différentes ont été déterrés et chacun d’entre eux fournit la preuve de la création.
      DONC les évolutionnistes n’ont pas trouvé de preuves,
      DONC LA THÉORIE EST FAUSSE.
      Elle n’est pas scientifique mais une croyance.


    • nours77 nours77 4 mars 2016 18:42

      Sur la forme, vous êtes dur a suivre et l évolution sociale n est pas si simple, il y a du psychologique... Pauvre Darwin, « La conception marxiste n’est pas très différente de la conception darwiniste ... »

      Sur le fond des extraterrestres... sérieusement... ?
      Mouais, pourquoi pas, mais c est encore plus improbable que le hasard au finale, au même niveau que de croire au divin... Quand on en aura vu au moins un vivant, pourquoi pas... Mais sinon c est juste un beau rêve.
      Je ne suis pas contre l idée que des cellules puissent venir de l espace, la terre a été bombardé d astéroïdes et comètes en tout genre, et plus d une fois, mais il faut ce rappeler l age de la terre, il a des inconnus disparus depuis longtemps bien sur, et notamment au niveau des micros organismes marin. reconstituer la chaine depuis la fin est peut etre impossible quand on voit le nombre d organisme vivant actuellement.... et on est loin d avoir tout découvert encore, vivant ou mort...
      je pense que l évolution ne vient pas spontanément, même si les possibilités sont la, il faut un déclencheur, un problème, comme un gaz, une radiation, un virus, une météorite, un volcan, un prédateur, un environnement différent de celui d origine. De plus comment expliqué cette variété si tout a été dessiné dans un but... a mon sens, le hasard, la survie et le temps.


      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 4 mars 2016 19:37

        @nours77 Bonnes questions. 


      • agoravoxnimp 23 octobre 2019 01:51

        @nours77
        « je pense que l évolution ne vient pas spontanément »
        C’est ce que les darwinistes et les théoriciens du gradualisme soutiennent mais face au manque de chainons manquants et aux boums démographiques de la vie sur la planète comme celui de l’explosion cambrienne, ces théories semblent de plus en plus invalides, et comme expliqué dans l’article, les théoriciens de l’évolution tendent aujourd’hui vers le ponctualisme (longue stagnation et macroévolution/spéciation rapide).

        « il faut un déclencheur
        Cette remarque est valable pour toutes les théories liées à l’évolution, malheureusement cette question semble souvent muette. En effet qu’est ce qui peut déclencher ? Les quelques exemples d’évolution que nous avons de nos jours nous montrent qu’un changement de régime alimentaire peut par exemple entrainer une évolution. Mais il s’agit toujours de microévolution (comme ce lézard qui en changeant sa nourriture a développé son tube digestif), aucune trace de macroévolution nulle part. Et surtout, ces exemples nous montre que la présence de prédateurs amène toujours l’extinction. Il suffit de voir de nos jours les nombreuses espèces animales et végétales que la prédation de l’homme fait disparaitre chaque jour. Même si en parallèle on découvre de nouvelles espèces, le nombre de découvertes peu élevé et les éventuelles liens entre ces espèces et celles disparus ne peuvent etre prouvés. 

         »De plus comment expliqué cette variété si tout a été dessiné dans un but"
        Cette question est théologique et a plutôt sa place dans un débat entre chrétien et juif, qui tendent à placer l’homme au centre d’un univers et d’une terre qui auraient été faits pour eux. Chez les musulmans au contraire, ce sont les hommes qui ont été fait pour la terre. Celle ci existait déjà et était déjà peuplé d’autres créatures avant l’arrivé des hommes. Et l’univers selon une parole du prophète de l’Islam (hadith) est peuplé d’autres créatures que nous ne rencontrerons jamais du fait de la distance incroyablement longue (comme quoi 1000 ans avant les premiers télescopes certains avaient déjà la certitude que l’univers est d’une immense vastitude.)


      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 23 octobre 2019 18:12

        @agoravoxnimp Intéressant. Concernant « comment expliquer cette variété si tout a été créé dans un but ? », on peut penser que cette variété qui n’est pas purement utilitaire ou nécessaire est une manifestation de la créativité de Dieu.


      • Donbar 4 mars 2016 18:54

        La Déclaration de 1789 a été rédigée« en présence et sous les auspices de l’Être Suprême ». Ce n’est tout de même pas rien.


        • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 4 mars 2016 19:28

          @Donbar Vous avez raison de soulever ce point. Ceci dit, les réflexions de Simone Weil restent assez justes.


        • Sarah 4 mars 2016 20:33

          Félicitations pour votre article.


          Quelques observations pour abonder dans votre sens :


          "Jacques Monod par le hasard et la nécessité" : Jacques Monod s’est totalement trompé : il n’y a ni hasard, ni nécessité.


          "par des extra-terrestres, ... mais ne fait que repousser le mystère un peu plus loin" : en effet, comment expliquer ensuite les extra-terrestres ? Une explication fourre-tout à ce que l’Homme n’arrive pas à expliquer, impossible à contredire : création d’une nouvelle mythologie.


          • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 07:59

            @Sarah Merci !!


          • Sarah 4 mars 2016 20:36

            "les Darwinistes ont cherché à défendre leur approche en expliquant l’apparition des différentes espèces vivantes jusqu’à l’homme par la sélection naturelle, l’adaptation au milieu environnant et des mutations."


            Il y a deux aspects chez Darwin :


            - le constat scientifique de l’évolution (couches géologiques, espèces de plus en plus complexes)


            - une tentative d’explication par "la sélection naturelle, l’adaptation au milieu environnant et des mutations«  (donc, »le hasard et la nécessité")  : là est l’erreur. Cela revient à expliquer l’Histoire par les morts et les malades. Or, à quelques exceptions près, l’Histoire a été faite par des gens bien portants.


            • Sarah 4 mars 2016 20:38

              Ceux qui ont tenté d’apporter de nouvelles explications autres que "sélection naturelle, adaptation et mutations" , même purement matérialistes (ni Intelligent Design et encore moins D.ieu) ont immédiatement été vilipendés par ceux qui seront appelés plus tard les évolutionnistes.

               

              En réaction aux prétentions de ces évolutionnistes sont apparus les créationnistes.

               

              Un pugilat très peu scientifique opposant deux camps accrochés à leurs certitudes comme des patelles sur leur rocher.


            • Jean Pierre 4 mars 2016 22:09

              @Sarah
              L’histoire c’est quelques milliers d’années. La naissance de la vie et ses évolutions c’est quelques millions d’années. Vous mélangez tout.


            • kalachnikov lermontov 4 mars 2016 21:36

              Darwin n’a rien à voir avec le darwinisme social. ’L’origine des espèces’ ne concerne pas l’homme, il a écrit un autre livre pour cela où il se penche sur les instincts sociaux et moraux (sic). Darwin était antiraciste et abolitionniste. Pour l’eugénisme, idem, quand bien même Galton était son gendre.

              ....

              "Quant à la Déclaration des droits de l’homme française, elle reconnaît l’existence de droits imprescriptibles sans reconnaître la source ou le garant de ces droits..." : le garant, c’est l’individu lui-même, qui adhère à ces valeurs, avec ses frères, libres et égaux. Tous proclament : ’dans cet espace, les droits sont, il ne peut y en avoir d’autres’. Voilà pourquoi on dit ’droits naturels’ ; et l’espace, ben, c’est l’univers. La finalité, c’est l’individu souverain, il n’y a donc rien ni personne au-dessus de lui.


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 07:57

                @lermontov Un fait, lors de son voyage en Patagonie, Darwin écrivit en 1834 à propos des indiens de Patagonie que “la différence entre les Fuégiens (“parmi les créatures les plus abjectes et misérables que j’aie jamais vues”) et les Européens était plus grande qu’entre animaux sauvages et domestiques". Ces malheureux indiens de Patagonie furent plus ou moins génocidés par la suite. Quel grand antiraciste ! 


              • kalachnikov lermontov 5 mars 2016 08:40

                @ Bernard Mitjavile

                Vous ne savez pas ce qu’est le racisme, il parle là d’une peuplade particulière.

                Je vous laisse repasser une nuit blanche pour trouver qq ch, je reviens demain.


              • kalachnikov lermontov 5 mars 2016 09:30

                @ Bernard Mitjavile

                Une seconde nuit blanche à remuer Google, ce n’est sans doute pas raisonnable à votre âge.

                https://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2005-2-page-29.htm

                "Le cas des Fuégiens ramenés en Terre de Feu par le Beagle est crucial car il signe la rencontre avec le « sauvage » contemporain, traité comme un fossile vivant de l’humanité, une relique de l’évolution : « Je ne me figurais pas combien est énorme la différence qui sépare l’homme sauvage de l’homme civilisé... »  [12][12] Darwin, Voyage..., I, p. 224. . Mais, contrairement à ce que l’on dit, cette expérience a des aspects très contradictoires. Sur le navire, Darwin est d’abord frappé de leur proximité avec les Européens et il le soulignera quarante ans plus tard : « On range les Fuégiens parmi les barbares les plus grossiers ; cependant, j’ai toujours été surpris, à bord du vaisseau Le Beagle, de voir combien trois naturels de cette race, qui avaient vécu quelques années en Angleterre et parlaient un peu la langue de ce pays, nous ressemblaient au point de vue du caractère et de la plupart des facultés intellectuelles »  [13][13] Darwin, La descendance de l’homme, rééd. 1981, I, p. 67..... Cette perfectibilité attestée amortira le choc de la vision des Fuégiens « sauvages », totalement nus, cruels et pilleurs, pratiquant à l’occasion l’infanticide et le cannibalisme. De plus, Darwin peut comparer différents stades d’évolution des « primitifs » ; ainsi les Tahitiens lui paraissent bien plus avancés en raison de leurs institutions socio-économiques. De là le parallèle entre barbares/civilisés et nature/domestication en fonction du rôle de l’agriculture comme maîtrise des conditions d’existence et matrice d’un dispositif civilisationnel inspiré de Locke (propriété, droit coutumier, gouvernement et chef). Et lors d’un second passage en Terre de Feu, Darwin voit que des sentiments (la jalousie) et des règles sociales (l’échange) peuvent ordonner les comportements d’une tribu (Voyage, I, pp. 248-49).

                [...] Notons qu’il hésitera un temps à financer l’éducation des Fuégiens lorsque l’amiral James Sullivan (ancien lieutenant sur le Beagle) le sollicitera pour aider des missions ; mais la lecture en 1867 de rapports sur les progrès réalisés sur place le fera changer d’avis.

                Bref, si l’expérience des Fuégiens est centrale pour comprendre comment Darwin se persuade de l’existence d’une série dégradée de formes appartenant à l’espèce humaine, il conserve la conviction de la perfectibilité et du méliorisme social. La différence qui sépare le sauvage du civilisé est plus grande que celle qui sépare l’animal sauvage de l’animal domestique, mais c’est dû au fait « que l’homme est susceptible de faire de plus grands progrès » (Voyage, I, p. 224). D’autre part, il est convaincu que les conditions d’existence jouent un grand rôle quant à l’apparence et aux moeurs d’un groupe humain. Quand on lui présente au Chili des Indiens élancés et beaux, excellents cavaliers, commerçant avec les colons, en lui disant qu’ils sont d’une autre race que les Fuégiens, il se rend compte rapidement qu’il s’agit de la même population que « le froid, le manque d’aliments et l’absence absolue de toute civilisation ont rendu hideuse » en Terre de Feu (Voyage, I, p. 79). En outre, on ne trouve pas chez Darwin une obsession des traits héréditaires, physiques ou mentaux, que les anthropologues voyaient à la racine des différences insurmontables entre groupes humains. L’article cité de John C. Greene montre que même ses notes et carnets ne renferment pas ces considérations."


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 09:33

                @lermontov Eh oui, le monde est fait de peuplades particulières, c’est aussi ce que disent les racistes. Certains disent même que l’intérêt de Darwin pour les « Fugeiens » était motivé par sa recherche du « chaînon manquant ».


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 09:41

                @Bernard Mitjavile Fuégien et non Fugéiens (habitants de la Terre de feu).


              • Jean Pierre 4 mars 2016 22:16

                L’auteur fait partie de ces croyants qui n’ont toujours pas digéré que des scientifiques aient osé contredire les dogmes de l’église (et montré que la terre n’était pas au centre du monde, par exemple). Les religieux de l’époque répondaient par les tortures de l’inquisitions et les bûchers. La religion ayant heureusement perdu sa toute puissance, il ne reste plus au nostalgiques de cette belle époque que les combats d’arrière garde ou que la misère intellectuelle de rapprochements insultants et stupides entre Darwin et le nazisme.

                Je vous propose un marché Mr Mitjaville : laissez les scientifiques faire leur travail et ils vous laisserons tranquille avec vos superstitions.


                • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 07:50

                  @Jean Pierre Tiens, mais vous avez peut-être oublié, puisque vous parlez des scientifiques qui ont montré que la terre n’était pas au centre du monde, c’est un religieux, un chanoine polonais, Nicolas Copernic, qui a montré que la terre n’était pas au centre du monde, un moine Gregor Mendel a trouvé les lois de l’hérédité et un Jésuite a développé la théorie du Big-Bang, ceci sans compter les innombrables scientifiques chrétiens. Alors vos oppositions simplistes entre « croyants et scientifiques » auraient peut-être besoin d’être mises à jour.


                • Jean Pierre 5 mars 2016 10:26

                  @Bernard Mitjavile

                  L’opposition entre la démarche scientifique et le système de croyances religieuses dépasse les cas personnels de tel ou tel. 
                  Votre opposition entre le rôle de l’église (transcendance, morale, humanisme) et la science (socle ou caution des totalitarisme selon vous) est fausse historiquement. Dois-on vous rappeler le nombre de régimes corrompus, dictatoriaux et sanguinaires qui ont été ardemment et officiellement soutenus par les églises ? Des curés et des évêques bénissant les tortionnaires et les pelotons d’exécutions, je vous en trouve à la pelle.

                • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 11:16

                  @Jean Pierre Je n’ai jamais parlé d’« opposition entre le rôle de l’église et la science » (sic). Je vous dis simplement que votre opposition croyants-scientifiques est fausse et réductrice, sur ce vous faites diversion en parlant d’évêques bénissant des pelotons d’exécution. Dans ces conditions, on ne peut avoir d’échange constructif.


                • Jean Pierre 6 mars 2016 22:56

                  @Bernard Mitjavile
                  Comment pourrait-il y avoir des débats constructifs avec quelqu’un qui visiblement ne sait pas qui était Darwin et qui voit en lui un précurseur, un inspirateur ou je ne sais quoi, du nazisme et du stalinisme ? Darwin ne confondait pas le fonctionnement des systèmes naturels et le fonctionnement des sociétés humaines, et il n’est pour rien dans le fait qu’après sa mort son oeuvre est été interprétée faussement. Ou alors, plutôt que de faire des généralités diffamatoires et gratuites à son égard, prouvez nous la solidité de vos affirmations en nous citant un livre, un paragraphe, une phrase..

                  Votre volonté de discréditer Darwin en racontant n’importe quoi vous discrédite vous même.


                • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 4 mars 2016 23:21

                  - Les Darwinistes, n’ont jamais essayé d’expliquer l’apparition de la vie. On ne peut parler d’apparition (mais justement d’évolution) Origine des espèces oui mais pas Origine tout court

                  -La macroévolution repose sur un ensemble de faits et un ensemble de preuves raisonnables pour lesquelles il vous faudra plus que des mots pour la réfuter.

                  La question centrale de la conférence de Chicago était si les mécanismes sous-tendant la microévolution peuvent être extrapolés pour expliquer le phénomène de la marcroévolution . . . la réponse a été un clair « Non »

                  -Non, tout comme la la génétique ne peut expliquer pourquoi François Hollande est président

                  -Darwin énonça surtout un principe sur la base d’observations, qui fut affiné par la suite

                  Finalement, on en revient à la reconnaissance d’une transcendance avec la conception chrétienne d’un Dieu créateur qui a fait l’homme à son image en lui donnant des droits imprescriptibles comme le déclare par exemple la Constitution américaine pour pouvoir fonder solidement l’idée de droits universels de l’homme.

                  - Les droits de l’homme n’impliquent pas d’aller essayer de sacrifier son fils
                  - Les droits de l’homme modernes sont plus aboutis que les 10 commandements
                  - Le premier amendement de la constitution des états unis définit clairement la liberté de religion et de non-religion
                  ...
                  sans compter que :
                  - Toute tentative de multiplication des pains à échoué
                  - Que la marche sur l’eau est possible, mais confine au ridicule
                  - La quasi-totalité des croyants n’ont jamais appliqué les textes rigoureusement
                  - Qu’une minorité a utilisé les divinités pour satisfaire leurs envies de pouvoirs
                  ...
                  et que les religions ont toujours perdu du terrain pour des raisons valables :
                  - dans l’explication des choses (la science)
                  - dans l’éducation
                  - dans l’administration (tenue des actes de naissance)
                  - dans la moralité (spécialement pour les innocents qui meurent de faim à 3 mois)
                  - dans la justice (qui ne se compte plus en coups de fouets ou en bûchers)
                  ...

                  Ca vous dérange que l’homme soit un singe évolué ? Par principe ?
                  Pourquoi ne pas accepter que des mortels ont imaginé des intentions divines ?
                  Pourquoi ne pas simplement dire que dieu créa le big bang ?
                  Pourquoi vous contorsionner pour excuser l’ignorance ?


                  • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 07:44

                    @La Voix De Ton Maître J’ai peur qu’il n’y ait pas que moi qui soit dérangé par l’idée que l’homme est un singe évolué Regardez le scandale qu’a déclenché une fillette en comparant C. Taubira à une guenon. Si les gens croyaient sincèrement être des singes plus ou moins évolués, ils ne se scandaliseraient pas d’un rapprochement avec l’un de leurs ancêtre plus ou moins éloigné qualifiant cela de racisme abominable, de négation de la dignité humaine et autres et cela de la part, non de chrétiens fondamentalistes mais de gens de gauche souvent athées.


                  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 5 mars 2016 12:58

                    @Bernard Mitjavile

                    Une insulte bête et méchante reste une insulte bête et méchante.

                    De plus votre argument n’a aucun poids, pire, il me fait penser à quelques paroissiens qui ont changé d’église le dimanche, au simple prétexte que le nouveau curé était noir, appelé d’Afrique à cause du manque de vocations chez nous.

                    Et cela résume bien vos articles : un rafistolage scientifico-religieux emballé dans de la sagesse. Or en observant de plus près, cette sagesse s’évapore avec ce type de commentaire que vous venez de laisser.

                    Vous pensez que la science, la gauche et tout un tas d’autres détails quotidiens menacent votre foi, que tout risque de s’effondrer si vous ne vous osez pas à des rationalisations.
                    C’est faux
                    Allez au JMJ et demandez au jeunes scientifiques s’ils pensent qu’un vieux fossile est un danger pour leur foi, et pendant que vous y êtes, allez voir un peu comment à l’Est les chrétiens du quotidien vivent leur foi.

                    D’ici peu l’intelligence artificielle devrait enlever le dernier bastion de la religion : l’âme, et non, cela ne tuera pas dieu, et le vrai danger c’est qu’il ne risque de rester que des sentiments aigris.


                  • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 13:51

                    @La Voix De Ton Maître Pourquoi est-ce « une insulte bête et méchante » ? La réponse est simple, le bon sens commun rejette l’idée que l’homme soit assimilé à un animal, il reconnaît que l’homme a une dignité unique venant pour les croyants de son créateur et s’indigne si cette dignité est bafouée. En d’autres termes, le bon sens commun rejette la continuité évolutionniste singes - hominidés - hommes mais pense au contraire qu’il y a une discontinuité entre l’homme et l’animal, que l’homme n’est pas simplement un « animal évolué » pour reprendre une expression usitée. Et cela inclue les gens qui se disent scientifiques et évolutionnistes.

                    C’est tout ce que je voulais dire, vous vous êtes peut-être mépris sur mes motivations.
                    Je ne vois pas en quoi la foi serait « menacée par la gauche, la droite, la science.. » , dans la parabole du semeur, Jésus indique des dangers plus subtils, les soucis de la vie, la dureté du cœur, l’oubli.. 

                  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 6 mars 2016 15:58

                    @Bernard Mitjavile

                    Vous êtes sérieux ?

                    Regardez le scandale qu’a déclenché une fillette en comparant C. Taubira à une guenon. Si les gens croyaient sincèrement être des singes plus ou moins évolués, ils ne se scandaliseraient pas d’un rapprochement avec l’un de leurs ancêtre plus ou moins éloigné

                    Donc il n’y a rien d’insultant à dire (et à répéter) que quelqu’un n’a qu’un neurone, même si la science nous dit qu’on en a chacun plusieurs milliards ?

                    Cela va encore plus difficile pour vous de vous attaquer à la science.


                  • chantecler chantecler 6 mars 2016 16:19

                    @La Voix De Ton Maître
                    Non la plupart d’entre nous disposent de milliards de neurones .
                    Le souci c’est qu’ils sont très mal employés .
                    Des conflits internes , psychologiques les neutralisent .
                    Voir les écrits de H. Laborit : « éloge de la fuite » par ex. ou son film « mon oncle d’Amérique ».


                  • Jean Pierre 7 mars 2016 00:26

                    @Bernard Mitjavile

                    Réduire une personne à un animal a toujours été une façon de déshumaniser cette personne. La propagande nazie traitait les juifs de « rats ». La radio « mille collines » du Ruanda chauffait les esprits et parlait de « blattes à écraser » à propos des Tutsis. C’est en raison de telles références historiques, ou la déshumanisation de l’ennemi dans le langage précède parfois son extermination physique, que les insultes envers Taubira ont soulevé un tollé amplement justifié. Dans d’autres contextes n’impliquant pas de connotations péjoratives, racistes ou haineuses le rapprochement avec un animal peut être au contraire affectueux et respectueux. Dire « mon lapin » ou « mon poussin » a un être aimé ne créé aucun problème. C’est une question de contexte. 
                    Que des chrétiens proches de l’extrême droite inculquent à leurs enfants un système d’insultes racistes visant à déshumaniser un adversaire politique pose un véritable problème. On sait exactement quel est le contexte et on sait exactement d’ou vient l’insulte. 
                    Si vous ne comprenez pas les implications des insultes envers Taubira, si vous ne voyez pas la haine raciste qui les inspire, vous ne comprenez décidément rien à rien. Et encore une fois, que vient faire Darwin, la dedans ?



                  • pemile pemile 7 mars 2016 18:04

                    @Bernard Mitjavile "le bon sens commun rejette la continuité évolutionniste singes - hominidés - hommes mais pense au contraire qu’il y a une discontinuité entre l’homme et l’animal, que l’homme n’est pas simplement un « animal évolué » pour reprendre une expression usitée. Et cela inclue les gens qui se disent scientifiques et évolutionnistes."

                    Ah ? Vous avez des sources ? La seule évolution pouvant être comprise comme une discontinuité est la langage, mais est bien expliquée par les théories évolutionnistes, non ?


                  • popov 5 mars 2016 06:44

                    @Bernard Mitjavile

                    Le débat évolution/création entre scientifiques et religieux est complètement futile.

                    Le rôle du théologien consiste à mettre les articles de foi hors de portée des philosophes et des scientifiques. Pour cela, il lui suffit de définir la création par la phrase minimaliste « le monde n’existerait pas si le créateur n’existait pas ». Rien de plus, pas un seul mot de plus. Aucune affirmation sur le « quand » ou le « comment » qui pourrait être infirmée par des découvertes scientifiques futures. Si on lui parle d’évolution, il lui suffit de répondre que s’il s’avère que cette théorie est correcte, c’est que le créateur l’a voulu ainsi, point.

                    Le rôle du scientifique n’est pas de démontrer que le créateur n’existe pas ; il consiste à explorer le « comment » et le « quand » sans faire l’hypothèse d’un créateur. Qu’il y arrive ou non, c’est son problème. Ce qu’il doit absolument éviter, c’est de traiter une théorie comme un article de foi car cela le fermerait à toute idée ou toute découverte nouvelles.

                    Quand Georges Lemaitre, un jésuite en soutane, a formulé sa théorie sur le big bang, le Vatican qui voyait dans cette théorie une confirmation de la création a essayé de le récupérer, il a refusé aussi sec. Il comprenait qu’il ne fallait pas mélanger les genres, qu’il ne fallait pas faire reposer un article de foi sur un hypothèse scientifique qui allait peut-être se voir infirmée, et qu’il ne fallait pas faire d’une hypothèse scentifique un article de foi. C’était à la fois un bon théologien et un bon scientifique.

                    Si les croyants perdaient moins de temps à discuter de sujets scientifiques qui leur échappe, peut-être auraient-ilsplus de temps pour démontrer par leur comportement la valeur de leur religion.
                    Si les scientifiques ne considéraient pas une hypothèse, aussi sensée qu’elle puisse paraître, comme une chose à laquelle il faut croire, peut-être auraient-ils plus de temps pour examiner les faits difficiles à expliquer dans le cadre de leur théorie et pour la faire évoluer.

                    C’est tout ce que j’ai à dire. Les discussions sur la probabilité de ceci ou cela, n’ont pas leur place sur un forum tel que celui-ci, mais dans des revues spécialisées.


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 07:36

                      @popov Je suis assez d’accord avec vous mais vous parlez d’une situation idéale où chacun resterait honnêtement à sa place. Or nous vivons dans une bataille idéologique où par exemple on a largement utilisé la théorie de l’évolution pour nier l’existence d’un Dieu créateur et certains professeurs enseignent dans les écoles publiques une forme d’athéisme pseudo-scientifique qui ne correspond pas aux travaux des vrais scientifiques. Dans ces conditions, on ne peut se contenter de subir cela passivement.


                    • Sarah 5 mars 2016 11:29

                      @popov
                       

                      D’accord aussi avec vous. Quelques observations :


                      "Le rôle du théologien consiste à mettre les articles de foi hors de portée des philosophes et des scientifiques."


                      Cela a été vrai chez les Catholiques, surtout à partir de 325 et n’a fait que s’aggraver ensuite (interdiction d’étudier la Bible sous peine de mort) mais pas chez nous.


                      "Pour cela, il lui suffit de définir la création par la phrase minimaliste « le monde n’existerait pas si le créateur n’existait pas »."


                      Peut-être chez certains mais pas chez nous : bien sûr que l’Univers n’existerait pas sans D.ieu mais nous ne définissons pas la Création de cette manière négative.


                    • Sarah 5 mars 2016 11:36

                      @popov (suite)

                      "Le rôle du scientifique n’est pas de démontrer que le créateur n’existe pas ;"

                      Encore que certains pseudo-scientifiques s’y essaient.


                      " il consiste à explorer le « comment » et le « quand » sans faire l’hypothèse d’un créateur."

                      C’est cela ; et il n’y a pas un mot dans la Torah sur le « comment ».

                       

                      Pour nous, chaque découverte scientifique lève un coin du voile sur le « comment » et nous prenons acte de l’oeuvre de D.ieu. A l’inverse de l’islam où toute découverte scientifique contredisant le Coran est forcément fausse car contraire à une vérité révélée directement par leur dieu Allah.


                    • tf1Groupie 5 mars 2016 14:21

                      @Sarah

                      Sauf que l’on peut considérer qu’une fois sa création effectuée Dieu est rentré dans sa grotte et ne s’est plus jamais occupé de nous.
                      Ce qui dérange un peu l’auteur.

                      Ce qui vous conduit aussi à un défi stupide : prouver que le Coran est moins vrai que la Bible.
                      Et là on vous laisse jouer entre croyants  smiley


                    • popov 5 mars 2016 15:23

                      @Sarah

                      Bonjour

                      Cela a été vrai chez les Catholiques, surtout à partir de 325 et n’a fait que s’aggraver ensuite (interdiction d’étudier la Bible sous peine de mort) mais pas chez nous.

                      Je me suis peut-être mal expliqué, à force de me forcer à faire court. Quand je dis mettre hors de portée des philosophes et des scientifiques, cela ne signifie pas cacher le texte, ou interdire sa lecture, au contraire.
                      J’aurais du dire mettre hors de portée des attaques des philosophes et des scientifiques. Et cela en extrayant des textes des idées essentielles qui ne peuvent être prouvées ni fausses ni correctes par les philosophes et les scientifiques. Mais je m’arrête là. N’étant pas théologien, ce n’est pas non plus mon rôle de leur expliquer comment faire leur boulot.

                      J’aurais du aussi préciser que je me plaçais dans un contexte biblique uniquement, le concept de foi étant absent de religions telles que le bouddhisme.

                      Au fait, si je peux me permettre une question, c’est qui « nous » et c’est où « chez nous » ?


                    • Sarah 5 mars 2016 16:09

                      @popov
                       

                      Je suis netzari (Israélite Nazaréenne).


                    • popov 5 mars 2016 16:40

                      @Sarah

                      Vous avez du vous sentir concernée par les articles d’Olaf sur ce site.

                      Il a écrit un résumé sur les travaux d’Edouard-Marie Gallez et d’autres qui relient l’apparition de l’islam aux Nazaréens.


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 16:51

                      @Sarah
                      Intéressant, J’ai rencontré en Israël un rabbin, Jacquot Grunewald, qui avait écrit un livre en français « Shalom Jésus » où il replaçait bien les évangiles dans le contexte de leur temps. Bon, il voyait Jésus comme un grand rabbin mais n’acceptait pas sa mission messianique. Ce n’est pas évident mais l’essentiel est d’avancer vers une meilleure compréhension mutuelle.


                    • Sarah 5 mars 2016 16:57

                      @popov
                       

                      Oui, c’est bien nous. J’ai suivi les d’Edouard-Marie Gallez et de Olaf.


                      Islam : oui, et comme l’a dit une de mes consœurs : « Ce fut la boulette du millénaire ! »   smiley


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 17:37

                      @Sarah Bien des tragédies auraient pu être évitées si de part et d’autre on avait mieux compris à cette époque la mission de Jésus et la volonté de Dieu. On me dira que c’est facile à dire après mais sommes-nous vraiment après, on n’est pas encore sorti de l’auberge.


                    • Sarah 5 mars 2016 18:04

                      @Bernard Mitjavile
                       

                      "Bon, il voyait Jésus comme un grand rabbin mais n’acceptait pas sa mission messianique."

                      Cela prouve une bonne ouverture d’esprit chez ce rabbin.

                      Je viens de lire le résumé de son livre, un des chapitres et diverses critiques.

                      Reconnaître Jésus comme un rabbin est déjà un grand pas pour eux.


                    • popov 5 mars 2016 18:32

                      @Sarah

                      Y a-t-il encore des communautés de Nazaréens en Syrie (ou du moins y en avait-il encore avant cette guerre absurde) ?


                    • Sarah 5 mars 2016 19:20

                      @popov
                       

                      Nous n’avons aucun contact en Syrie.

                      Leur trace se perd au VIIIe siècle (mais nous savons qu’ils ont survécu) ; nous pensons qu’une partie d’entre eux sont devenus nestoriens, d’autres ont été convertis de force à l’islam.


                      Vous trouvez plus de détails sur les posts que j’ai mis

                      . sur l’article : Dieu des savants et Dieu des religions


                      . et aussi sur les articles de Olaf, tel : Le Grand Secret de l’Islam - entretien d’Olaf avec Anne Brassié


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 mars 2016 20:28

                      @Sarah Si vous avez l’occasion de le voir, il est ouvert aux questions inter-religieuses et sympathique. Je l’ai un peu perdu de vue mais je me souviens que lors de discussions il insistait sur la phrase de Jésus « Je ne suis pas venu pour abolir la loi mais pour l’accomplir » disant qu’elle avait été mal traduite et signifiait ajouter à la loi dans la tradition des grands rabbins plutôt que la remplacer. 


                    • ORANGE SKUNK 5 mars 2016 08:44

                      C’est étrange et réducteur comme ce débat métaphysique récurrent entre tous est quasiment toujours enfermé dans la seule est unique controverse sur Darwin et l’évolution des espèces alors même qu’in fine c’est toujours une question de droits et de spécificité de la condition humaine et de sa place dans l’univers qui compte pour régler ou circonscrire la question.

                      Il y a pourtant une autre façon tout aussi aussi valable et plus extensive de l’aborder, et ce en se référant à la controverse de Valladolid. Par extension et actualisation, ne serait on pas plus inspiré de placer ce débat sous l’égide de la problématique de la conscience (et non plus seulement sur la question de l’âme et des droits afférents dans la controverse du 16eme siècle).
                      A tout le moins cela a le mérite de placer scientifiques et théologiens devant les mêmes limites au niveau des postulats et de l’indispensable prise en compte de la dialectique matière/pensée.


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 09:39

                        @ORANGE SKUNK
                        Bonne idée et bonne référence. En pratique je ne sais dans quelle cadre précisément une telle réflexion peut se poursuivre, cela demanderait de la bonne volonté et de l’intelligence de part et d’autre, mais l’idée est bonne.


                      • ORANGE SKUNK 5 mars 2016 10:48

                        @Bernard Mitjavile

                        Et bien je vais vous renvoyer une nouvelle fois sur le documentaire qui traite de la conscience de soi expliquée par les neurosciences sociales

                        Je n’ai pas trouvé malheureusement encore un seul intervenant sur ce site qui ait daigné s’appesantir vraiment sur ce modèle d’explication de notre fonctionnement individuel et collectif, et qui permet pourtant de redistribuer les cartes d’une façon irréductible. Et ce en déchiffrant de façon minutieuse l’établissement de nos systèmes de croyance ainsi qu’en clarifiant sans équivoque le phénomène de dissonance cognitive qui est à la base même de la quasi impossibilité d’instaurer un débat constructif sur le type de sujet qui nous occupe présentement.
                        Si vous vouliez le faire avec toute l’attention qu’il mérite, et bien je serai ravi de poursuivre, sinon et bien je suis un peu lassé de parler quelque peu dans le vide (mais c’est mon problème, je n’en veux à personne) et on se contentera donc de l’idée force que j’ai émis dans le précédent commentaire. smiley


                      • popov 5 mars 2016 15:36

                        @ORANGE SKUNK

                        Intéressant, la science qui redécouvre les techniques de méditation vielles de plusieurs millénaires.

                        Le bouddhisme s’occupe du développement du champ de la conscience et semble peu concerné par le concept de foi. Il ne s’agit pas de croire, mais d’expérimenter sur soi-même.
                        Il est tout de même remarquable, étant donné leurs points de départ si différents, que le bouddhisme et le christianisme arrivent à la même conclusion en ce qui concerne la vie de tous les jours : l’importance de la compassion.


                      • ORANGE SKUNK 5 mars 2016 17:54

                        @popov

                        En effet, cependant, juste pour une question de terminologie mais aussi de postulat, est ce que le terme d’empathie n’est pas plus adapté ici ? Les neurosciences modernes nous montrent comment l’on fonctionne, à nous de nous conformer à notre nature telle qu’elle s’exprime en fait sur le plan mécanique et clinique.
                        Tout à fait d’accord en tout cas sur l’étonnante convergence avec les philosophies orientales.
                        A tout le moins, l’essentialisme, l’identification et l’individualisme occidental a (eu) du bon, il nous a permis de nous rendre maître de la matière en quelque sorte, mais force est de reconnaître aussi qu’en ce qui concerne le bien vivre ensemble et l’harmonie avec l’environnement, le bilan est aujourd’hui plus que catastrophique.
                        Ce qui est vraiment ahurissant, c’est que le concept d’empathie soit aujourd’hui considéré comme quasi accessoire, qu’on le juge juste digne la plupart du temps à servir de support de méthode pédagogique, alors qu’à la lumière de ce que l’on sait donc aujourd’hui il participe du plus profond de notre essence tant sur le plan individuel que collectif.
                        Ce documentaire en fait une illustration remarquable, c’est pourquoi je le sers dès que je le peux car il ouvre des voies sur une sorte de transcendance, mais j’utilise le terme avec des pincettes [ce serait en tout cas un postulat de départ intéressant du débat présent tel que j’en fais l’invite à l’auteur], tout en étant le produit de la plus pure orthodoxie scientifique.


                      • pemile pemile 6 mars 2016 10:41

                        @ORANGE SKUNK « Ce qui est vraiment ahurissant, c’est que le concept d’empathie soit aujourd’hui considéré comme quasi accessoire »

                        En voyant une personne souffrir, nous ressentons aussi sa souffrance par les neurones miroirs. Nous cherchons alors à aider l’autre, et ainsi à mettre fin à notre propre souffrance. Mais si la souffrance induite par les neurones miroirs est trop fréquente (par exemple si nous regardons trop de films violents à la TV, ou si nous nous gavons de journaux télévisés), notre cerveau va tendre à inhiber les neurones-miroirs, ce qui à la longue peut nous enlever cette faculté d’empathie.


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 mars 2016 12:00

                        @pemile Ainsi, je pense qu’écouter tous les jours à la télé une speakerine prendre un ton de circonstances pour nous décrire tous les drames du jour vu par le prisme de son média, allant du jeune pris dans une avalanche en faisant du hors piste à la jungle de Calais alors qu’en fait, son principal problème est de maintenir l’audience de sa chaîne sans jamais aller au fond d’un sujet particulier mais en prenant tout par l’aspect émotionnel, finit par nous inhiber. 


                      • pemile pemile 6 mars 2016 12:14

                        @Bernard Mitjavile

                        Qui sont aussi et surtout des faits sur lesquels le « téléspectateur » n’a pas de moyen d’agir, et suivant les observations d’Henri Laborit (qui avait étendu ses recherches à l’influence que peut avoir la société sur le système esprit-corps) l’inhibition de l’action déclenche des désordres neuro-psycho-immulogiques. Le « jeu » serait de trouver le juste « déséquilibre » pour transformer une population en robots exploitables.


                      • Sarah 6 mars 2016 13:34

                        @pemile
                         

                        Technique de conditionnement du téléspectateur : https://www.youtube.com/watch?v=A2FwSoRf698


                        Ne mettez pas de téléviseur chez vous.


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 11:11

                        D’accord, je vais m’informer sur la question.


                        • tf1Groupie 5 mars 2016 16:09

                          Le Neo-creationnisme.

                          En fait les croyances religieuses elle-mêmes mutent en de nouvelles croyances.

                          C’est le darwinisme religieux.


                          • tf1Groupie 5 mars 2016 17:09

                            Quelle est la probabilité qu’un homme invente la bière, le vin, le fromage ou la pollenisation de la vanille ?

                            Zero.

                            Et pourtant.
                            L’homme a lui-même créé de nouvelles especes vivantes, hors de tout hasard.
                            Donc l’homme est un Dieu puisqu’il est créateur.

                            Et si ça se trouve il existe « au-dessus de nous » une espèce plus évoluée capable de créer des univers. L’un d’eux, lors d’une expérience à son école, a initié le Big Bang, créé notre Univers et par conséquent il a créé l’Humanité.

                            Donc les Dieux créateurs existent, la seule question est de savoir où nous prétendons être dans la hierarchie.


                            • popov 5 mars 2016 18:29

                              @Bernard Mitjavile

                              Ce qui m’a toujours étonné chez certains créationnistes, c’est cette idée que le créateur a besoin d’intervenir à tous moments. Comme s’il n’était pas capable de créer un univers avec des lois naturelles si bien faites que la vie apparaisse et évolue automatiquement. C’est, à mon avis, se faire une bien piètre idée du créateur.
                              En ce sens, les scientifiques qui supposent que de telles lois existent et qui essaient de les découvrir se font une idée plus haute de la création, et, pour ceux parmi eux qui sont croyants, du créateur.


                              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 mars 2016 19:18

                                @popov En fait selon la théologie chrétienne traditionnelle, Dieu est omniprésent. Par son énergie ou son logos « tout a été fait » selon St Jean. La Bible répète que la création manifeste la grandeur de Dieu (sa puissance et sa divinité sont rendues manifestes par ses œuvres selon l’épître de Paul aux Romains). L’idée d’un Dieu grand horloger chère à Voltaire qui aurait créé l’univers et l’homme pour s’en désintéresser par la suite est étrangère à la Bible où au contraire l’homme est tout simplement « le temple de l’Esprit saint » (Paul).

                                L’homme est le but de la création, ce qui signifie que derrière la création de chaque plante ou animal, Dieu avait l’idée de l’homme parfait (Jésus, le nouvel Adam, le logos fait chair pour les chrétiens). Idée que l’on retrouve à la Renaissance avec la conception de l’homme microcosme de l’univers. Cela explique les innombrables similarités entre les animaux et le corps de l’homme et les êtres spirituels et l’esprit de l’homme. Dans cette perspective, l’homme n’est pas une réalisation approximative laissée au hasard ou à des lois impersonnelles mais le chef d’oeuvre de la création crée comme enfant de Dieu. Son esprit comme son corps a été conçu de façon remarquable en détail (voir certains psaumes de David). Il ne s’agit pas là d’une idée piètre du créateur mais d’une grande idée de l’homme.
                                Je crois que ce qui est mal compris, c’est la relation entre Dieu et la création dans cette perspective chrétienne, qui n’est pas de quelqu’un qui crée un objet extérieur à lui-même, une espèce de jouet mais qui est présent au cœur de la création et en l’homme. L’aspect divin de la nature, la dimension divine de chaque être et encore plus de l’homme est quelque chose de central dans le Christianisme On le voit chez François d’Assise comme dans l’encyclique du pape François sur l’écologie (Laudato si)..

                              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 mars 2016 10:08

                                @Bernard Mitjavile A l’homme but de la création, j’aurais dû ajouter la femme, car comme le dit la Génèse, Dieu créa l’homme à son image, homme et femme il le créa.


                              • Jean Pierre 6 mars 2016 23:47

                                @Bernard Mitjavile
                                « L’aspect divin de la nature, la dimension divine de chaque être et encore plus de l’homme est quelque chose de central dans le christianisme ».

                                Cela est peut-être vrai dans la doctrine actuelle de l’église. Mais un des commentaires vous rappelait la controverse de Valladolid concluant qu’une partie des humains n’avait pas d’âme, ce qui permettait de réduire cette partie de l’humanité en esclavage. Et j’ai la conviction que si l’église a évolué sur ce point, c’est uniquement par des pressions extérieures, par urgence a évoluer pour ne pas disparaître. Ces pressions extérieures pouvant être l’avancée de la philosophie des lumières (entre autres avancées philosophiques) et par des évolutions des sociétés (concept d’égalité des hommes contenu davantage dans la déclaration des droits de l’homme que dans les déclarations des papes de l’époque). De plus, perdant de l’influence dans les sociétés blanches occidentales l’église n’avait d’autres choix que d’évoluer sur la question de l’égalité de tous les hommes pour avoir une chance de se maintenir ailleurs (une façon de garder ses « parts de marché » si je puis dire).
                                Doit-on vous rappeler que l’église a combattu aussi bien les philosophes des lumières que la déclaration des droits de l’homme ?



                              • jjwaDal jjwaDal 5 mars 2016 18:29

                                Concernant l’apparition de la vie, la détection prochaine (d’abord probable puis certaine) et les futures statistiques indiqueront la difficulté des mécanismes d’apparition. On sait déjà que les briques de bases sont omniprésentes, on soupçonne que ce qu’on appelle la « vie » est en fait un empilement de structures et de fonctionnements et que les premiers êtres que nous pourrions appeler « vivants » étaient très sensiblement différents d’un procaryote actuel. Par ex on sait que la capacité à se reproduire a précédé le vivant, les membranes aussi et donc il manque les milieux et la séquence d’évolution et de symbiose, ça viendra. Après que l’évolution de ces organismes soit très rapide et diversifiée est inévitable comme le fait qu’ils ont pu disparaitre ou servir de repas aux cellules plus évoluées qui suivirent.
                                Un problème non un mystère (sens religieux du terme).
                                On sait via la génétique que des mutations mineures de gènes eux majeurs peuvent conduire par ex à l’apparition brutale de l’aile de la chauve-souris. Après si cette évolution n’apporte rien à ce moment là elle peut ne pas se voir dans les archives fossiles, mais elle est là.
                                On sait que la « survivance du plus apte » est foncièrement simpliste. Les dinosaures ont bien vécus durant 150 millions d’années et étaient bien plus apte que les mammifères à dominer la Terre. D’abord parce qu’ils sont apparus plus tôt dans un environnement favorable. Qu’une grosse météorite percute la Terre et la modification brutale des températures de surface, de la couverture végétale pouvaient balayer ceux qui furent les plus aptes en donnant un monde nouveau pour les mammifères bien plus petits à l’abri de leurs terriers et capables d’hibernation. L’évolution végétale, les catastrophes climatiques ont eu autant d’impacts que le facteur mis en avant par Darwin et donc on peux oublier une intervention extérieure a priori.
                                Autant dire que la pensée est apparue brutalement avec l’espèce humaine et que ça tient du miracle en oubliant nos structures cérébrales, les études faites sur les sentiments/émotions animales, leur utilisation d’outils, les réalisations de l’AI basées sur des théories éventuellement valides pour expliquer notre propre intelligence.
                                Dieu est une théorie à utiliser en dernier ressort pour expliquer l’origine de... Quand nous n’aurons aucune explication alternative crédible nous verrons.


                                • Jean Keim Jean Keim 21 décembre 2023 07:42

                                  La création est continue, elle est toujours en cours en ce moment même où je tape un texte sur une tablette numérique quand la création est analogique ; elle est semblable à l’opération très simple qui consiste à diviser 1 par 3, le résultat arithmétique est un nombre sans fin et pourtant il est facile avec une règle et une équerre de diviser un segment de droite est trois partie égale, de même nous pouvons imaginer la (une) création mais ce ne sera toujours qu’une approximation, tout simplement peut-être parce que nous sommes dedans, nous en faisons partie ; c’est le paradoxe d’un savant qui utiliserait uniquement les ressources de son cerveau pour en comprendre le fonctionnement, il lui faut pourtant prendre du recul et remplir les conditions qui lui permettront de recevoir une information de ce qui constitue l’intelligence qui n’a que faire de nos convictions.

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