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Commentaire de knail

sur Syrie aspects militaire et politique 27 février 2016


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knail knail 5 mars 2016 19:32

@JMDelatinne

Votre question sur le fonctionnement et la liberté des média non soumis à une censure directe trouve de mon point de vue plus réponse dans la littérature, la philosophie, la psychologie, ou encore dans les travaux réalisés sur cette question précise par Noam Chomsky dans sa « Fabrique du consentement » que dans la panoplie du marionnettiste tireur de ficelles. Même si le résultat y ressemble étrangement, même si les dîners du Siècle à l’Automobile Club de France ou ceux du Cercle de Lorraine, font furieusement penser aux coulisses de notre Grand Théâtre.

Ou, comment les intentions de la têtes provoquent de proche en proche le garde-à-vous du corps entier ! Ainsi va la nature humaine.

Il est bien rare dans l’histoire, constatez le, que le corps s’autonomise de la tête. Et dans ces rares épisodes, les mouvements désordonnés sont bien souvent, sinon toujours, finalement rassemblés par la nouvelle tête qui pointe. Le reste du corps suit . Bon an mal an. C’est donc bien la tête qu’il faut observer et viser, parce que c’est d’elle que le reste découlera presque par nécessité, presque par loi naturelle.

Evidemment, j’en conviens aussi, le corps a une certaine influence sur la tête. Sinon, je ne perdrais pas mon temps à lire la presse alternative et à écrire de temps à autre un commentaire. La tête qui dirige l’essentiel est tout de même en interaction avec le corps, et c’est pourquoi l’information et sa circulation honnête est essentielle. Mais une fois informé quid… ? Je ne sais. Mais c’est une base. Peut être le corps contamine-t-il en quelque sorte la tête, comme la tête le dirige... ?

Pour être entouré de nombreux journalistes « systèmes » tant au niveau familial qu’amical, journalistes plutôt progressistes, sans intérêts partisans marqué à défendre, sinon leur modeste gagne pain et leur sentiment d’œuvrer sérieusement et même passionnément, ce type de question que vous posez, et que je me retiens rarement de leur poser tant elle est aiguë aujourd’hui, jette un tel trouble que j’ai parfois l’impression, en ces occasions, de voir renaître de leurs cendres les affres de l’affaire Dreyfus.Tout dernièrement faisant référence à Chomsky à l’un d’entre eux, loin d’être le dernier des idiots, il me répondit, vertement, les yeux injectés de colère, en perdant sa gentillesse habituelle, que tout cela lui semblait normal et la moindre des choses. Dans un milieu donné, selon lui, cela s’appelle faire preuve « de politesse ». Ce serait donc par une certaine forme de « politesse », forme d’être ensemble, que le journaliste lambda (je parle bien de ceux là uniquement parce que ce sont les seuls que je connais) ressentirait les sujets et la façon dont il est correct de les traiter, en toute bonne conscience... Nous étions donc ’’d’accord’’, et j’ai arrêté ce que, je suis bien obligé de le reconnaître, est apparenté pour eux, à une certaine forme de harcèlement, de mal-politesse.

Ainsi, pour vous répondre, ce serait par une sorte de courtoisie que des informations intéressantes, voir essentielles, ne franchissent pas le seuil des publications de nos journaux conventionnels...

Face à la gravité de la chose, on se surprend à sourire, mais... Imaginez poser votre questions au Cercle de Lorraine ou aux dîners du Siècle…Certains l’ont fait, et d’autres le feront encore, à l’instar d’une Naomi Klein à l’ONU. Ils n’y seront plus jamais invités… parce qu’ils n’y respectent pas les règles de courtoisies essentielles.

C’est du Prince que découle le bien parler.

Finalement ces mécanismes sont à l’oeuvre à l’intérieure de n’importe quel groupe ou famille. Cet ’esprit de corps’ est en bien des circonstances la condition sine qua non de la subsistance. Il faut un esprit déviant pour échapper à cette attirance naturelle là.

Il en résulte que la déviance est une nécessité aussi à la subsistance d’un corps, qu’un trop de cohérence mènerait au gouffre.

Cordialement.

Laurent


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