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un article intéressant.
je note ce passage :
Le but profond de l’initiation n’est pas, comme on l’a affirmé,
de séparer l’enfant de sa mère pour renforcer la prohibition de
l’inceste et d’obtenir la soumission des jeunes mâles aux anciens, renforçant
le lien homosexuel au père et préparant la voie de l’identification par
l’institutionnalisation du Surmoi. A cette thèse classique mais fausse
selon lui, Bettelheim propose une explication de rechange : le but de
l’initiation est d’aider à l’intégration du rôle sexuel et cette
intégration doit passer par la satisfaction des désirs inhérents à la
constitution bisexuelle de l’homme. Les blessures symboliques sont donc
plus désirées que redoutées. Originellement, ce sont les femmes et non
les hommes qui les auraient instituées. Les enfants qui s’y soumettent
rechercheraient ainsi à la fois à obtenir les puissants pouvoirs de la
fertilité en devenant comme les femmes et à obéir à un sacrifice
propitiatoire. C’est par la satisfaction de ces désirs en un premier
temps et par suite de la déception de ceux-ci en un deuxième temps que
serait assumé le rôle sexuel. Tout dans cette conception est subordonné à
la fertilité comme prérogative de la féminité. On ne forcerait pas
beaucoup Bettelheim en lui faisant dire que la blessure dont l’homme ne
se remet pas est de ne pas être né femme.
ceci m’a refait penser à l’histoire de Séphora et son : nous sommes des époux de sang, pour me demander s’il fallait y voir un lien entre le sang de la circoncision et les menstrues des femmes.