Bonjour,
votre démarche n’est pas honnête. D’abord, vous dites que l’homme est sympathique, le réduisant à cette seule qualité. Or, il en a beacoup d’autres et non des moindres, que vous pourriez découvrir. Ensuite, vous dites qu’il fautdrait comparer les programmes : eh bien faites-le ! cela ira dans le sens d’une meilleure objectivité.
Il n’est pas de meilleur candidat pour la cosntruction de l’Europe. Il connaît tous les partenaires et il est depuis toujours pro-européen. Il n’y aura pas de plan B sauf si le « B » veut dire « Bayrou ».
Pour la réforme des institutions, son programme présente de nombreuses similitudes avec celui de Royal mais le sien est le plus sincère, le plus volontaire et le plus lucide (ainsi il prône la restriction des cumuls des mandats pour les seuls députés, ce qui normal car les sénateurs sont moins ocupés et surtout doivent représenter les réalités locales dans le cadre de la réforme du Sénat envisagée).
Sur la question de la majorité nécessaire pour gouverner, vous vous trompez. La situation de Chirac en 1997 n’est pas comparable à celle d’aujourd’hui. Deux ans séparaient la Présidentielle des Législatives. Ici les échéances sont très rapprochées et le peuple donnera à son président la légitimité dont il a besoin. La comparaison avec la IVème République est abusive et relève même de la mauvaise foi. Une majorité forte présidentielle dispense les arrangements de partis comme qu’ils avaient cours avant 1958. Quant à la référence au poujadimse s’agissant de Bayrou, elle est non seulement insultante et totalement inexacte mais révèle une méconnaissance de la politique et de l’Histoire. Je vous laisse le soin de vous informer plus honnêtement sur ce point.
La Gauche est en mauvaise situation pour éliminer Sarkozy. Elle peine à dépasser 40 % dans l’électorat et le PS avec à sa tête Royal perd des adhérents et des intentions de vote. Autrement dit, un second tour Sarkozy-Royal verrait le triomphe du premier. Au contraire, les sondages donnent de plus en plus Bayrou vainqueur s’il est au second tour contre Sarkozy ou Royal.
Les candidats des deux partis mastondontes font mine de vouloir faire éclater le sysème actuel que les Français réprouvent depuis longtemps, mais ils sont en réalité parfaitement conservateurs. François Bayrou propose une véritables réforme des institutions, de la démarche citoyenne et de la manière de gouverner notre pays. Les électeurs ne s’y trompent pas en le créditant chaque jour d’intentions de vote qui vont grandissantes. 20 % et non pas « entre 15 % et 20 % » comme vous le dites pour minimiser la volonté populaire clairement exprimée.
La vague Bayrou a atteint son point de non retour. A savoir que jamais les Français n’accepteront de revenir en arrière, à des combats partisans d’arrière-garde que se livrent les appareils politiques. Si ces derniers remportaient malgré tout ce combat qui se joue aujourd’hui sous nos yeux, aujourd’hui qui est un moment clé de notre histoire, alors une immense amertume, une frustration sans précédent terrasseraient le peuple français, jetteraient à bas la volonté populaire clairement exprimée. Les Français assisteraient impuissants au retour des luttes médiatiques stériles, infantilisantes. Et au mépris affiché de toute légitimité !
Quel immense gâchis aurons-nous provoqué alors, nous qui sommes redevables de nos votes devant l’Histoire, l’Europe, et les futures générations !