@ Gérard Dahan
Vous dites : ’Sur les enfants, ne vous improvisez pas psychopédagogue. C’est le contraire qui
se produit. La socialisation des tout jeunes enfants dans les maternelles
conduit au contraire à une meilleure sociabilité et une plus grande aisance
dans les relations. Nos enfants ont besoin de se sentir aimé (c’est ce qui
construit la confiance en soi), mais ils ont aussi besoin de se confronter et de
se construire face à l’autre.
Cette absence de construction face à l’autre débouche sur le « sentiment
de toute puissance » dont souffrent bon nombre d’hommes musulmans.’
Pour le coup, c’est vous qui vous improvisez psychopédagogue, en prenant une perte de sens pour une vérité première. Les pédiatres, mais aussi le personnel de crèche s’il est correctement formé (je l’ai appris par ce biais, voyez-vous, et en ai parlé ensuite avec deux pédiatres) font la distinction entre ce que l’on appelle le temps de l’acquisition et le temps de l’apprentissage. La première période s’étend de 0 à 3 ans ; c’est la période où l’enfant apprend à marcher, manger, etc et où, également, le psychisme se façonne par interaction avec l’extérieur (influence de la culture sur le biologique) ; dans l’idéal l’enfant devrait rester avec sa mère durant cette période car c’est à ce moment que se construit son équilibre pour l’existence entière. Remarquez qu’il existe entre la mère et l’enfant un lien biologique et un lien invisible psychique. Si l’enfant échoue à la crèche, etc, c’est pour des raisons de confort, personnelles, ou plus sûrement liées à l’appartenance à un système ; ça n’a rien de scientifique, ça n’est pas préférable, etc.
Votre insinuation concernant les Musulmans est rigolote et quelque part odieuse. En résumé, ils virent psychotiques (une partie d’entre eux) car ils restent trop longtemps dans les jupes de maman. Figurez-vous qu’historiquement, sur le plan du progrès social, on est allé vers la rallonge et l’extension au père du congé maternité ; et que ce n’est seulement que récemment que l’on remet en cause ceci pour des motifs qui n’ont rien de scientifique mais relèvent plutôt de la lutte des classes. Puis, je ne pense pas que les Français d’autrefois, les souchiens chrétiens, viraient souvent psychotiques lorsque la femme ne travaillait pas et était mère au foyer, etc.
En tout cas, vous avez un point commun avec Philouie : l’idée que l’enfant est un petit paquet, un objet, dont on peut faire ce qu’on veut, le tout étayé par des croyances religieuses ou dignes de la religion. Et si pour une fois, plutôt que faire ce qui est bon pour un système social, vous faisiez ce qui est bon pour l’individu ?