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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Théorie de la résonance générale


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 mars 2016 10:50

@gaijin

Merci pour cette réaction. Je comprends votre perspective.
Permettez que j’y réagisse à mon tour :
Tel que je le comprends, vous avez une vision pragmatique, pratique, concrète, complète je dirais même avec les avantages qui vont avec.
Et ceci me fait penser au judo.
Les japonais le pensent dans l’unité du mouvement, du geste, ils « gèrent » des totalités et maîtrisant leur art, ont longtemps dominé la scène mondiale sur ce plan.
Puis un jour (si j’ai bien compris), les français sont arrivés, avec leur esprit analytique (ce que vous appelez occidental). Ils ont décomposé, le mouvement, les gestes, etc.
Et cela leur a donné des « ouvertures » qui manquaient aux japonais.
C’est eux-mêmes (si ma mémoire est bonne) qui l’ont reconnu.
Penser la totalité, résider dans la totalité, c’est bien, c’est le mieux, c’est « the real thing ».
Néanmoins pour progresser, il faut détruire, analyser, puis reconstruire.
C’est la constante circulation entre la partie et le tout qui permet l’évolution.
La phase analytique est donc indispensable.
Comme le spermatozoïde ridiculement vide et presque superflu avec son seul brin d’ADN est indispensable à l’ovule pour assurer la reproduction.
Actuellement, les français sont encore au top du judo !
 
Il me semble qu’il en va de même pour le processus de la pensée. Pour ma part, ce que j’ai laborieusement présenté avec cette hypothèse de la résonance générale (mais qui aurait été peut-être plus clair dans ma série (inachevée) sur la psychologie synthétique (voir par exemple Pour une psychologie synthétique : le cas de l’autisme - AgoraVox le média citoyen ) n’est que une tentative de reconstruction à partir d’une forme totale bien occidentale, le cycle, le cercle fonctionnel (spirale dans le temps, on est d’accord) qui permet justement de dépasser les apories de la pensée analytique ou cartésienne qui décompose et se satisfait de cela.
Je l’ai repris à Baldwin et Piaget et mon sentiment est d’être tellement en position de comprendre la pensée asiatique que j’ai l’impression que je devrais écrire un livre sur l’oeuvre de François Jullien tellement je pense pouvoir l’expliquer sur le versant occidental (pour des esprits occidentaux) alors qu’il se tient, lui, plutôt sur le versant oriental, quand bien même il est capable de naviguer des deux côtés et en dépit de son intention de s’adresser à un public occidental.
 
Cela pourrait apparaître terriblement prétentieux mais je me régale à le lire car je dispose avec mon outillage de psychologue occidental piagétien et darwinien, spécialiste (critique) de l’auto-organisation, d’une boîte à outils complète à partir de laquelle il m’est aisé de reconnaître les formes qu’il donne à voir.
 
Mais ayant mille choses à écrire avant, je pense que je ne viendrais pas de si tôt écrire sur ces thèmes et je le regrette déjà smiley

Par ailleurs, merci pour les suggestions de pratique corporelle. Peut-être essaierai-je un jour ? J’avoue manquer de temps pour cela. Surtout mon objectif est d’expliquer scientifiquement le phénomène de conscience extracorporelle, pas nécessairement de le pratiquer. Chacun ses spécialités smiley


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