« L’Europe est en panne. Peu d’entre nous iront à l’encontre d’une telle affirmation. »
Après l’article « la rupture », voici une 2e analyse sur la situation statique de l’Union européenne.
Il me semble intéressant d’apporter, une fois encore, quelques éclaircissements.
Depuis le 1er janvier 2007, les Etats membres se consultent, sous la responsabilité de la Présidence allemande du Conseil, pour tenter d’identifier une voie, issue d’un compromis à 27, afin de sortir de l’impasse causée par les ’non’ aux referenda français et néerlandais.
Mme Merkel a reçu un mandat pour présenter lors du Conseil européen des 21/22 juin 2007 une feuille de route qui devrait, en principe, nous éclairer sur le chemin choisi par les 27 et relancer le processus. Sur une voie qui est encore en discussion.
Parler de ’panne’ me semble prématuré. Nous devrions plutôt parler de période de négociation. La présidence allemande constitue une étape de transition sur la voie d’une relance nécessaire de l’UE.
Le fossé dans lequel les ’non’ au referenda ont plongé l’UE ne se résorbera pas aussi facilement. Seul un compromis des Etats et des peuples sur son avenir permettra, me semble-t-il, au processus de construction européenne de sortir de l’impasse institutionnelle dans laquelle il se trouve depuis le mois de mai 2005.
Nous verrons donc au mois de juin 2007 si des Etats refusent de choisir la voie du compromis et si l’Allemagne réussira, ou non, à réunir les 27 autour d’une voie unique.
Patience, le mois de juin sera déterminant.