@Plus robert que Redford
Merci à vous d’évoquer « Martine à la ferme » qui fut mon livre de chevet préféré lorsque j’étais enfant. Mais surtout loin de moi l’idée d’idéaliser la vie rurale 40 ans en arrière, et même plus en arrière encore. La vie rurale a toujours été très dure, vouée au travail dans des conditions souvent précaires. Mais le paysan en général par amour de son métier acceptait ces conditions de vie, parce qu’il pouvait vivre de ses productions vivrières, sa petite agriculture familiale, son potager derrière la ferme, sa volaille, son cochon, etc... Les paysans ont dessiné la France, ont maillé les territoires, ils lui ont donné son aspect le plus digne et le plus paisible. Quoi de plus beaux que des bocages vendéens ou bretons que l’on cherche à détruire actuellement pour y mettre des aéroports, quoi de plus beau de cette Alsace fleurie et parfumée et ses vignobles en coteaux, qui dévalent jusqu’au Rhin, et qui produit ce si bon raisin et vins, quoi de plus beaux que ces vignoles beaujolais au creux de ses pâtures et ses petits monts lyonnais, que ses retintons et que ses agapes des produits du terroir, si rares...
Quoi de plus beau que cette agriculture montagnarde qui a disparu pour laisser place à des stations de ski surpeuplées ? Quoi de plus beau que ces magnifiques et majestueux champs d’oliviers centenaires qui sont entrain de disparaître des paysages provençaux, il reste heureusement les lavandes de Valensole, mais pour combien de temps encore ?
Et j’ai même remarqué, la dernière fois où je me suis rendu à Paris que les vaches dans les prés ne regardent plus passer les trains. Elles montrent leur popotin au TGV, c’est vrai que c’est bien moins intéressant que les petits tortillards d’autrefois. Elle semble le bouder.
Voilà... on peut faire le tour de France, comme cela chaque région est entrain de disparaître petit à petit pour laisser place à des monocultures OGM, des immensités pour la plupart... comestibles ?
Pour revenir à la paysannerie française, j’ai toujours l’espoir qu’il reste, en chacun de nous, un petit côté cul-terreux de nos ascendances terriennes. Pour moi elles se perdent en terre beaujolaise.
Et c’est peut-être cela qui sauvera notre Nation de la destruction totale et que nos salopes d’élites dans leur délire spatio-temporel s’apprêtent à imposer aux générations futures.
Cordialement.