@C BARRATIER
Pierre Régnier :
Il est important, pour qu’on se comprenne bien et qu’on
puisse chercher à résoudre pacifiquement les problèmes graves, que l’on donne
tous le même sens aux mots et, pour ça, il faut veiller à ce qu’ils expriment
bien ce que ceux qui les utilisent veulent exprimer.
Vous dites avec raison qu’il y a une vraie question qui peut être
exprimée par l’expression « anti musulman ». C’est effectivement une
bonne manière de poser le problème de l’attitude à avoir envers ce qui est
musulman et, surtout, envers ceux
qui sont musulmans, c’est-à-dire adeptes d’une religion dont certains adeptes commettent très explicitement en son nom des actes
de barbarie.
Je pense qu’il ne faut absolument pas être anti musulman - je dis plus
volontiers « musulmanophobe » - au sens de "anti adeptes de la
religion musulmane", puisque de très nombreux musulmans ne sont nullement
barbares, ni même simplement belliqueux. Cependant, compte tenu des bien réels actes
de barbarie commis par des musulmans
il faut reconnaître que la tentation de haine envers les musulmans est bien compréhensible, et la retenue nullement facile, n’allant pas de soi.
Mais je prétends surtout que vous contournez le problème de
l’attitude à avoir envers la religion des
musulmans. Vous semblez vouloir, sans le dire, défendre ou au moins excuser la
révoltante déformation qui est faite du mot définissant parfaitement la crainte justifiée, voire la détestation,
de la religion islamique, de l’islam
: le mot « islamophobie ». Je prétends que c’est une fausse solution
que de simplement refuser d’utiliser ce mot avec son vrai sens.
Car enfin notre actuelle société se trouve bien confrontée à ce réel
problème : qu’est-ce qui fait la persévérante
violence, effective, toujours concrétisée dans des actes, de l’islam depuis presque 14 siècles ?