@jesuisunhommelibre
Vous êtes un homme libre, mais pas à ce point de vous accorder le droit d’écrire des inexactitudes historiques. Donner la paternité de l’idée de rassemblements de travailleurs pour mieux défendre leurs droits à un des économistes préférés de Mme Tatcher, il faut oser ! Ce n’est pas parce qu’il a défendu un jour ce principe qu’il en est à l’origine. Quant à Waldeck Rousseau, il n’a fait que légaliser qu’une réalité sociale existante. On peut dire aussi que le Pape Léon XIII était favorable au syndicalisme ouvrier puisqu’il en avait besoin pour réaliser la doctrine sociale de l’Eglise de Rerum Novarum et permettre le dialogue social avec des syndicats réformateurs. Quant à Le Chapelier, je me demande bien ce qu’il avait interdit si ce n’est l’existence de syndicats qui n’en portaient pas encore le nom. Et je vous dire quelque chose : je m’en moque complètement. Nous avons maintenant des syndicats, certains dits « réformateurs » ou, par certains, syndicats-traîtres et d’autres que je salue pour leur courage en cette époque anti-sociale.
Quant aux libertés de licenciement, il me semble que la période d’essai existe toujours et permet de ne pas garder un employé qui ne convient au travail qui lui a été confié. Cette période est courte et c’est logique. Quant à votre vision du travailleur qui serait indépendant et donc sans aucune protection, un prestataire de services comme vous l’écrivez. Là, Homme libre, vous supprimez complètement le Code du Travail. Dans ce cas, supprimons aussi le lien de subordination et, tant qu’on y est, le droit de propriété. Retournons à l’ère préhistorique sans stylo, sans comptabilité et sans feuille de paie, ni bilan annuel d’entreprise.
Enfin, que vous soyez d’accord ou non, les syndicats représentent bien les salariés même si ceux-ci sont assez inconscients pour ne pas y adhérer. Les mêmes se précipitent d’ailleurs au local syndical dès qu’ils ont un problème avec leur employeur. Ce dernier, pas si bête, est généralement affilié à un syndicat patronal, souvent dans sa corporation (tiens, Vichy !) et ce syndicat est rassemblé avec d’autres dans une sorte de machin qui pourrait s’appeler MEDEF.