@Ruut.
Rappel de la définition transactionnelle du photon (pas le faux-thon, hein !) :
Un photon est une transaction réussie entre
trois partenaires : un émetteur, un absorbeur, et l’espace ou
les milieux transparents ou semi-transparents qui les sépare, qui
transfère par des moyens électromagnétiques un quantum de bouclage
h, et respectivement une impulsion-énergie qui dépend des repères
respectifs de l’émetteur et de l’absorbeur.
La relativité nous a appris que le photon voyage à
temps propre nul, donc la durée et la distance qui dans notre repère
séparent l’émetteur de l’absorbeur ont de l’importance pour nous,
mais n’en ont aucune dans la physique du photon : aussi bien
l’absorbeur que l’émetteur sont également causaux. Tant pis pour
notre orgueil et notre égocentrisme, qui sont là cruellement
bafoués par la nature : ça n’a aucune importance que tel
photon ait été émis voici quatorze milliards d’années de notre
repère, et ne sera absorbé que dans soixante-cinq milliards
d’années de notre repère.
On va le redire en termes de tous les jours
:
Tu n’expédies pas un semi-remorque de ciment en maraude au
hasard sur les routes, à la recherche du client qui ô miracle, a
justement la place dans ses trémies pour tes vingt tonnes de ciment,
en a l’usage, et est prêt à payer le prix de la livraison. Tu
n’expédies que si tu as un contrat, qu’on appelle aussi une
commande, envoyée par télex ou autre moyen, commande que tu as
acceptée. Tu n’expédies pas un wagon de phénol au hasard des
rails, en maraude à la recherche du client qui, etc. Aussi bien les
acheteurs industriels que les vendeurs industriels prospectent,
téléphonent, compulsent des annuaires professionnels à la
recherche de clients potentiels ou de fournisseurs potentiels. Rien
de tout cela n’apparaît à l’habitant de Sirius dont le télescope
optique ne discerne sur Terre rien de plus fin que les wagons et les
gros camions.
Le cours est rappelé à http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/rayonnement.html et repris en annexe C de
http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Physique/Microphysique_contee.pdf
Et je rappelle que le champ magnétique B n’a rien à voir avec un vecteur, contrairement au potentiel A, qui est bien vectoriel. En polarisation plane, E et A demeurent coplanaires, mais A est en quadrature avance. En polarisation circulaire, E et A sont perpendiculaires l’un à l’autre en permanence.