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Commentaire de César Castique

sur Ce que Thomas Piketty nous révèle, malgré lui, de l'épopée de l'URSS


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César Castique César Castique 16 mars 2016 16:13

"On comprend alors très vite pourquoi il a fallu faire de Staline un monstre, et de l’URSS une horreur : le grand capital a eu la pire frousse de toute son histoire."

 

Cette explication ne tient aucun compte d’une réalité bien antérieure à Staline, au stalinisme et à ses atrocités : du moment qu’Henry Ford a pensé, dans les années 1910, que les ouvriers devaient pouvoir se payer une bagnole, il fallait bien verser des salaires en conséquence.

 

C’est à rapprocher de ce qu’écrivait Elysée Reclus, une quinzaine d’années plus tôt, à propos de la condition d’un prolétaire, qui consacrait la moitié de ses revenus à l’alimentation :


« Les conditions mêmes de la vie nous dictent le voeu capital. Les cris, les lamentations  qui sortent des huttes de la campagne, des caves, des soupentes, des mansardes de la ville, nous le répètent incessamment : « Il faut du pain ! »Toute autre considération est primée par cette collective expression du besoin primordial de tous les êtres vivants. L’existence même étant impossible si l’instinct de la nourriture n’est pas assouvi, il faut le satisfaire à tout prix et le satisfaire pour tous, car la société ne se divise point en deux parts, dont l’une resterait sans droits à la vie. « Il faut du pain ! »… » Elysée Reclus,« L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique » (1897)


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