@gaijin
Pas de danger pour les résonances. Je sais qu’il faut faire le tri car elles viennent en abondances. Comme en musique.
De plus le symbolisme ne me servira que pour voir si ce que j’élucubre scientifiquement sonne juste sous ce rapport, cad, recoupe et/ou éclaire des structures ou des significations issues du symbolisme.
Quoi qu’il en soit, il est clair que nous avons des thématiques communes.
A preuve, ci-dessous un petit commentaire à la volée qui dans mon idée n’avait que quelques mois et donc je découvre avec stupéfaction qu’il a déjà plus de deux ans !
Il vient d’ici :
http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/culture/article/confucius-contre-lao-tseu-43452#forum12888748
et avec les corrections qui s’imposent il dit ceci :
"J’ai suivi avec intérêt le débat Gollum, Alexandre et Rounga.
Même
si je ne suis pas d’accord avec tout ce que disent Gollum et Rounga
(notamment l’argument final de Rounga sur Dieu et Tao comme "quelque
chose" car il y a carrément là une hérésie si je puis dire) je pense qu’ils
sont fondés à repérer des similitudes et qu’on peut insister autant
qu’on veut sur les différences, elles ne pourront oblitérer les
premières.
Tel que je le vois Gollum a exprimé la dynamique du Tao
dans le champ conceptuel occidental qui est « causaliste » : il accuse, il
isole les causes (les boucs émissaires), il ontologise au lieu de faire
dans le processuel. Mais une fois qu’on sait dépasser cet aspect des choses, cela a-t-il une telle
importance ?
C’est sûr qu’il n’y a rien de tel en Orient et c’est
pourquoi il est « hérétique » d’évoquer des « quelques choses » pour le Tao,
car « quelques choses », étymologiquement veut dire « quelques causes ». Et
le Tao n’est pas cause, alors qu’il est bien vrai que dans la pensée occidentale Dieu est cause première.
Mais
j’y insiste, même cette opposition radicale apparente sous le rapport de la cause ne
constitue pas à mes yeux un obstacle définitif au rapprochement de Dieu et du Tao.
J’y
vois une invitation à penser une « synthèse majorante » (pour parler en
termes piagétiens) qui me parait d’autant plus accessible que
contrairement à ce que j’ai vu dans le fil, l’Orient a bel et bien une
origine sacrificielle qui interpelle d’autant plus sous le rapport du
christianisme que son histoire peut alors se lire (elle aussi) comme un dépassement
de la « mise en accusation », ce à quoi précisément invite le
christinianisme.
Bon, tout ça est bien trop vite dit, mais ça traîne dans ma tête
depuis mes lectures assidues et post-girardiennes de François Jullien.
J’en ferai un article un jour...
Pour conclure, je crois la synthèse orient-occident aussi possible et réalisable
que la synthèse homme-femme. (Notons que) La différence (entre les deux) ne risque pas plus de se
perdre que lors d’une copulation "
Bref, j’imagine que nous aurons l’occasion avant longtemps de reprendre sinon cette discussion du moins ces thématiques. Car c’est du fondamental, donc ça résonne avec beaucoup de choses... 