@robin
Fessées et perversions sexuelles
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Dans l’Angleterre victorienne, les
bastonnades routinières infligées aux enfants étaient ritualisées de
manière à déculpabiliser les parents, mais aussi dans le but inavoué de
sexualiser l’exercice du châtiment corporel. Parfois, les parents
rémunéraient des fesseurs professionnels, aux tendances sexuelles
ouvertement sadiques, pour administrer à leur progéniture une souffrance
et une humiliation qui briserait toute velléité de désobéissance (1). De son côté, Jean-Jacques Rousseau raconte dans ses Confessions
comment les fessées administrées par sa gouvernante, ont provoqué chez
lui des fantasmes érotiques qui l’ont tourmenté pour le restant de ses
jours. Aujourd’hui, il suffit d’introduire le mot « fessée » (ou
l’anglais « spanking ») dans un moteur de recherche pour
contempler le nombre impressionnant de sites internet consacrés aux
fantasmes sexuels liés à la fessée."
http://www.regardconscient.net/archi03/0302fessee.html#top
Humiliations bourgeoises
Tout au long du XIXe siècle et aujourd’hui encore, la bourgeoisie anglaise a justifié les bastonnades qu’elle infligeait à ses enfants par les Proverbes que l’Ancien Testament prête au roi Salomon, dont l’effroyable « Qui épargne la baguette hait son fils, qui l’aime prodigue la correction. » (Pr 13 24) Investis de l’autorité paternelle, les établissements scolaires privés que fréquentaient les élèves des familles aisées, dénommés improprement public schools, s’abreuvaient à la même source : « La folie est ancrée au cœur du jeune homme, le fouet de l’instruction l’en délivre. » (Pr 22 15) D’innombrables œuvres littéraires, correspondances et autobiographies confirment que ces éducateurs avaient systématiquement recours au rituel traditionnel de la verge ou du bâton - « in the old-fashioned style » - pour terroriser leurs élèves.