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Commentaire de Vlad

sur La Loi El Khomri : du Code du travail au Code de non-droit ! Volet N°2


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Vlad Vlad 28 mars 2016 12:25

J’avais déjà dans un commentaire sur le premier billet de ce diptyque émis des réserves sur cette perspective historique dont la brièveté et les erreurs avait une chance réduite de nous éclairer sauf à considérer comme établie une régularité dans les rapports humains à travers les siècles et même les millénaires entre possédants et, je ne trouve pas le mot, mais possédés devrait s’en rapprocher assez bien (esclaves, serfs, ouvriers, salariés, peu importe puisque sur tous le joug impitoyable du patron pèse quelle que soit l’époque).


Cette seconde partie n’échappe pas à une nouvelle perspective historique sur les codes dont aucun n’est en lien avec celui du travail qui apparait en 1910. Cela dit existaient quand même des lois qui régulaient l’activité travail, les avancées sociales de l’époque (travail des enfants, travail de femmes...) certes bien chétives comparées à nos glorieuses 35 heures que certains voudraient voir passer à 32 tellement c’est encore dur et parce que, comme chacun sait, le travail est un gros gâteau qu’il suffit de partager en parts de plus en plus petites pour que tout le monde en ait. Le code du travail pourrait donc aussi devenir un livre de cuisine. Faut dire que pour trouver la bonne recette, il faut quand même du temps libre, puisque le recueil compte 7000 pages aujourd’hui, attendant fébrilement leurs petites sœurs qui arrivent par dizaines chaque année.
Eh oui, ce serait quand même dommage de détruire une telle œuvre !

C’est pourtant ce à quoi s’emploient ces salauds de socialistes qui sans doute dans une stratégie perverse s’aillent opportunément avec les esclavagistes du MEDEF pour que le joug du patron sur ses salariés ne soit plus tempéré par ces foutaises de temps de travail, et autres débilités. Et puis comme ça les socialistes ils pourront retrouver leur vocation perdue de défense de l’ouvrier de nouveau opprimé tandis que terra nova réajustera ses logiciels pour désigner la nouvelle clientèle électorale. L’éternel retour en quelque sorte !

Donc résumons : le patron est un salaud depuis la nuit des temps. Il utilise son capital pour satisfaire sa perversion qui est de maltraiter ceux qu’il emploie, mais quand même en faisant gaffe de ne pas entamer ce capital et même de le faire fructifier pour aller encore plus loin dans la perversion sus-citée. Par chance révoltes, grèves, syndicats, Germinal, et la gauche avaient réussi au prix de durs combats à circonscrire les déviances patronales en enfermant le patron dans une camisole nommée « code du travail ». Et voilà donc qu’aujourd’hui cette évolution, ces progrès durement acquis vont voler en éclat. Les salauds de patrons vont prendre leur revanche, décimer (au sens exact du terme) leurs employés pour faire baisser de façon drastique mais efficace la courbe du chômage, planter quelques têtes sur des piques, notamment celles des syndicalistes qui le valent bien ... Manque juste le chant, puisque ni la Carmagnole, ni l’Internationale ne peuvent décemment convenir.

J’aurais aimé pour discuter de cette loi qu’en soient exposées et commentées, selon la vision de l’auteure, ses principales dispositions. Cela juste pour voir si effectivement un retour vers le passé s’opère et même pire, un régime de non-droit s’établit. C’est un espoir que j’exprime que du diptyque nous passions à une trilogie pour enfin aborder le fond de cette loi.

Je serai néanmoins s’accord sur un point juste suggéré par l’auteure que cette dernière évoque l’Europe et la mondialisation (version patronat). Je l’avais évoqué quand moi-même dans un article j’avais traité de cette loi El Khomry, mais il s’agissait plus particulièrement de son article 6, le seul m’ayant véritablement interpellé tant les autres dispositions me semblent être en parfaite cohérence avec la voie choisie par une majorité de Français et d’Européens quand il y a 24 ans ils votaient pour l’adoption du traité de Maastricht. Et c’est évidemment parmi ces derniers qu’on retrouvera beaucoup de contempteurs d’une loi qui n’est que la conséquence logiques de leurs choix antérieurs.


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