• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de

sur La place de la mort dans notre société


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

(---.---.33.228) 7 mars 2007 13:38

Bonjour Marc,

merci de votre article intéressant et profond ; nous l’aurions néanmoins préféré moins tiède, moins neutre, moins fait uniquement de remarques.

Au fond, qu’en pensez-vous vous-même ?

Mais le fait qu’il soit fait de beaucoup de questions sied très bien à un article sur la mort, évidemment.

Pour quiconque a voyagé hors de l’Occident, une chose frappe : la différence d’attitude qui existe entre la majorité des vieillards occidentaux modernes et les autres ; et celà bien avant l’instant même de la mort.

Chez nous, dans le meilleur des cas, quand les vieillards sont encore « dynamiques », on les voit souvent profiter de leur retraite pour « s’ouvrir » à la vie, voyager, exercer diverses activités, un peu comme s’ils se « dépêchaient » avant de partir, ultime regain de consommation un peu frénétique avant ce qui serait considéré comme la fin.

Dans le pire des cas, il y a ceux que l’on voit en maisons de retraites, et qui vivent pour beaucoup une attente morne, ennuyeuse, sans espoir, de gens qui n’ont, précisément, plus d’avenir.

Il ressort bien là la caractéristique la plus apparente de la mentalité moderne : tout est ici-bas, et il n’y a pas d’espoir à placer dans l’après. On subit la mort parcequ’il n’y a pas moyen de faire autrement.

Tout différent est ce que l’on voit dans les autres pays, notamment en pays arabe : les vieillards changent rarement de mode de vie à l’approche de la mort, sinon qu’il confient les responsabilités terrestres à leurs descendants, et eux aussi se mettent, paisiblement, en situation d’attente.

Mais leur attente n’a rien à voir avec la nôtre, car elle est très souvent préparation et aspiration au départ, en y mettant tout leur espoir ; c’est une démarche vers l’avenir ! Je ne parle pas de principes, mais de choses visibles et sensibles ; il est évident que la religion est en rapport avec celà : non pas une religion de prêches ou de politique, mais, sans paroles inutiles, une chose profondément vécue et harmonieuse.

Si la mort est le bilan d’une vie, en quelque sorte sa fin d’exercice comptable, ceci devrait nous interpeler, et, sans discours forcément religieux, nous amener à remettre en question la valeur réelle de nos existences modernes, peut-être plus fuites devant la réalité qu’autre chose...

Cordialement Thierry


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès