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Commentaire de César Castique

sur Mais qui est Domenico Lucano ?


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César Castique César Castique 5 avril 2016 18:10

@olivier cabanel


« ....d’autres sources donnent d’autres chiffres... »


Ah ben ouais.. Les miens, ce sont juste ceux des recensements officiels. De l’approximatif de chez approximatif, comme qui dirait…


« ...quoi qu’il en soit, qui aujourd’hui pourrait contester la réussite, portée par l’humanité de son maire, et des habitants, de cette reconversion. »


bastamag.net, site résolument ancré à gauche, qui a publié, en 2015, un reportage réalisé en… 2015, plutôt qu’un récit « historique » remontant à 2012.


« Des migrants vivant entre rejet et ennui »

(…) C’est ici que je rencontre Gaëtan et Félix, 25 et 30 ans, deux Camerounais arrivés à Riace début 2015. (…) …quand on allait à la mer, la patronne de l’hôtel nous demandait de nous mettre sur la plage un peu plus loin : quand vous êtes là, ça dérange les touristes. »

(…) « J’étais habitué à gagner ma vie, me dit l’un d’eux. Dormir, prendre du poids, ce n’est pas ça que je cherche. » Tous deux me font part de l’impossibilité ici de se faire une place : « Ce qui m’a surpris c’est la mauvaise mentalité. »

(…) Le maire est sympathique, concèdent-ils, même s’ils ne l’ont vu qu’une seule fois. Mais les trois quarts des gens ici sont racistes, estiment-ils après six mois de vie locale. Et de raconter cette anecdote d’une dame qui les a poursuivis avec son vaporisateur dans le supermarché. Ce rejet-là, ils ne l’imaginaient pas lorsqu’ils ont quitté leur pays : « Jamais je ne conseillerais à quelqu’un de ma famille de faire ce que j’ai fait. »

(…) À l’arrêt de bus, je converse un temps avec un père de famille originaire de Gambie. Il est ici depuis près d’un an, avec femme et enfants. « Ici les gens sont gentils. Ici personne ne te frappe, personne ne te vole », répète-t-il avec un air d’une infinie tristesse. Il n’a pas de travail, lui non plus.

(…) Les hommes seuls sont confinés dans la ville basse et ils n’ont pas plus de tendresse pour le lieu que les deux jeunes rencontrés à mon arrivée. « Pour faire du stop, tu as la peau assez claire. Mais nous, personne ne nous prend. Sauf les femmes. Les hommes ici sont racistes, mais pas avec les femmes, étrangement. » Tous se plaignent de l’absence de perspectives. Même les rares travaux saisonniers ne s’obtiennent que par le bouche à oreille.

(…) Avant de quitter le village, je rencontre devant l’antenne municipale de Riace Marina deux employées de mairie qui militent pour l’opposition. Elles accusent le maire de faire du clientélisme, et de donner du travail aux amis, à la famille. Je leur fais remarquer qu’elles n’ont pas l’air d’avoir perdu le leur. « Regardez-les, ces Africains, ils passent leur journée ici, ils ne font rien. Ils font leurs affaires, nous les nôtres, on ne vit pas ensemble. » Leur candidat, me disent-elles, arrêtera toute aide aux migrants dès qu’il sera élu. »

Complément : lors des élections de 2014, la liste du maire a obtenu 613 voix, contre 512 à l’opposition municipale, ce qui ne mettait les racistes qu’à 45.5 %, et non 75 %,.. Prochain rendez-vous en 2019.

« …que pensez vous de ces mafias calabraises qui sont allé jusqu’à tuer le chien du maire, en l’empoisonnant, »

Que la ‘Ndrangheta - c’est le nom de la « mafia calabraise » - a sacrément baissé et que ses concurrentes – mafia, camorra et Sacra Corona Unità – doivent drôlement se poiler. A moins que, derrière l’hostilité de façade, la criminalité organisée ne trouve son compte dans la présence de cette exotique invasion…


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