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Commentaire de Hervé Hum

sur Le marxisme : une étude historique des contingences fétichistes


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Hervé Hum Hervé Hum 8 avril 2016 17:11

@Jo.Di

Marx n’est pas le messie et sa parole la révélation divine !

S’il y a une relation de dépendance entre le maître et l’esclave, le violeur et la personne abusé, il ne faut pas pour autant confondre ou inverser la relation de causalité. L’un exploite l’autre, pas l’inverse, car alors, vous pouvez considérer que la victime d’un viol est aussi coupable, voir plus que le violeur. Le maître être exploité par l’esclave et in fine, l’ouvrier exploiter le capitaliste ou le prolétaire le propriétaire économique. Et c’est bien le discours que tiennent les propriétaires économiques, sous couvert de concurrence économique pour justifier leur pseudo aliénation envers le salarié.

En d’autres termes, peu m’importe que le capitaliste « se sent confirmé dans cette auto-aliénation » par le pouvoir qu’il en tire, ce qui compte, c’est le fait de l’aliénation envers autrui, non envers soi même. Or, encore une fois, on ne saurait confondre l’auto-aliénation et l’aliénation d’autrui.La contrainte que l’on s’impose et celle qu’on impose à autrui.

Le principe capitaliste repose exclusivement sur l’exploitation d’autrui à son profit, en aucune manière sur l’auto exploitation, ça, c’est du communisme, du libéralisme ou de l’anarchisme, bref, tout, sauf du capitalisme.

Conséquence, quand il écrit .

le capitaliste n’est que la personnification du Capital, sa marionnette.

c’est absurde et sans importance. C’est le genre de discours servi par les propriétaires économiques ou capitalistes.

Ce que vous rapportez ensuite de Marx est totalement absurde !

Ce qui est automatique, c’est le système de pensé. Marx fait un amalgame, un grosse confusion entre ceux qui prennent le système comme un fait établit et ceux qui dirigent le système pour conserver leur propre pouvoir d’exploitation de la vie d’autrui. Les seconds ayant appris à se cacher derrière les premiers. Mais il n’en reste pas moins que ce sont ces derniers qui sont les marionnettistes et certainement pas le système en lui même. Pour que ce soit le système en lui même, il faudrait que tous soient soumis aux mêmes règles. Or, un système avec des règles au dessus de tous les humains, ce peut être l’anarchisme, le libéralisme ou le communisme, mais pas le capitalisme !

 Peu importe qu’il soit lui même enchainé, car encore une fois, ce n’est pas ce que l’on se fait subir à soi même qui importe, mais uniquement ce que l’on fait subir à autrui. Sinon, inutile de se poser des question éthiques ou morales, elles sont alors nulle et non avenu, car toutes ces questions tournent exclusivement autour des relations entres les êtres humains, non envers soi même, car c’est là que réside la souveraineté au sens communiste, libéral et anarchique, sauf capitaliste !

« la machinerie la plus développée force donc l’ouvrier à travailler plus longtemps que ne le fait le sauvage »
Manuscrit de 1857-1858
=>
c’est justement l’aliénation du « travail abstrait », inutile car juste mercantile. Une critique avant l’heure du consumérisme qui viendra.

Faux et surtout totalement absurde !

ce n’est pas la machinerie qui force l’ouvrier à travailler plus longtemps, mais le propriétaire de la machine, c’est à dire, celui qui détient la propriété économique.

La machine est un outil, un moyen, dont l’usage dépend de celui qui en a le contrôle.

Enfin, le consumérisme forcené est surtout le fait d’une contradiction interne au capitalisme (outre celle de la baisse tendancielle du taux de profit), c’est à dire, qu’il a un besoin vital de maintenir la concurrence pour survivre, car sinon, la propriété du capital et le profit tiré de celui-ci, apparaît comme du vol, un impôt indu et inique, totalement immoral et inéquitable. Pour éviter cette prise de conscience qui entraînerait la prise de contrôle de l’appareil productif par les salariés, il faut absolument maintenir la conscience des gens dans l’état d’urgence pour faire accepter la dictature économique. Sans cet état d’urgence permanent, le capitalisme s’écroule de lui même. D’où la nécessité d’exacerber la concurrence économique et de maintenir l’état de guerre permanent entre les peuples et les citoyens. Résumé par le « diviser pour mieux régner ».

Mais dire que ceux qui dirigent le système sont aussi des victimes, s’est se fourvoyer gravement. Eux, ils aiment leur aliénation et ne veulent pas en changer, alors que la majorité des salariés ne songent qu’à se défaire de leur propre aliénation pour rejoindre celle des propriétaires économiques. Lorsque vous verrez l’inverse, soit, que les propriétaires économiques renoncent à leur aliénation, faites moi signe !


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