« »Tout plutôt que la guerre, tout ! Même le fascisme en Espagne, même le fascisme en France, même Hitler !« . Cette citation caractérise parfaitement l’essence du pacifisme politique ; lâche, aveugle et insensible. »
Pas d’accord avec vous. Cette citation caractérise parfaitement l’essence du pacifisme cohérent. L’attitude de Marin du Gard n’est pas très différente de celle du père de Jospin, que j’ai découvert sur Planète, et qui m’a paru une personnalité bien plus intéressante que son neurasthénique de fils...
En ce qui concerne le pacifisme, je pense qu’Oswald Spengler a tout dit, en écrivant :
Le pacifisme signifie laisser les non-pacifistes prendre le contrôle.
A partir de là, la seule question que tout pacifiste devrait se poser est la suivante :
Suis-je prêt à laisser les non-pacifistes prendre le contrôle ?
Martin du Gard a répondu : oui. Robert Jospin, aussi... Ils ont eu à dire « Oui à la paix, malgré Hitler » ; ils auraient dit pareillement « Oui à la paix, malgré Staline », si les circonstances avaient été autres. Ca ne me dérange pas.
Ils estiment que tout est préférable, non pas à la guerre, mais aux conséquences de la guerre. Je ne partage pas cet avis, mais je crois qu’on peut le comprendre. Surtout de la part de gens qui ne vivent pas dans l’abstrait, mais dans le souvenir de 14-18 (R. Jospin avait 19 ans en 1918, Martin du Gard, 37).
En revanche, le pacifiste qui répondrait : - Non, ça dépend de qui sont les non-pacifistes... ne serait qu’un imposteur doublé d’un faux jeton qui prend les autres pour des imbéciles...