@mac gyver
au sujet de Sèvres :
à priori l’intangibilité des frontières décrétée par les Nations Unies devrait empêcher toute remise en cause de la souveraineté, sauf bien entendu le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». C’est sur ce second point que la France s’est basée pour annexer Mayotte, suite à un référendum local, malgré l’opposition de l’ONU ; c’est aussi sur ce point que beaucoup de pays se sont basés pour reconnaitre l’existence du Kosovo ... Par contre ces mêmes pays n’ont pas reconnu le rattachement de la Crimée à la Russie.
Quand la Slovénie et la Croatie ont proclamé leur indépendance (sécession, donc sans référendum) l’Allemagne les a aussitôt reconnus entrainant dans son sillage la « communauté internationale ».
Donc j’ai une doublé réponse, invoquer le Traité de Sèvres, antérieur aux décisions de l’ONU, ne devrait pas pouvoir aboutir en l’état, il faudrait y ajouter les exemples que je viens de mentionner pour justifier l’existence d’un précédent.
De plus l’est de la Turquie, où je suis allé quelques fois, quand on se rend à l’est de la Cappadoce, est sous contrôle de la police et de l’armée, nombreux check points, cela apparait comme un pays « sous occupation », un peu comme le Sahara Espagnol (toutes proportions gardées puisqu’il y a de moins en moins de postes de contrôle dans le sud marocain). Une telle présence militaire turque est la preuve d’une volonté de maintenir cette région sous le « joug » d’Ankara. Et la vision expantionniste de l’OTAN est aussi un énorme frein !