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Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi Erdogan massacre-t-il les kurdes de Turquie ?

Pourquoi Erdogan massacre-t-il les kurdes de Turquie ?

La création d’un Etat kurde est une vieille histoire, et une vieille promesse. Si nous nous en tenons au XXème siècle, il y eut d’abord la conférence de la paix à Paris en 1919 avec une frontière proposée par la délégation kurde (couvrant essentiellement des morceaux de territoires turcs et iraniens et empiétant légèrement en Irak et en Syrie). Ensuite une nouvelle limite, bien plus restreinte, a été proposée lors du Traité de Sèvres en 1920 (ne couvrant qu’une partie du territoire turc). Enfin une troisième limite bien plus large (empiétant largement en Turquie et en Iran, englobant l’actuel Kurdistan irakien mais aussi les régions pétrolifères de Mossoul et Kirkuk) a été proposée lors de la 1ère conférence des Nations Unies, à San Francisco, en 1945. (carte jointe, zones de peuplement kurde http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/kurdes )

Un Etat kurde a existé, en 1945, sa création a été proclamée en Iran, il a été baptisé République de Mahabad et n’a existé que 10 mois, écrasé puis suivi d’une répression féroce, ses dirigeants ont été pendus et le Ministre de la Défense, Mustafa Barzani s’est réfugié en URSS avec « ses » combattants.

Actuellement, après le retour de Barzani dans le Kurdistan irakien et la création d’une région autonome possédant un parlement à Erbil et votant ses propres lois, on peut penser qu’il n’y aura pas de retour en arrière dans cette partie de l’Irak. Depuis cette création il est patent que les indépendantistes kurdes de Turquie sont soutenus par les kurdes irakiens et trouvent refuge dans cette région.

En matière de nombre, il convient de bien mesurer qu’il y a environ 34 millions de kurdes qui se répartissent entre la Turquie (19 millions), l’Irak (6 millions), l’Iran (8,5 millions) et la Syrie (1 million).

En 2008 les USA ont lâché les kurdes irakiens et ont donné leur autorisation pour que l’armée turque (Etat membre de l’OTAN) entre dans cette partie de l’Irak, en dehors de tout mandat de l’ONU, pour y poursuivre les rebelles du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan). Cette occupation a continué jusqu’à maintenant mais la donne s’est inversée suite à deux événements, d’une part la mise au grand jour des trafics de pétrole entre l’Etat Islamiste et la Turquie, d’autre part le soutien militaire apporté par la Turquie à cet E.I. qui embarrasse autant l’OTAN que l’Union Européenne, puisqu’on ne sait plus qui est qui, qui est déplacé de guerre, qui est combattant replié en Occident, et où vont les quelques milliards d’euros dégagés par l’exploitation de ces « migrants ».

Devant ces deux « dérapages » l’ours russe a décidé d’intervenir, suite à la demande officielle de l’Etat syrien, pour mettre de l’ordre là ou l’Occident n’apportait que du désordre, là encore en dehors de tout mandat de l’ONU.

Pour intervenir le Président Poutine a négocié avec son homologue Syrien une stratégie, à savoir diviser encore plus la rébellion, déjà mal en point avec ses propres dissensions internes. Avec l’accord des iraniens il a été décidé de rallier les kurdes syrien en leur promettant (avec l’accord du Président Assad, qui probablement n’avait pas d’autre choix) une large autonomie, voire un véritable Etat, et de réactiver le « Kurdistan rouge » d’Azerbaïdjan, limitrophe du Haut Karabakh, avec le soutien de l’Arménie. La Turquie a impérativement besoin des ressources de l’Azerbaïdjan depuis que le projet de gazoduc prévu en provenance de la Russie a été abandonné. Un tel gazoduc ne peut que passer par la Géorgie et continuer via la Mer Noire ou bien passer par l’Arménie, ce qui n’est pas joué !

Le résultat a été visible et sans appel ; la Turquie a eu beau abattre un avion russe dans l’espace aérien syrien, ce que la prétendue coalition occidentale faite de bric et de broc n’a pas réussi en plusieurs mois, les russes et l’armée syrienne, soutenus par les rebelles kurdes, l’ont fait en quelques semaines. Daesh est en pleine débandade, les terroristes modérés d’Al Nosra, si chers à Fabius, ne savent plus où se cacher, les rebelles kurdes gagnent du terrain et il y a un début d’incendie dans le Nagorny Karabakh.

Il semble donc que le problème kurde soit redevenu un problème brûlant pour la Turquie du « sultan » qui a recommencé à envoyer son armée pacifier l’est de son propre pays, tuant des civils, mais l’Etat turc va-t-il pouvoir résister longtemps aux velléités d’autonomie des 19 millions de kurdes vivant (et disséminés) dans ce pays et dont leur frange active (le PKK) est structurée comme un véritable mouvement de résistance, possède des armes, et est approvisionnée désormais par les « pays amis de la Syrie ».

Erdogan est dos au mur et sa bêtise doublée de sa lâcheté le feront soit commettre l’irréparable en utilisant des armes chimiques contre le peuple kurde de Turquie (il fournit déjà ce type d’armes à Daesh) soit poussera l’armée turque à le destituer pour que ce pays redevienne respectable sur la scène internationale.

Pour le moment rien n’est joué, le seul élément visible et lourd de sens est le fait que les familles des militaires américains (officiellement présents au nom de l’OTAN) ont quitté l’est de la Turquie.


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36 réactions à cet article    


  • mac gyver (---.---.175.28) 11 avril 2016 20:01

    bonjour,

    j’aurais quelques questions à soulever et partager avec l’auteur de cet article fort intéressant :
    -peut-on s’appuyer sur le traité de Sèvres de Août 1920 devant des juridictions internationales pour imposer à la Turquie la rétrocession des territoires à l’Arménie ainsi que la création d’un Kurdistan sur le territoire actuel de la Turquie ?
    -quels sont les intérêts et les buts recherchés par l’occident qui occulte sciemment des crimes de guerre de masse perpétrés par l’armée turque dans le sud-Est sous couvert de lutte contre la guérilla du PKK ? (uniquement contrecarrer une poussée russe vers le moyen-Orient ?)
    - l’intérêt de l’Europe et des peuples européens n’est-il pas finalement de faire une alliance avec la Russie ?
    merci pour vos réponses éclairées

    • Gérard Luçon Gérard Luçon 12 avril 2016 05:52

      @mac gyver

      au sujet de Sèvres :
      à priori l’intangibilité des frontières décrétée par les Nations Unies devrait empêcher toute remise en cause de la souveraineté, sauf bien entendu le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». C’est sur ce second point que la France s’est basée pour annexer Mayotte, suite à un référendum local, malgré l’opposition de l’ONU ; c’est aussi sur ce point que beaucoup de pays se sont basés pour reconnaitre l’existence du Kosovo ... Par contre ces mêmes pays n’ont pas reconnu le rattachement de la Crimée à la Russie.
      Quand la Slovénie et la Croatie ont proclamé leur indépendance (sécession, donc sans référendum) l’Allemagne les a aussitôt reconnus entrainant dans son sillage la « communauté internationale ».
      Donc j’ai une doublé réponse, invoquer le Traité de Sèvres, antérieur aux décisions de l’ONU, ne devrait pas pouvoir aboutir en l’état, il faudrait y ajouter les exemples que je viens de mentionner pour justifier l’existence d’un précédent.
      De plus l’est de la Turquie, où je suis allé quelques fois, quand on se rend à l’est de la Cappadoce, est sous contrôle de la police et de l’armée, nombreux check points, cela apparait comme un pays « sous occupation », un peu comme le Sahara Espagnol (toutes proportions gardées puisqu’il y a de moins en moins de postes de contrôle dans le sud marocain). Une telle présence militaire turque est la preuve d’une volonté de maintenir cette région sous le « joug » d’Ankara. Et la vision expantionniste de l’OTAN est aussi un énorme frein !

    • Gérard Luçon Gérard Luçon 12 avril 2016 05:58

      @mac gyver
      Pour le deuxième question, voici un extrait de ce que j’ai écrit il y a environ deux ans pour tenter de comprendre le « problème ukrainien »


      "En 1878 Bismarck est à l’apogée de sa splendeur, il fait organiser à Berlin, du 13 Juin a 13 Juillet, un congrès dans le but de légiférer certains problèmes notamment :

      -en finir avec le Traité de San Stefano, signé en mars de la même année et contesté par les anglais et l’Autriche-Hongrie ;

      -redistribuer les cartes dans les Balkans ;

       

      1/- le Traité de San Stefano (3 mars 1878)

      Son gros défaut était qu’il avait mis en avant la Russie et son poids sur l’Empire Ottoman suite à la guerre russo-turque de 1877, sans trop tenir compte des intérêts des anglais et des austro-hongrois. Il réorganise les Balkans en reconnaissant l’indépendance des principautés de Bulgarie, Serbie, Roumanie, Monténégro, lesquelles restent vassales de l’Empire Otoman. Les luttes d’influence commencent, anglais et germanophones parlant de « panslavisme », ayant peur d’une Serbie et d’une Bulgarie trop puissante (le bulgare et le serbe sont des langues slaves).

       

      2/- la redistribution des cartes dans les Balkans

      Le premier objectif pour diminuer l’influence russe est, en renforçant le poids de l’Empire Ottoman, de diminuer la taille et le poids de la Bulgarie, on coupe ce pays en deux, on va créer la Roumélie, partie orientale, qui reste dans le giron de l’Empire Ottoman sous le statut de province autonome et est peuplée de bulgares, et le reste de la Bulgarie, partie occidentale, devient vassale du même Empire Ottoman !

      L’Autriche-Hongrie obtient la Bosnie-Herzégovine et la Grèce obtient la promesse d’aménagements frontaliers sur sa frontière nord (Thessalie) ;

      Le royaume uni obtient Chypre, la France obtient le droit de protéger les maronites au Liban et d’entrer en Tunisie, l’Italie obtient la Lybie.

      La Roumanie qui s’est proclamée indépendante le 9 mai 1877 est reconnue lors de ce traité (auquel elle n’a pas été invitée), elle gagne la région nord de Dobrogea et le Delta du Danube ;« 


      La lutte contre le »pan-slavisme" n’a pas cessé, elle s’appelait lutte contre l’URSS et ses satellites ; l’URSS n’existe plus, les satellites sont pour bon nombre dans le giron de l’Occident, or la lutte continue, c’était donc bien autre chose que faire tomber les régimes dits communistes !


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 12 avril 2016 06:06

      @mac gyver
      Pour la troisième question, De Gaulle parlait de l’Europe qui va de l’Atlantique à l’Oural. Au cours de notre histoire la Russie ne nous a jamais attaqués, par contre plusieurs pays d’Europe lui ont tour à tour déclaré la guerre, la France, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Roumanie, ... à chaque fois les armées de ces pays ont pénétré le territoire russe pour y subir de cinglantes défaites, c’est d’ailleurs une constante, la Russie n’est jamais aussi forte que quand elle doit de défendre .. voici un petit texte que j’ai traduit, fait par un ami roumain :

      « De la Russie : psychologie et politique :

      En 1812 Napoléon a vaincu les russes à Borodino, puis il a occupé Moscou. N’importe quel monarque européen raisonnable aurait demandé, d’une manière civilisée, une paix. Le Tsar Alexandre 1er était alors de cette sorte de monarques, il s’était entendu avec Napoléon à Tilsit, en 1807. Cette fois, son esprit raisonnable a été accaparé par le sentiment du peuple contre l’occupant, et de ce fait il a refusé de négocier et a continué le combat.

      Le résultat : les russes sont arrivés jusqu’à Paris où ils sont restés jusqu’en 1818.

      En 1941 les armées allemandes se sont, elles aussi, approchées de Moscou. Une éventuelle victoire aurait pu signifier la fin de Joseph Visarionovitch Staline, celui-là même qui avait décidé la condamnation de millions de personnes durant la « Grande Terreur ». Néanmoins, au lieu de recevoir les allemands en libérateurs voire simplement avec indifférence, les russes se sont unis autour du géorgien du Kremlin, devenu défenseur de la « Mère Patrie ». Il est vrai que les allemands ont aussi tout fait pour réveiller l’adversité ... ce qui n’a pas manqué de se savoir.

      A l’opposé nous avons la guerre de Crimée, déclenchée par le Tsar Nicolas 1er en 1853, et terminée deux années plus tard, avec la défaite de Sébastopol. Une guerre qui, non seulement n’a pas déclenché de réel enthousiasme, mais aussi a fragilisé le régime au point que Alexandre II a été obligé d’entamer une politique de réformes. Nous pourrions dire la même chose au sujet de l‘intervention soviétique en Afghanistan.

      Que pouvons-nous remarquer à partir de ces deux catégories d’exemples ?

      En premier lieu que la Russie risque d’être vulnérable quand elle déclenche une guerre pour des motifs strictement liés à ses dirigeants, mais qu’elle devient implacable quand elle est provoquée, car c’est à ce moment que se réalise le lien moral entre ses dirigeants et la grande masse de la population, ce qui conditionne, et dans le cas de pays de la même taille nous pourrions dire qui assure, le succès militaire.

      Le territoire et le nombre d’habitants permettent des retraits stratégiques et de refaire ses effectifs, choses susceptibles d’annihiler la supériorité technique et tactique de l’adversaire, comme cela s’est passé en 1812 et en 1941, tout en se confrontant aux meilleures armées européennes (nous nous référons bien entendu aux guerres conventionnelles).

      Au deuxième rang on doit remarquer la psychologie spécifique aux russes, qui ne peut être adaptable au système de pensée et à la mentalité occidentale. C’est une psychologie affectivo-apocalyptique, centrée sur le sentiment final du destin, sur la mission historique de la Russie, et aussi sur la vocation du sacrifice pour ses semblables (les siens). C’est la psychologie des steppes, de l’immensité qui pousse à la fois à l’expansion et à la solidarité émotionnelle avec ses proches, et cela contre l’inconnu qui est de l’autre côté de l’horizon. A partir de là nous avons l’importance de la frontière dans l’histoire russe, doublée par la peur de l’invasion par l’étranger, saisissables depuis l’époque de la domination tatare jusqu’à ce qu’on peut appeler l’encerclement capitaliste.

      Nous ne jugeons pas cette psychologie, nous l’enregistrons. Par elle sont nées des séries de chefs d’œuvres littéraires et artistiques, en parallèle avec une culture inclinée vers le maximalisme éthique et les méthodes radicales. Nous remarquons simplement la différence avec la psychologie cartésienne et pragmatique de l’Occident, plus concentrée sur le calcul opportuniste et individualiste que sur l’investissement affectif et par le sacrifice personnel par amour d’une existence morale supérieure, qu’elle soit l’orthodoxie, l’idée communiste ou la Patrie. C’est de là que nous avons l’explication du comportement « déraisonnable  » de 1812 et de 1941, ce qui bouleverse la structure occidentale de compréhension de la politique.

      Aujourd’hui, il n’y a aucun doute que la mentalité collective des russes a changé. La Mode venue de l’ouest, le consumérisme, la globalisation induisent d’autre sensibilités et attentes, de facture mercantile et hédoniste. Toutefois ce qui reste est le patriotisme lié à la gloire de l’époque impériale, le prestige international, des choses qui motivent les russes depuis au moins deux siècles. Encore beaucoup d’entre eux peuvent supporter le manque et les vexations, si leur pays est une grande puissance.

      Ceci est la psychologie qui soutient le « poutinisme ». L’ascension de Vladimir Poutine s’est produite, d’une part comme réaction du complexe militaro-industriel face à la suprématie publiquement vue des oligarques dans les années 1990, d’autre part en réponse aux attentes d’une population en voie de paupérisation, lequel leur a offert la compensation idéale par leur appartenance à un Etat qui compte dans le monde.

      Les puissances occidentales ont négligé cet aspect, ou tout simplement elles ne l’ont pas compris, quand elles ont forcé le détachement de la Russie par l’Ukraine, en utilisant la violence de Maidan. C’est ainsi qu’elles ont réussi à réactiver le sentiment d’agression venant de l’extérieur, c’est-à-dire exactement ce qu’il ne faut pas faire avec les russes. Maintenant Vladimir Poutine contre-attaque et réussit un coup double : il annexe la Crimée et se refait une popularité partiellement érodée ces dernières années.

      La morale, exprimée de manière plus familière, est qu’il n’est pas indiqué de donner aux russes une chiquenaude, car ils risquent de déclencher une bagarre. »

      Fin de la traduction.

      Nota ; Pour les gens intéressés à la version en original, voici le lien : http://www.argumentesifapte.ro/2014/03/19/despre-rusia-psihologie-si-politica/ , publié le 19 mars 2014 par Alexandru Mamina


    • Iren-Nao 12 avril 2016 11:28

      @Gérard Luçon
      Vraiment excellent, Merci.
      Malheureusement l’Occident est tellement persuade de ses valeurs (encore que...) qu’il pense que tout le monde est pareil et voudrait un petit Mollande pour Noel.
      Iren-Nao


    • J.MAY MAIBORODA 12 avril 2016 16:14

      @Gérard Luçon


      Pour infos sur la Russie, cf. « kalinka-machja »
      Cordialement

    • mac gyver (---.---.175.28) 12 avril 2016 16:42

      @Gérard Luçon

      Merci pour vos réponses détaillées, c’est très instructif
      Ne pensez-vous pas finalement que suite à l’affaiblissement des Etats Syrien et Irakien, les grandes puissances vont mettre sur pied un Etat Kurde à cheval entre la Syrie (Rojava) et l’Irak (avec capitale Erbil) façon Kosovo...l’imposer...et ne pennsez-vous pas que finalement, malgré l’opposition de la Turquie, ça les arrange de trouver un réglèment de la question kurde en ne faisant aucune concession...Ce sont les pays arabes qui en feraient...à terme la Turquie pourra mener sa petite politique d’épuration ethnique et expédier tous les Kurdes qui ne s’assimilent pas vers ce nouveau Kurdistan ?! 

    • Analis 12 avril 2016 21:32

      @mac gyver

      Cette hypothèse est notamment celle avancée par le réseau voltaire, qui accuse notamment la France de s’être faite la complice d’Erdoğan pour la réalisation de ce Kurdistan « à cheval », où le « sultan » aurait pu expulser tous les membres du PKK. Ainsi, il se serait permis le luxe de déstabiliser les pays voisins au nom du respect des peuples et des minorités, tout en continuant à les nier chez lui !!! Ce paroxysmique morceau d’hypocrisie a été déjoué, mais il est certainement possible qu’une tentative de réalisation ressurgisse à l’avenir, d’autant que Hollande le psychopathe n’a pas forcément renoncé à ses rêves criminels et revienne à la charge en matière de soutien à Erdoğan.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 13 avril 2016 04:56

      @MAIBORODA
      merci pour le lien, j’en ai profité pour vous envoyer un mail !


    • J.MAY MAIBORODA 13 avril 2016 08:50

      @Gérard Luçon


      Bien reçu. Merci. A +

    • Rafa (---.---.20.49) 11 avril 2016 21:37

      Que des mensonges !! Vous arrive t il d écrire la vérité ?? Les kurdes de Turquie n en voudrais même pas de vos pays en carton !! Les arméniens crève de faim c est ce que vous voulez pour les kurde ??


      • gerard29 (---.---.166.136) 12 avril 2016 05:23

        @Rafa
        merci pour ces commentaires qui mériteraient d’être argumentés ; en effet taxer ce que j’ai écrit de mensonge suppose que vous avez des arguments pour prouver le contraire, par exemple sur la république de Mahabad , le Traité de Sèvres, les champs pétrolifères au kurdistan irakien ....


      • soi même 11 avril 2016 21:38

        Vous trouvez pas cela étrange ( il y eut d’abord la conférence de la paix à Paris en 1919 ) quasi siècle après, l’on est toujours dans les mêmes tourments, cela montre que l’on n’a toujours pas compris la leçon de la guerre de 14-18 et de sa Paix Calamiteuse.

        Le XXI siècles est en train de données raison à Oswald Spengler (Der Untergang des Abendlandes). Et que l’on est bien dans cette troisièmes guerres Mondiales.


        • JC_Lavau JC_Lavau 11 avril 2016 21:58

          « Daesh est en pleine débandade ». Je trouve que tu prends vite tes désirs pour des réalités. Les combats continuent d’être très rudes, et riches de contre-attaques sanglantes. Par exemple 300 ouvriers de la cimenterie de Badia ont été pris en otages, dont la plupart appartiennent à des minorités non-sunnites. Tu sais prédire leur sort ?
          https://www.almasdarnews.com/article/breaking-isis-downs-syrian-jet-eastern-outskirts-damascus/


          • Gérard Luçon Gérard Luçon 12 avril 2016 06:33

            @JC_Lavau
            remplaçons débandade par retraits stratégiques et offensives ponctuelles, en pensant à Oradour sur Glane et à la défense élastique, si chère à Pierre Dac ;


            pour le lien sur l’avion syrien abattu, c’est un vieux Sukhoi qui date de l’époque de la guerre du Viet-Nam, le pilote a été pris, interrogé puis exécuté .. donc le sort des ces ouvriers de la cimenterie n’est pas à envier du tout

          • sls0 sls0 12 avril 2016 00:18

            Quand on regarde la carte des populations kurdes, on voit les différents pays impactés.
            L’Iran étant un pays pluriethnique, les Kurdes ne sont qu’une question parmi d’autres. Contrairement à la Turquie, il n’existe pas de phobie à l’égard des mots kurdes et du Kurdistan.
            Les kurdes et les iraniens sont alliés pour l’instant. Un état kurde chez les autres ne devrait pas trop les déranger.
            Le Syrie, l’autonomie est presque actée.
            L’Irak, l’autonomie est actée.

            La Turquie, le PKK existe depuis 1978, on peut pas dire que les relations sont au beau-fixe depuis un certains temps. Un état kurde pour eux sonne comme un début de la fin.
            Pendant la guerre froide c’était une excellente plateforme pour l’OTAN. Est-ce encore la plateforme nécessaire ou est elle devenue un peu gênante ?
            Pour la plupart des autres pays de l’OTAN et surtout les USA, plus les états au moyen orient ressemblent à des confettis plus ça les intéresse.
             
            Les états sont tenus de porter secours à un pays quand il est attaqué par un autre pays, le PKK c’est de la salade interne turque, normalement ils n’ont pas à intervenir surtout si c’est pas les intérêts des USA. Les satellites de l’OTAN ont une vision sélective, il ne voient pas les bases arrière de daesh en Turquie, c’est pas sûr qu’il voient dans le futur des basent arrières du PKK dans un Kurdistan autonome, s’il en trouve ça voudra dire que des kurdes ont des sympathies envers d’autres kurdes et non qu’ils attaquent un pays membre de l’OTAN.


            • Le p’tit Charles 12 avril 2016 08:11
              Pourquoi Erdogan massacre-t-il les kurdes de Turquie ?...parce que c’est un « enfoiré-dictateur » soutenu par les USA entre autre et notre simplet-couille molle.. !

              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 13 avril 2016 17:37

                @Le p’tit Charles

                Moi je pensais que c’était parce qu’il n’avait plus d’Arméniens et de Grecs sous la main qu’il devait se rabattre sur le génocide des Kurdes.

                Seraient peut être en manque à force de pratique ce genre d’activités ...

              • Crab2 12 avril 2016 08:59

                Femmes kurdes, yézidis et syriaques

                Mais ces sinistres personnage politiques " nos gouvernants " et « nos bien pensants du padalmagame » perdront leurs illusions - la nocivité de leur comportement sociétal et politique sera anéantie au final car ce que font pour les femmes en général les femmes kurdes, yézidis et syriaques dépassent largement le cadre de la constitution d’une force militaire de femmes contre l’État islamique

                Suites :

                http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/03/femmes-kurdes-yezidis-et-syriaques.html

                ou sur :

                http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2016/03/09/femmes-kurdes-yezidis-et-syriaques-5771888.html


                • elpepe elpepe 12 avril 2016 12:14

                  Bonjour
                  La balkanisation n est jamais une bonne chose, car certainement le terreau pour les nouvelles guerres a venir, il n’y a qu’a considérer les tribulations de l Europe de l est, le moyen orient et l OTAN, ou la Croatie et Serbie, par exemple ne rêve que de repartir en guerre ...

                  Destabilisez, destabilisez, il en restera tjrs quelque chose, a piller bien sur,
                  Bien qu’au vue de l’état de la Syrie, le cynisme finalement ne rapporte plus, il faudrait remiser la realpolitik, ou plutôt la politique de la terre rase.


                  • colere48 colere48 12 avril 2016 15:16
                    Pourquoi Erdogan massacre-t-il les kurdes de Turquie ?

                    Parce que c’est un bâtard !!


                    • Kardeş (---.---.95.94) 15 avril 2016 16:25

                      @colere48

                      C’est toi le BÂTARD.. c’est facile de l’écrire derrière ton écran. Et les turques ne massacres pas les kurdes mais massacre la parti du pkk reconnu comme terroriste au monde. Ce qui est tout à fait normal avec les bombes qu’il font péter en TURQUIE comme des LÂCHE. TURQUE KURDE FRERE .. PKK TRAÎTRE .. ARRIVEZ À FAIRE LA DIFFÉRENCE. CORDIALEMENT. Et n’oublions pas aussi que la FRANCE ET L’ALLEMAGNE SONT DES NOURRISSEUR DU pkk. Donc Europe = terroriste. Ne pleurer pas quand sa vien taper chez vous bande de nourrisseur des terroristes


                    • J.MAY MAIBORODA 12 avril 2016 16:11

                      Le premier drame a été celui du partage du peuple kurde en 4 « entités » confiées à des États eux-mêmes issus du démembrement de l’empire ottoman par les grandes puissances (Angleterre, France) dès 1916 (accords Sykes/Picot) et en 1920 (accords de San Remo). 
                      Les problématiques actuelles de l’Irak, de la Syrie, voire de l’Iran, trouvent en partie leur source dans ces « accords » de dépeçage. 
                      La Russie (occupée alors par sa guerre civile), et accessoirement l’Italie ont été contraintes de les avaliser. 
                      A titre personnel, en vertu d’un principe qui m’est cher, celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mes sympathies se sont toujours portées vers le peuple kurde plutôt que vers ses dominateurs. 
                      Il ne me serait donc pas indifférent, (et je dirais même que je me réjouirais) qu’aujourd’hui parvienne à se reconstituer la nation kurde historique, une nation dégagée des frontières héritées des volontés respectives (nous pourrions dire aussi des appétits) des « grandes puissances » et de leurs « créations » étatiques artificielles. 
                      Je reste sceptique quant aux intentions réelles de ceux qui au motif d’une intervention humanitaire, viennent en aide à une partie des Kurdes (Irak et Syrie) sans trop se préoccuper de ceux qui continuent à subir l’oppression turque, voire iranienne. 
                      Ceci dit, je ne me suis pas mis à aimer les Kurdes dès lors qu’ils sont devenus les auxiliaires des Occidentaux dans leur lutte contre l’Etat islamique. Ma sympathie pour eux est commandée par mes convictions relatives au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes 
                      Vive le Kurdistan libre, aussi bien en Turquie qu’en Irak ou en Iran ! 
                      Vive la Palestine libre ! Vive aussi, soit dit en passant, l’Azawad libre, ou tout au moins autonome, au Mali.
                       

                      cf. « Moyen Orient.L’imbroglio » dans « u zinu » 

                      • Gérard Luçon Gérard Luçon 12 avril 2016 18:37

                        @MAIBORODA

                        intéressant le parallèle avec l’Azawad ... mais les kurdes ne sont pas des nomades, à ma connaissance ... les peuhls et les touaregs oui 

                      • Wanpo (---.---.6.250) 12 avril 2016 20:33

                        Désinformation : Les estimations des ONG indépendantes genre Amnesty listent moins de 500 morts civils, en comptant les civils tués massacrés par le PKK et ses dérivés. D’ailleurs la quasi totalité des pertes civiles sont dues au fait que le PKK se bat dans les villes, les rues... Et aucun « massacre » n’est à déploré si ce n’est les explosions suicides provoqués par le PKK et daesh

                        Il n’y a pas 19 millions de kurdes. Il y a 15 millions de kurdes et 3 millions de zaza. D’ailleurs la carte est fausse, ne se base sur rien et ne dit pas si ils représentent la majorité de la population colorée.

                        Les kurdes irakiens ne soutiennent pas du tout le PKK, ils sont ennemis depuis la création de ce dernier... Pareil pour la Russie/Syrie, elles ont déjà du mal à contenir le PYD...

                        L’armée turque n’a jamais utilisée d’arme chimique. Merde, même le PKK ne le dit pas.

                        mais l’Etat turc va-t-il pouvoir résister longtemps aux velléités d’autonomie des 19 millions de kurdes vivant (et disséminés) dans ce pays et dont leur frange active (le PKK) est structurée comme un véritable mouvement de résistance, possède des armes, et est approvisionnée désormais par les « pays amis de la Syrie ».

                        Oui car le PKK est incapable de garder une ville plus d’une journée, qu’il a subit une série de défaites cinglantes et perdue plus de la moitié de ses troupes, rien qu’en Turquie. Ses leaders sont cloitrés dans des collines depuis des mois et ils sont incapables de faire des actions guerillas autre que les attentats suicides depuis la neutralisation de Sur. D’ailleurs plus des 4/5 des soldats/policiers tués le sont par explosion d’engin piéger ou par des kamikazes, on est loin d’une guerilla glorieuse...

                        Sinon : la grande majorité des kurdes sont contre le PKK, qui a commencé ses représailles après la trahison de Ozal. Je pourrais vous faire un très beau cours là dessus, tout comme sur la participation massive des kurdes de Diyarbakir et de Van aux génocides arméniens et assyriens.


                        • Gérard Luçon Gérard Luçon 13 avril 2016 04:55

                          @Wanpo
                          -Amnesty International n’est pas une ONG indépendante ...


                          -si vous avez une carte « juste » pour contrer ma carte « fausse », mettez le lien, ce sera plus simple à vérifier pour tout le monde

                          -je ne parle pas du « génocide arménien » parce que ce n’est pas le sujet, et si on doit en parler alors parlons des services secrets français et anglais qui ont poussé les arméniens à se révolter pour déstabiliser et afaiblir l’état turc, quand les troupes franco-anglaises étaient en difficulté dans les Dardanelles ... ce genre de révolte en temps de guerre a entraîné de terribles représailles .. mais on passe sous silence la responsabilité occidentale pour ne blâmer que la Turquie

                        • Abou Antoun Abou Antoun 13 avril 2016 07:47

                          @Gérard Luçon
                          mais on passe sous silence la responsabilité occidentale pour ne blâmer que la Turquie
                          Vous connaissez parfaitement votre sujet.


                        • Wanpo (---.---.6.250) 13 avril 2016 17:07

                          @Gérard Luçon

                          -Amnesty International dépendrait d’un gouvernement ? Du quel ?

                          -On ne peut pas faire de carte ethnique car les recensements ethniques sont interdits en Turquie, on ne possède que des estimations.

                          -C’était un petit taunt. Mais vous aurez bien besoin d’un cours sur le sujet. Ce ne sont pas les occidentaux qui ont fait révolté les arméniens mais les russes. Et cela ne commence pas en 1915, mais bien avant lors des conquêtes du Caucase (voir de la Crimée) par les russes. Les ottomans et les russes vont se battre à coup de minorité expulsés et massacrés.
                          Or si les turcs (qui ne sont pas les seuls à le faire) arrêtent de massacrer les arméniens après 1915 (et encore un peu jusqu’en 1923) les russes vont pratiquer une politique de déportation des minorités puis d’installation de russes ethniques.

                          Sinon on progresse : La guerre entre le PKK et les clans kurde pro-turc recommence à faire rage.

                        • Gérard Luçon Gérard Luçon 14 avril 2016 13:35

                          @Wanpo

                          pour les recensements ethniques ils sont officiellement interdits également dans toute l’EUrope, cela n’a pas empêché que sous sarkozy deux circulaires ont été éditées visant les « roms » en priorité ... ces recensements ont toujours lieu, mais c’est fait « en douce »

                        • Gérard Luçon Gérard Luçon 14 avril 2016 15:19

                          @Wanpo

                          vous avez l’art de rependre les phrases et de les déformer ... quand ai-je écrit que amnesty international dépendait d’un gouvernement ????

                          Je maintiens que cette ONG n’est pas indépendante, comme beaucoup d’autres les ONG dépendent de leurs sponsors (c’est la même chose avec la presse française financée par des fonds publics), donc faut bien satisfaire le généreux donateur pour qu’il continue à être généreux 

                          Un seul exemple pour cette ONG, malgré le rapport de l’ONU sur les armes chimiques en Syrie elle a continué à laisser croire que ce pouvaient être les troupes régulières syriennes ..

                        • Wanpo (---.---.6.250) 14 avril 2016 17:24

                          Les roms sont facilement « trouvables » et ne sont pas citoyens français, on peut donc avoir des statistiques sur eux. Si la circulaire visaient les gitans, elle aurait été illégale.


                          La plupart des ONG présentent en France obtiennent des subventions, et ses sponsors sont connus. Mais ça ne prouve en rien une « dépendance » (à qui ?)

                          • Kurde de Turquie (---.---.134.173) 1er octobre 2016 14:53

                            En tant que kurde je tiens à vous dire que Erdogan ne tue pas et n’attaque pas les kurdes mai l’organisation terroristes du PKK responsable de la mort d’au moins 30.000 victime en 35 d’existence, actuellement dans le gouvernent turk de l’AKP il y’a énormément de politiciens kurdes, la femme du président Erdogan et d’origine kurde, le chef des service secret Turc le (MIT) et d’origine kurde ainsi que pas mal de ministre sont d’origine kurde, le peuple kurde en majorité ont vote pour erdogan et non pour le partis kurde du HDP (la branche politique du groupe terroristes du PKK), je ne sais d’où vous inventez le faite de dire que erdogan massacre les kurdes si c’était le cas il y’a aurai eu une guerre civiles voyez moi mai c’est pas le cas, la Turquie c’est le seul pays au monde ou les kurdes peuvent ont leur liberté totale ils peuvent même faire partis du gouvernent ce qui est le cas actuellement donc arrêtez de dire n’importe, avant erdogan nous n’avyons même pas le droit de parler en kurde dans la rue d’acoir des chaîne de télé ou des journaux sous le règne des franc-maçons Laïcard, ces même kémalistes Laïcards franc-maçon ont essayer d’exterminer les kurdes, avez vous entendus parler du massacre de DERSIM sous le règne de kémalistes franc-maçon laicards ???


                            • Celik 19 octobre 2017 14:43

                              @Kurde de Turquie Étant également Kurde de Turquie : de Konya plus précisément, nous n’avons pas le même point de vue. Tu as peut-être vécu dans un entourage turc qui ne t’a pas permis d’ouvrir les yeux.

                              Les médias turcs sont trompeurs, ils ne te diront jamais la vérité. C’est Erdogan qui les dirige. Renseigne-toi sur Internet.


                            • gerard29 (---.---.56.4) 1er octobre 2016 18:49

                              je vous remercie pour votre commentaire mais j’ai comme une petite inquiétude .... vous intervenez sous un nom qui n’est manifestement pas le vôtre, pourquoi ????


                              • Vive le Kurdistan ! (---.---.66.74) 1er novembre 2016 21:27

                                Honte à Erdogan et les Etats occidentaux qui ferment les yeux sur les crimes perpétrés par le gouvernement turc. Les étudiants, maires, députés sont arrêtés en vue d’anéantir la société civile kurde. Depuis juillet 2015 de nombreuses villes kurdes subissent des couvres feux qui ont fait plus de 800 morts. Les civils sans défense meurent faute de soin et d’eau/nourriture. Erdogan agit tel un pure dictateur et l’Europe le laisse faire... Heureusement que le peuple kurde résiste. Hier ils ont gagné à Kobane et auourd’hui ils gagnerons à Cizre ! Vive la résistance des peuples opprimés ! Vive les kurdes et vive le PKK ! 


                                • Apoapo 23 mai 2017 11:01

                                  Vive le pkk c’est les seul qui se battent pour un Kurdistan indépendant erdogan n’est qu’un lâche et n’assume rien comme la tentative de pusth qu’il a lui même créé pour remettre la peine de mort pour tous les Kurdes. Vous trouvez sa normal quand Turquie à une certaine époque les Kurdes ne pouvait pas parlai leurs propre langue devait oublié leurs cultures ? Personne n’a le droit dinposer à quiconque d’oublier qui il sont d’oublier leur langue leur culture. Et justement le pkk partiya karkeren Kurdistan se batte pour sa VIVE LE PKK VIVE LE KURDISTAN VIVE APO

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