Le premier drame a été celui du partage du peuple kurde en 4 « entités » confiées à des États eux-mêmes issus du démembrement de l’empire ottoman par les grandes puissances (Angleterre, France) dès 1916 (accords Sykes/Picot) et en 1920 (accords de San Remo).
Les problématiques actuelles de l’Irak, de la Syrie, voire de l’Iran, trouvent en partie leur source dans ces « accords » de dépeçage.
La Russie (occupée alors par sa guerre civile), et accessoirement l’Italie ont été contraintes de les avaliser.
A titre personnel, en vertu d’un principe qui m’est cher, celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mes sympathies se sont toujours portées vers le peuple kurde plutôt que vers ses dominateurs.
Il ne me serait donc pas indifférent, (et je dirais même que je me réjouirais) qu’aujourd’hui parvienne à se reconstituer la nation kurde historique, une nation dégagée des frontières héritées des volontés respectives (nous pourrions dire aussi des appétits) des « grandes puissances » et de leurs « créations » étatiques artificielles.
Je reste sceptique quant aux intentions réelles de ceux qui au motif d’une intervention humanitaire, viennent en aide à une partie des Kurdes (Irak et Syrie) sans trop se préoccuper de ceux qui continuent à subir l’oppression turque, voire iranienne.
Ceci dit, je ne me suis pas mis à aimer les Kurdes dès lors qu’ils sont devenus les auxiliaires des Occidentaux dans leur lutte contre l’Etat islamique. Ma sympathie pour eux est commandée par mes convictions relatives au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Vive le Kurdistan libre, aussi bien en Turquie qu’en Irak ou en Iran !
Vive la Palestine libre ! Vive aussi, soit dit en passant, l’Azawad libre, ou tout au moins autonome, au Mali.
cf. « Moyen Orient.L’imbroglio » dans « u zinu »