La gauche c’est fini
L’alliance de la gauche avec la droite que certains préconisent se fera
dans les urnes pour combattre l’extrême-droite au prix de la
quasi-disparition de la gauche sans doute comme on l’a vu aux
régionales. Le plus embêtant, c’est non seulement qu’il semble bien
qu’on ne puisse empêcher la déroute de la gauche mais qu’elle est sans
doute nécessaire pour se reconstruire sur d’autres
bases. En effet, même si un mouvement social d’ampleur émergeait à
l’occasion de la remise en cause du droit du travail, c’est pour
l’instant la gauche archaïque qui en sortirait renforcée, ne faisant que
prolonger son agonie. Il faut que la vieille gauche meure pour que
naisse une nouvelle gauche progressiste tournée vers l’avenir. Aucune
raison d’applaudir ce naufrage laissant ainsi la place à une droite
antisociale,
et l’on ne voit pour l’instant aucune relève. Plus grave,
encore, il est possible qu’on ne puisse se débarrasser du souverainisme
sans faire l’expérience de ses limites, de sa face sombre et de son
échec final face à un réel extérieur qui s’impose à nous et dont
l’Europe n’est que le faux nez. Une droite au pouvoir sous la pression
d’un Front National au plus haut pourrait être presque aussi dangereuse,
et l’on ne voit pas aujourd’hui comment il pourrait en être autrement..