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Commentaire de MILLA

sur Banquet de Rivarol & Colloque Iliade : le double visage de l'extrême droite


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MILLA (---.---.1.10) 15 avril 2016 00:58

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Surveillance qu’il ne cessera jamais vraiment, faisant du monsieur un assez bon connaisseur de ce petit milieu. Mais si « connaissance » il y a, les réticences se limitent, elles, aux seuls groupes affichant leur antisémitisme viscéral, il est évident que les groupes d’ED ciblant l’immigration, l’Islam et/ou les populations d’origines arabes ne seront pas mis sur le même plan, et jugés de la même façon. En 2008, signe que le torchon brule entre JCN-Carlisle et le FN, le Front met en ligne un article sur « Nations Presses Info » intitulé « Pour Michael Carlisle de la LDJ, les chrétiens en mission ne sont « pas les bienvenus » en Israël ! », qui se finit tout de même sous forme de menaces à peine voilées. Le plus important de l’article restant cette précision : « l’intéressé n’est pas n’importe qui. Michael Carlisle est un habitué de la mouvance nationale française depuis les années 60. Il a un temps fréquenté le Mouvement Occident jusqu’en 1968, pour se rapprocher par la suite du Betar et de l’ultra droite sioniste en France. » Du côté de chez les Identitaires Ne pouvant plus miser sur un FN « propre » qui arriverait à se débarrasser de ses éléments jugés un peu trop « antisionistes » puisque Jean-Marie le Pen ira même jusqu’à imposer Alain Soral et Marc Georges au Comité Central du FN (comme le règlement du parti l’y autorise), JCN-Carlisle se tourne un moment vers les cadres du Bloc Identitaire (BI), qui avec leur ligne « Ni keffieh ni kippa » ont l’air de vouloir rompre avec l’antisémitisme. De plus, leur discours très anti-islam et « anti-racailles » colle parfaitement à celui de la LDJ. Cela se concrétise par une rencontre à Paris, en marge d’une manifestation du BI entre Richard Roudier, Fabrice Robert et JCN-Carlisle[7]. Malgré quelques déconvenues, comme par exemple l’annonce d’une séance de dédicaces d’anciens combattants français de la Waffen-SS à la Librairie du Paillon à Nice (principal point d’encrage des Identitaires) révélée par Jean-Yves Camus dans Rue89, les liens se maintiennent, au moins jusqu’aux Assises contre l’islamisation de l’Europe, co-organisées par le BI et Riposte Laïque où l’on voit une partie de la LDJ venir prêter main forte au Service d’Ordre géré par les Roudier père et fils[8]. Avec les gars d’la « Marine » Enfin arrive le congrès de Tours du FN en janvier 2011, l’élection de Marine Le Pen à la présidence du FN, mais aussi et surtout (du moins pour JCN-Carlisle) la défaite de Bruno Gollnisch et de ses troupes, au premier rang desquelles figurent pas mal de militants de l’Œuvre française, véritable bête noire pour JCN-Carlisle. A nouveau il va peut-être y avoir moyen de s’entendre entre véritables patriotes français, et les exclusions des militants de l’Œuvre française par la nouvelle équipe dirigeante du FN dans les mois qui vont suivre ne pourront que le confirmer[9]. Soral n’est plus un obstacle : il a quitté le FN en 2009 faute d’obtenir la tête de liste FN en Ile-de-France pour les Européennes de 2009 (Marine Le Pen s’y étant opposée fermement). De plus, dans le cadre de sa stratégie de dédiabolisation mais aussi dans sa course à l’élection présidentielle, où elle a bien conscience que l’accès au second tour pourrait se jouer à quelques points près, Marine Le Pen lance des appels du pied à la communauté juive de France, et multiplie les gages de bonne conduite[10]. Dès le mois d’avril suivant, « Amon Cohen », autre pseudo utilisé par Jean-Claude Nataf, déclare au Parisien suite à la mort lors d’un braquage d’un bijoutier membre de la communauté juive à Paris boulevard des Batignolles : « certains [ndlr : dans la communauté] avouent être tentés « de plus en plus pour un vote protestataire en faveur du Front national ».


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