C’est un bon passe-temps pour les gauchistes de manger du « facho » à tous les repas. Au moins, pendant ce temps-là, on évite de repenser la gauche, qui -si on veut bien ouvrir les yeux- ne veut plus rien dire, n’a plus d’idée, ne sait plus où elle va.
Cette frange nationaliste de « l’extrême droite » n’a pas une chance de passer la barre des 500 signatures aux présidentielles (quoi qu’avec cette belle pub au petit journal, elle a peut-être un espoir).
Depuis quelques temps (ça avait commencé avec Guillaume Meurice qui faisait une interview de Henri de Lesquen le 17 mars 2016 -il y a un mois- sur France Inter), les médias de gôôôôche aiment à mettre en valeur, à surexposer, à surmédiatiser, cette petite frange du paysage politique français. Pourquoi ?
Je n’ai pas de réponse, d’ailleurs je pense qu’il y en aurait plusieurs de plausibles, mais je vois plusieurs conséquences qui ne sont pas forcément souhaitables par des gens de gauche qui sont un peu intelligents (vous aurez compris que je ne parle parle pas de ces pseudo anarchistes antifas qui tapent sur des camions de pompier avec des manches de pioches pendant les manifs contre la loi travail).
D’abord, cette surmédiatisation aura pour effet de faire passer le FN pour un réseau de résistants communistes,
Et puis, il y a les plus simples d’esprits qui se croiront très intelligents parce qu’on a fait passer leurs adversaires pour des demeurés. Mais je ne vois pas en quoi ils y auront gagné quelque chose : il n’y a aucune gloire à « tirer sur l’ambulance ». (Oui, parce que si on est vraiment honnêtes, ils ne représentent pas grand monde... si j’étais méchants, je dirais même que c’est « peau d’zob »)

Les bons bergers de ces médias bien-pensants resserrent le troupeau qui s’égare pour lui rappeler le moment venu qu’il faudra bien voter (le contraire de « MAL voter ») au prochaine élections : c’est à dire PS ou LR, mais contre le FN
Faute de débat de fond, faute de véritable projet, il n’y a plus que des caricatures qui servent tantôt d’épouvantails, tantôt de messie, et les téléspectateurs sont priés de ne plus croire en des lendemains qui chantent (« populistes »), ni à la retraite à 60 ans (« passéistes »), sinon c’est la HAIIIINE, le retour aux « heures les plus sombres de notre histoire », « on sait ce que ça a donné par le passé », etc...
Et enfin, plus aucun défenseur la sacrosainte « liberté d’expression » ne s’étonne de voir censurer ces « ennemis de la liberté », et -on croit rêver- ce sont ces mouvements qui se retrouvent à défendre et réclamer leur liberté d’expression (à juste titre).

Henri de Lesquen est d’extrême droite ? oui, mais Hollande ? Valls ? Sarkozy ? et les autres ? les programmes économiques sont sensiblement les mêmes (je dirais qu’Henri de Lesquen est plus honnête)
Que se passe-t-il à gauche pendant ce temps ? rien. Passez votre chemin ! et surtout votez Europe !
Ah si ! les nuits debout : ce mouvement « spontané » qui permet aux anciens de « là-bas si j’y suis » de se recycler, sans jamais faire allusion ou référence au mouvement des indignés (mouvement de losers qui a fini en jus d’boudin)... Mais attention ! Frédéric Lordon et François Ruffin commencent à chuchoter, du bout des lèvres, que « peut-être », c’est une supposition à prendre avec des pincettes, il faudrait sortir de l’euro ou de l’Europe...
Encore des fachos ! (antisémites ?)