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Commentaire de njama

sur Burkinis ? Laissez béton !


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njama njama 19 avril 2016 15:13

@Pomme de Reinette
mais également en soumettant les populations qui ne voulaient pas se convertir à des impôts très lourds (jizya), et c’est ce qui explique la quasi disparition des populations chrétiennes en quelques siècles à peine, dans tous les territoires conquis.

ah ! dès qu’il s’agit de payer des impôts, ce n’est pas nouveau, dans tous les pays nombreux sont ceux à s’en plaindre. smiley vous la première peut-être  ? smiley

Vous me donnez l’occasion de reprendre un de mes anciens commentaires.
Le Pacte d’Umar 717, Umar II considéré parfois comme le cinquième calife bien guidé de l’islam pour sa sagesse, sa justesse et sa grande piété.

« Umar II succède à son cousin Sulaymān en 717. C’est un calife à la position particulière dans la dynastie, du fait de sa sagesse et de sa piété, étant parfois le seul à être reconnu calife par la tradition ultérieure. ʿUmar II est notamment honoré pour avoir lutté contre les problèmes fiscaux concernant la conversion à l’islam. En effet, à cette époque, le Califat omeyyade est peuplé majoritairement de chrétiens, juifs, zoroastriens, etc. Leur conversion n’est pas forcée, mais ils sont sujets à des taxes plus élevées que les musulmans, d’autant plus qu’une fois convertis, on prélève sur eux la capitation (ǧizya) comme s’ils n’étaient pas encore musulmans. D’un point de vue financier, la conversion massive diminuerait les revenus de l’État, et certains gouverneurs découragent les conversions à l’islam, mais ʿUmar II tente de résoudre le problème, insistant sur l’égalité de traitement entre musulmans arabes et non arabes, et enlevant les obstacles à la conversion des non Arabes à l’islam. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Omeyyades#L.27expansion_territoriale

On peut lire parfois que le (pôôôvvvre) dhimmi (en français « allié » ou « protégé » = les non-musulmans) devait payer deux impôts : capitation et foncier ... cela nécessite quelques explications.

L’argent est une réalité de l’État !

La djizîa ou djizîat, suivant les transcriptions, est l’impôt que devaient payer les hommes pubères non-musulmans (dhimmis) en âge d’effectuer leur service militaire. Du point de vue des souverains musulmans, la jizya était une preuve matérielle de l’acceptation par les non-musulmans de la puissance souveraine et de ses lois, de même que pour les habitants il s’agissait d’une continuation concrète des impôts payés sous les régimes antérieurs. Elle n’était d’ailleurs pas plus élevée que sous la domination romaine. En échange, les dhimmis, majoritaires dans les territoires nouvellement conquis, avaient le droit de pratiquer leur religion, bénéficiaient d’une certaine autonomie de gestion, étaient en droit d’exiger la protection du souverain musulman contre les agressions extérieures, étaient exemptés de service militaire et de l’obligation musulmane de verser l’impôt islamique annuel nommé zakat.

Avec la conversion progressive de non-musulmans vers l’islam, la source de revenu que représente la jizya baisse. Pour compenser, les juristes font prélever l’impôt foncier, la kharaj, non plus en fonction du statut du propriétaire mais de ses terres.

La dhimmitude, concept moderne chère à la sioniste Gisèle Littman-Orebi, (pseudo Bat Ye’or) disciple de l’historien, sociologue et théologien protestant Jacques Ellul qui dénonce en termes hostiles une incompatibilité entre le judéo-christianisme et l’islam et le danger que constituerait ce dernier pour l’Occident, dont elle est l’auteur, est en fin de compte surtout une histoire fiscale !



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