• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de njama

sur Propagande et Holodomors oubliés


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 25 avril 2016 20:13

@Pierre
merci pour la réponse.

Ce n’est pas que j’adhère à tout ce que dit cet article, je voulais faire valoir que la qualification de « génocide » est très controversée chez les historiens, à juste titre ...

Et en droit, la qualification de « génocide » n’a aucune valeur juridique tant que :

applicabilité de l’article 17 de la Convention [...]
"La clé du verdict est le fait que le requérant n’a pas nié l’existence du massacre des Arméniens, mais seulement la qualification juridique de « génocide » donnée à ces événements. Une telle opinion ne constitue pas en soi une incitation à la haine contre les Arméniens ni une expression de mépris à l’égard des victimes des crimes. En conséquence, les règles ordinaires de l’article 10 de la CEDH s’appliquent, signifiant que l’État défendeur doit présenter des raisons impérieuses pour montrer que son ingérence dans le droit du requérant à exercer sa liberté d’expression est nécessaire dans une société démocratique." (Le destin de la pénalisation du négationnisme, par Paolo Lobba)

Affaire Perinçek - Communiqué de Pierre Nora, président de Liberté pour l’histoire
Jeudi 19 novembre 2015

Paris, le 5 novembre 2015

L’association Liberté pour l’histoire a appris avec satisfaction l’arrêt rendu par la grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme le 15 octobre 2015 sur ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Perinçek, condamnant le gouvernement suisse pour violation de la liberté d’expression de Dogu Perinçek.

Ce citoyen turc avait, lors d’une conférence tenue en Suisse, nié que les massacres des Arméniens perpétrés en Turquie en 1915 et 1916 puissent être qualifiés de génocide et considérés juridiquement comme tels. Cet arrêt met fin à toute possibilité de nouveau recours.
À titre d’historiens et de citoyens, les membres de Liberté pour l’histoire rappellent qu’il leur paraît parfaitement légitime de qualifier les massacres commis par les Turcs contre les Arméniens de génocide. Ce contre quoi ils se sont toujours insurgés c’est la qualification juridique de génocide, avec toutes les conséquences pénales qu’elle entraîne.

Dans un État libre et démocratique, il n’appartient en effet à aucune autorité politique ou judiciaire de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de recherche et d’expression sous la menace de sanctions pénales.

Cet arrêt d’une cour de justice internationale confirmant les conclusions du Conseil constitutionnel français de 2012 semble mettre un terme aux tentatives d’intervention de l’exécutif ou du législatif en matière de qualification du passé. C’est une victoire de la liberté à laquelle notre association peut se féliciter d’avoir largement contribué.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès