Là c’est une référence évidente à Feric Jaggar ce grand philosophe.
Le seigneur Michlam de Tyr s’était paré d’une cote de
mailles d’arachnide pourpre de haut facture et d’une longue cape de soie
d’or éclatante. Une large ceinture azur soulignait ses hanches fines et
de grandes bottes d’écailles de titane, ses longues jambes. Son corps
cyborgien était parfait, signe des puissantes aptitudes acquises auprès
des généticiens de l’Ordre de Rê. Si dans ses marais la salamandre fait
repousser, pattes, queue, et même cœur ou œil, le corps entier du
seigneur Michlam avait ces fabuleuses capacités reconstructives,
auxquelles était implanté tout l’arsenal des cybernéticiens du Temple.
Par caprice aristocratique, il avait demandé une chevelure bleu cobalt,
une peau doré, et des yeux gris, ce qui lui assurait certains succès.
Son visage aux pommettes larges était plus pâle, avec un menton pointu,
une bouche sensible, tordue de façon caractéristique en un demi-sourire
méprisant. Dans sa ceinture était glissée une dague graser, signe
d’appartenance à la plus haute caste des chasses. A travers la grande
baie il contemplait le vieux Lotissement de Paristan, les squelettes
d’une centaine de tours en ruine jaillissaient de la jungle, chacune
d’elles supportant à son sommet l’aire d’un Seigneur Immortel. Dans la
grande clairière les joyeuses tentes des Amuseurs d’Esclaves de Framtree
avaient été érigées. Malgré la grande distance, ses yeux à l’optique
d’aigle googleien pouvaient lire sur une rotonde bariolée : Les Merveilles de
l’Univers Benêt. Un voyage fantastique et économique, sans danger ni
inconvénient, dépeignant seize mondes captivants, présentés dans des
séquences édifiantes et de bon goût. II y avait un spectacle de
marionnettes bonobobo vertes, donné par une troupe de ces pantins
mortels ; un diorama illustrant des événements importants de l’histoire
antique ; des exhibitions de créatures d’autres contrées, vivantes,
mortes, ou en simulacres cybernétiques ; Ce ballet était intitulé Niaiseries des
Bobos ;