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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Qui pleurera la mort de L'Humanité ?


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 6 mai 2016 19:58

@ JournalisteMasqué

Bonsoir,

Vous êtes peut-être journaliste, mais il y a beaucoup d’omissions dans votre article, je trouve.

D’abord concernant les lignes éditoriales.

Quel est le rapport entre la demande de dons ou de financement avec une ligne éditoriale ?

Vous posez ce genre de question concernant « l’Humanité », mais vous posez-vous la même question, lorsque la chute des ventes est spectaculaire pour les autres médias mainstream, mais savamment masquée par un subventionnement massif de l’Etat ?

Inutile de préciser que les grands médias ont été rachetés ces dernières années par des grands capitaines d’Industrie du complexe militaro-industriel ! Ce qui rend encore plus opaque les financements !

Concernant l’Huma, toujours, vous lancez un jugement de valeur impératif sur la non-désolation de sa disparition prochaine, selon vous ! L’huma n’étant plus représentatif de quelque chose !
Il est, toujours que je sache, un média représentatif d’une frange de la population. A moins que pour vous cette frange-là ne compte pas ?

Vous dîtes à raison, d’ailleurs, que la presse est une industrie qui doit être rentable.
 Avec les actionnaires du complexe militaro-industriel, rien d’étonnant.

Cependant, c’est bien la raison pour laquelle les lecteurs désertent les médias mainstream papiers, et radiophoniques, continuellement fagocités par une publicité invasive, colonisatrice, et absolument indécente, et cette guerre à la concurrence et au profit particulièrement malsaine ne fera pas revenir les lecteurs, offensés par cette orgie publicitaire et propagandiste.

Y compris la teneur des articles. Je m’explique.

Les journalistes semblent atteints d’un malaise prégnant dans leur métier. Alors j’ai envie de vous demander, êtes-vous capables dans cette profession :

1/ de vous remettre sérieusement en cause ?

2/ d’abandonner tout le « packaging » libéral ( qui comme le mucus encombrerait les bronches d’un corps malade jusqu’à l’étouffer,) ce boulet idéologique encombre gravement votre métier.

3/ Vous parlez de grands enjeux à venir.
Mais lesquels ? La liberté de ton ? De la presse en général ? La diversité des opinions ?
Alors que si l’on écoute la radio et les « journalistes parlant et leur ton glutineux », si l’on lit les médias-papier, vous tenez tous à peu près le même langage stéréotypé, formaté, officiel, sans contraste, sans nuance aucune, droit-devant, tous obéissant et soumis à la même langue autorisée. Et malheur à ceux qui s’écartent du chemin imposé.

Alors oui, il y a Internet, et cela a l’air de tous vous préoccuper au plus haut point. C’est que peut-être la machine s’emballe et échappe à votre Kontrol ! Il est vrai qu’à force de mentir, de tronquer l’information, de raconter des salades, à vouloir à tout prix renoncer à la grandeur de ce métier, s’il en est, qui fut inventé dans un noble but, informer et non « formater », vous passez à côté de l’essentiel et c’est Internet qui pallie vos carences. Dîtes-vous bien qu’il sera difficile de « prendre le train en marche ».

Alors pour conclure, je dirais : ce qu’il veut, le lecteur c’est lorsqu’il passe d’un média à un autre, c’est pour entendre « plusieurs sons de cloche », pour se faire lui-même une opinion des événements de notre monde d’aujourd’hui. Mais les journalistes, en général, prenant le public pour des cons, et de plus en plus, se disent que le public, manquant d’’esprit critique, est incapable de se faire une opinion des événements de notre monde actuel. Alors vous ressortez les éternelles resucées et les bouillies prémâchées par l’AFP et les officines officielles.
Surtout en politique étrangère, nationale et les rubriques politiques, bien sûr.

Alors il me vient à l’idée de vous donner un conseil de citoyenne.
Que les professionnels du journalisme réfléchissent bien à ce que vous disent les citoyens que vous n’écoutez jamais, forts de votre pré-dominance intellectuelle auto-proclamée.

  


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