Désolé, mais vous analysez mal la loi. Un Caldoche a également la citoyenneté calédonienne et il est donc sur le même plan que les autres habitants. Il n’en va de même pour les originaires de métropole nouvellement installés.
Votre analyse ne tient pas compte de ce qu’est un territoire d’outre-mer (devenu une collectivité ici dite sui generis). Relisez le préambule de la Constitution de 1946 reprise en 1958 et l’article 74 de la Constitution et vous comprendrez que légalement, la Nouvelle-Calédonie n’est pas l’exacte réplique d’une région française. Les lois de la République, comme dans tous les TOM, n’ont reçu qu’une application partielle. Si vous n’avez pas cela à l’esprit, vous commettez une grave erreur de jugement. La comparaison est à faire entre un Etat (qui se protège de l’immigration) et un « quasi-Etat » qui tente d’en faire autant. Autre considération : le poids démographique est important à étudier. Une population de 240 000 habitants serait vite déstabilisée par un apport incontrôlé.
Bref, l’outre-mer est toujours aussi mal compris parce que les métropolitains ne font pas l’effort intellectuel de se pencher sur des terres qui paraissent comme des îles de rêve, où pourtant, des hommes et des femmes souffrent et combattent pour leur dignité.
J-M Regnault, universitaire