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Accueil du site > Tribune Libre > Suffrage « sangsitaire » en Nouvelle-Calédonie

Suffrage « sangsitaire » en Nouvelle-Calédonie

Quelque 7 700 Français sont désormais partiellement privés de leurs droits civiques : 2009 et 2014 se décideront sans eux aux élections territoriales et provinciales de Nouvelle-Calédonie.

Jacques Chirac achève sa gouvernance par un tir groupé de révisions constitutionnelles.

L’hommage à feu Mitterrand et à sa loi du 9 octobre 1981 présentée par l’éminent Robert Badinter : consensus bien normal chez les politiques alors que les tergiversations persistent dans la population. Sans doute, chez celle-ci, l’effet de défiance d’un système judiciaire, avec les remises de peine et les aménagements divers, désacralise, dénature voire contredit la sentence du jury populaire.

La mise sur la sellette, bien confortable tout de même, de la fonction présidentielle honore, tardivement, une promesse du candidat Chirac. Ce petit cran en plus d’impeachment à la sauce gauloise complexifie un peu plus la Ve République, parachevant notre sage civilisation des contre-pouvoirs. Là encore, rien à dire sauf pour quelques parlementaires grincheux. Fragiliser davantage ce poste fondamental desservirait le pays et ouvrirait l’ère des incertitudes institutionnelles.

La troisième intervention, la plus technique, la moins séduisante en terme de contenu, est, elle aussi, passée sans trop de résistance. Pourtant, à l’étudier d’un peu plus près, elle dérange par son parti pris du réalisme politique, quitte à sacrifier un des droits fondamentaux du citoyen. Quelque 7 700 Français sont désormais partiellement privés de leurs droits civiques : 2009 et 2014 se décideront sans eux aux élections territoriales et provinciales de Nouvelle-Calédonie.

Le nom est lâché ! Cette collectivité sui generis confirme, une fois de plus, le genre très particulier de son régime.

Nous voilà replongés dans les soubresauts tragiques d’une histoire récente, elle-même fruit du colonialisme dont la nature intrinsèque a tant été débattue ces derniers mois.

Tel un sombre signe premier, la possession par la France de la Nouvelle-Calédonie en 1853, quatre-vingts ans après sa découverte par l’infatigable James Cook, se veut une sanction contre les indigènes. L’amiral Febvrier Despointes se charge ainsi de cette confiscation de territoire pour venger la tuerie, par les autochtones, des membres de l’Alcmène, navire français. En d’autres temps, notre puissance conquérante pouvait se laisser aller à quelques justifications plus ou moins pertinentes d’accaparements autoritaires. Dans le cas de cet archipel mélanésien, la mainmise s’animera de mortifères épisodes.

Les dérives coloniales, avec les figures de colons sûrs de leur légitime toute-puissance, suscitent deux vagues de révoltes canaques en 1878, l’une estivale, l’autre automnale. L’écrasement, sans mesure, par les autorités pourrait rappeler, au siècle suivant, le déferlement barbare à Sétif, en Algérie, alors même que les troupes militaires et la population fêtent en métropole la libération de la France. Le général Duval chargé de la sale besogne (selon les historiens, de 6 000 à 15 000 Algériens exterminés en représailles du massacre de 109 Européens par, déjà, des djihadistes sans pitié) avait très lucidement averti le pouvoir politique : « Il n’est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit exclusivement basé sur la force ».

Et pourtant, en Algérie comme en Nouvelle-Calédonie, les amoureux de la mère patrie n’avaient pas fait défaut aux moments sombres de la défaite française : le « Bataillon du Pacifique » n’avait-il pas été précocement nourri de volontaires calédoniens, offrant le plus bel exemple, dès la fin de septembre 1940, alors que la métropole est majoritairement, ou au moins passivement, pétainiste, d’un engagement pour la France libre ?

La nation coloniale aurait-elle le secret pour exacerber les passions sanguinaires ? L’arrivée de François Mitterrand au pouvoir coïncide avec l’extrême tension entre Kanaks et Caldoches, notamment par la radicalisation du combat nationaliste. Rappelons que le nouveau président de la République connaissait bien la complexité déchirante des questions coloniales : ministre de l’Intérieur sous Pierre Mendès France, alors que l’armée française réprime à l’aveugle (tortures comprises) pour répondre à la terreur semée par le FLN, il est interpellé en janvier 1955 avec son président du Conseil par Claude Bourdet dans un article coup de poing, « Votre Gestapo d’Algérie ».

Le 5 janvier 1983, alors que l’exécutif décrète la dissolution du FLNC en Corse, le combat pour l’indépendance calédonienne prend un goût de sang avec la mort de deux gendarmes. De cette amorce suivra un yo-yo morbide avec partage des victimes : pour ne retenir que 1985 et sa dizaine de Kanaks abattus pas la puissance publique, et 1987 lorsque la tribu de Tiaoué sera fatale à deux représentants de l’ordre public.

La grotte de Fayaoué, au printemps 1988, portera au summum la violence de part et d’autre : le sang versé par l’opération « Victor » ne pouvait, pour éviter le chaos généralisé, qu’être suivi par un compromis sur l’organisation institutionnelle de ce territoire meurtri.

Un peu à la façon de ce que seront les accords d’Oslo, Michel Rocard parvient à réunir à Matignon les ennemis Lafleur et Tjibaou. Le Premier ministre a conscience de l’instant d’exceptionnelle humanité dont ces deux interlocuteurs ont fait preuve, et qui pourrait inspirer nombre de régions encore atteintes par des luttes barbares pour le pouvoir sur un territoire : « [...] Deux hommes d’exception [...] se sont mis en travers du chemin fatal qui conduisait à la guerre civile » (extrait d’un discours du 26 août 1988, hôtel de ville de Nouméa).

Destin tragique du représentant historique du FLNKS capable, comme avant lui Anouar el-Sadate ou après lui Yitzhak Rabin, d’aller au-delà de lui-même, de ses acrimonies pour la partie adverse et sanctionné à mort par l’extrémisme de son propre camp. Ces trois figures incarnent ces si rares combats pour faire évoluer les contentieux, source de haine ravageuse, par la voie politique et non belliciste.

Il n’empêche que la révision constitutionnelle du 19 février dernier, parfaitement inscrite dans cette stratégie pacifiante (pour un camp tout au moins), choque profondément sur le plan des principes : plus d’indivisibilité de la République ni la règle qu’à tout citoyen revient une voix pleine et entière (pour toutes les consultations électorales) et non des droits civiques partiels.

A bien lire la modification de l’article 77 de la Constitution, c’est bien le coup de force sanglant d’Ouvéa qui a généré la fixation du corps électoral. En d’autres termes, puisque les consultations visées sont celles de 2009 et de 2014 : tout individu venu s’installer en Nouvelle-Calédonie à partir de 1988 ne peut participer aux élections provinciales, territoriales et peut-être, bientôt, municipales. Cela peut concerner des immigrés métropolitains ayant choisi de vivre dans ce territoire depuis vingt-six ans (en se projetant à la deuxième consultation), ainsi, probablement, que ses enfants. Qu’est-ce, sinon l’éclatante consécration d’un droit du sang honni, à juste titre, dans les autres arpents de la nation française ?

De façon plus prosaïque, le choix de cette décolonisation douce, au mépris pur et simple des Caldoches (34% de la population), par la détermination des détenteurs de la citoyenneté calédonienne, a également une portée économique. Peu de personnes le savent sur le continent : le citoyen calédonien (que la révision vient de définir selon un prisme on ne peut plus restrictif) bénéficie d’une priorité à l’emploi par l’article 24 de la loi organique du 19 mars 1999. Le Caldoche post 1988 qui aura la malchance de perdre son travail aura donc toutes les peines à retrouver un poste salarié (que ce soit, d’ailleurs, dans le privé ou dans la fonction publique territoriale) sur le Caillou : comme une incitation à revenir en métropole...

Droit du sang en matière de citoyenneté, priorité de l’emploi aux nationaux... cela ne rappelle-t-il pas un programme politique ? Ce qui est abhorré à sa moindre évocation dans l’Hexagone a été consacré constitutionnellement pour ce bout de territoire... français, si on peut encore l’écrire.

A la décharge du président de la République et de l’immense majorité des parlementaires, l’expérience tragique de la décolonisation ensanglantée semble justifier toutes les incongruités juridiques qui font ressembler mes vieux cours de droit constitutionnel (délivrés en Sorbonne par le lumineux Jean Gicquel) à des contes des mille et une nuits.

Documents joints à cet article

Suffrage « sangsitaire » en Nouvelle-Calédonie

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29 réactions à cet article    


  • bouli (---.---.85.5) 6 mars 2007 11:45

    C’est une façon de rattraper les conneries de la colonisation mais priver des citoyens de leur droit n’est pas du tout la bonne méthode. Article très bien documenté et qui nous rappelle les tragiques événements des années 80 sur le Caillou.

    Cependant quand on voit certains Caldoches qui se conduisent encore comme les grands maîtres blancs et qui méprisent les Kanaks, on se dit que certains méritent bien cette « sanction ». smiley


    • LE CHAT LE CHAT 6 mars 2007 14:59

      Il est normal que les nantis venant bénéficier d’une retraite de fonctinnaire majorée en venant coloniser les terres du peuple kanak n’aient pas leur mot à dire !


      • Gio (---.---.90.81) 7 mars 2007 18:01

        Et pourquoi pas la même chose en Martinique, Guadeloupe, Guyane et en Corse pendant que vous y êtes.

        C’est stupide, et à vous lire vous êtes sans doute aussi favorable au vote des immigrés pour les élections en France !!!


      • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 mars 2007 17:46

        Quel est ce coup de sang bien simpliste Gio ? D’où avez-vous pu déduire ce positionnement de moi ? J’expose une situation complexe c’est tout... mais cela semble vous dépasser.


      • ARNO (---.---.26.162) 6 mars 2007 17:30

        Pour avoir silloné la NC en 1995, je n’ais rencontré en province nord sur la cote kanak que des gens d’une grande hospitalité et sur la cote caldoche qu’une grande majorité de parfaits abrutis (cowboys en grosses bottes qui ne veulent que voir les kanak parqués et qui tirent si un seul viendrait a venir sur leurs terres « sic »)


        • Nadia (---.---.144.134) 9 mars 2007 07:23

          Comment pouvez vous avoir une vision si simpliste d’une situation si compliquée ? Comment pouvez vous traiter de « parfaits abrutis » des gens dont vous ne connaissez même pas l’ histoire ? Mettez un peu plus de tolérance et d’intelligence dans vos propos. DE TELS JUGEMENTS NE PEUVENT SERVIR UNE CAUSE.


        • faxtronic (---.---.127.45) 6 mars 2007 17:48

          Et les metisses ? Quelle statuts pour les metisses ?


          • lool (---.---.162.117) 6 mars 2007 19:31

            article bien documenté mais il manque juste une chose quelle aurait été la meilleure réponse selon vous... renier sa parole ou la tenir.. apres il faut se projeter dans le futur est ce que le refus d inscrire cette loi dans la constitution n aurait pas engendré de nouvelles manifestations sanglantes.. .

            de plus pensez vous que les métro (=métropolitain) qui viennent s installer sur le cailloux viennent pour le bien etre des Kanaks ou plutot pour la retraite dorée..

            Finalement, on est quand meme a des milliers de km, si quelque chose se passent qui sera tenu pour responsable et qui pourra regler la situation... ?


            • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 6 mars 2007 21:00

              C’est bien tout l’écheveau de ce dossier si complexe... impossible d’avoir une position tranchée (comme j’en ai sur tant d’autres sujets...). Ce qui me navre, c’est le peu de mobilisation médiatique sur ce thème. Aucun débat en métropole sur un sujet si passionnant... il est vrai que les médias se focalisent bien plus sur des dossiers franco-hexagonal, de plus fade facture, souvent. Bien à vous.


            • LE CHAT LE CHAT 7 mars 2007 09:32

              Le referendum sur la nelle calédonie a éclaté le record d’abstention , c’est bien la preuve que les métros s’en foutent , la france aux français et la kanakie aux kanaks, c’est dans l’ordre des choses....


            • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 7 mars 2007 19:02

              Pour abonder dans votre sens, c’est en effet le référendum du 6 novembre 1988 pour lequel l’abstention en métropole a atteint le niveau record de 63,1% alors qu’en Nouvelle-Calédonie c’est une participation de 63,24% qui a eu lieu. N’est-ce pas un cas d’annulation de consultation lorsque plus de la moitié des électeurs ne se déplacent pas, ou doit-on considérérer de fait la Nouvelle-Calédonie comme indépendante, pour cause de je m’en foutisme des métropolitains ?


            • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 6 mars 2007 19:50

              Erratum :

              Deux petites interventions sur mon article faites par le comité d’Agora Vox que je conteste, et une faute d’accord qui est passée :

              - Paragraphe « L’hommage à feu Mitterrand... », lire « d’un système judiciaire QUI, avec les remises de peine (...) désacralise... »

              - Paragraphe « Tel un sombre signe premier... », lire « la PRISE de possession par la France... »

              - Paragraphe « A bien lire la modification... », lire « Cela peut concerner des »immigrés métropolitains« (...) ainsi, probablement, que LEURS enfants. »

              Merci pour vos réactions vives et/ou constructives


              • konébien (---.---.116.168) 7 mars 2007 13:52

                il y a un formidable malentendu sur la signification des accords de Matignon modifiés Nouméa lafleur était persuadé que grâce à Matignon la calédonie ne serait jamais indépendante et Tjibaou pensait le contraire il n’ y a jamais eu de consensus pour amener pacifiquement la calédonie à l’’indépendance les reactions d’incrédulité des calédoniens au vote dela réforme constitutionnelle le démontre tous les jours. Quant aux déclarations du député Frogier dans la presse locale ,elle sont invraisemblables. Il s’était engagé à faire échouer le vote sur le corps électoral gelé. il continue à dire en dépit des évidences que le gouvernement ne voulait pas et que chirac l’altermondialiste a trahi les « loyalistes » ( en filigramme le bon sarkozy le soutenait) Bref le rêve d’une indépendance sur le moyen terme dans le calme semble définitivement s’évanouir ;il va y avoir de +en + de loyalistes apeurés sous la banière du front National en calédonie.Les résultats des prochains scrutins seront à étudier avec précision Enfin le probléme est plus compliqué ne sont pas seulement concernés les retraités dorés de la fonction publique ;il y a tous les gens qui se sont installés dansl’ile depuis 88 ou 98 qui ont créé des activités,des emplois et qui n’ont plus leurs mots à dire( sauf payer des impots) sans compter ,votre serviteur 4eme génération calédonienne mais pas inscrit sur les listes electorales au bon moment donc pas électeur même si je fus entre autres élu local... il y a quelque 30ans De l’art de compliquer le choses ,mais ce qui compte avant tout pour la calédonie c’est la volonté de construire un destin commun .Cette volonté n’existe pas et nos canaques abreuvés jusqu’a +soif ( à un niveau que le contribuable français ne peut envisager) en subventions ,largement gaspillées à tous vents sont travaillés par les altermondialistes qui leur font miroiter le retour à l’état de nature comme la nelle providence Bref la calédonie vit au dessus de ses moyens ;posséde 50% de fonctionnaires en + que la métropole ;ne produit plus rien ( sauf du nickel) et gaspille les milliards qui tombent dans le gouffre de la demagogie du clanisme et de la corruption tous azimuts s’il fallait une preuve que l’argent ne peut pas tout la calédonie en serait un brilliant exemple.pour parodier René Dumont la Calédonie est mal partie


                • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 mars 2007 17:51

                  Merci pour ce témoignage de l’intérieur, qui rend plus aigu encore ce problème complexe... Finalement, ne faut-il pas créer l’électro-choc et rendre la totale liberté à ce territoire, sans plus aucune subvention de la métropole ? Vision simpliste et extrêmiste ? A voir...


                • konébien (---.---.61.165) 9 mars 2007 11:57

                  c’est toujours aussi complexe ; la France ne veut pas quitter son porte avion du pacifique pour des raisons minières , stratégiques et de phobie anglo saxonne il y a donc tout un jeu complexe qui consiste à avoir toujours plusieurs feux en route de manière à avoir comme pour l’Afrique toujours un « bon » candidat à la tête du pays c’est pourquoi malheureusemnt nous allons continuer à payer que le pays soit ou ne soit pas indépendant ;sauf si bien sûr les caisses étant définitvement vides , lacalédonie sera priée de se débrouiller autrement actuellemnt les ventes de nickel couvrent 60% des imports en calédonie :tout a été abandonné ;l’argent facile reçu de France n’a pas aidé l’ile ;il a profité à quelques uns, toutes ethnies confondues :de trés grosses fortunse ont vu le jour trés rapidement avec l’import généralisé puis les contrats bien distribués ;La masse d ’argent engloutie est phénoménale ,mais à part la flambée des prix de l’immobilier causée par l’arrivée de nouveaux venus déséquilibrant la demande dans un si petit pays ; l’illusion de la richesse est là mais il n’ y a pas d’élevage ,pas de productions agricoles ;quasimenent pas de tourisme tué par des syndicats racistes et totalement incultes en économie ;les syndicats ou le gouvernement local ont réusi à faire partir :Accor ,le club Med , nouvelles frontières ou encore virgin ..... Pendant ce temps grâce aux subsides de la métrople l’augmentation du nombre de fonctionnaires a été sans fin presque 31% de fonctionnaires en calédonie (recrutés sur des bases racistes) Pour les amateurs de chiffres les stats de l’ISEE sont trés trés parlantes bref la calédonie n’ a pas les moyens et ne se préparent pas à être indépendante ,ça ne veut pas dire qu’elle n’ira pas à l’indépendance.....l’ensemble des partis canaques vient d’appeler à voter socialiste pour la prochaine Présidentielle ,estimant qu’une Presidente socialiste serait totalemnt acquise à leur cause bref la caledonie ,un sacré panier de crabes


                • Regnault (---.---.91.202) 7 mars 2007 17:55

                  Désolé, mais vous analysez mal la loi. Un Caldoche a également la citoyenneté calédonienne et il est donc sur le même plan que les autres habitants. Il n’en va de même pour les originaires de métropole nouvellement installés. Votre analyse ne tient pas compte de ce qu’est un territoire d’outre-mer (devenu une collectivité ici dite sui generis). Relisez le préambule de la Constitution de 1946 reprise en 1958 et l’article 74 de la Constitution et vous comprendrez que légalement, la Nouvelle-Calédonie n’est pas l’exacte réplique d’une région française. Les lois de la République, comme dans tous les TOM, n’ont reçu qu’une application partielle. Si vous n’avez pas cela à l’esprit, vous commettez une grave erreur de jugement. La comparaison est à faire entre un Etat (qui se protège de l’immigration) et un « quasi-Etat » qui tente d’en faire autant. Autre considération : le poids démographique est important à étudier. Une population de 240 000 habitants serait vite déstabilisée par un apport incontrôlé. Bref, l’outre-mer est toujours aussi mal compris parce que les métropolitains ne font pas l’effort intellectuel de se pencher sur des terres qui paraissent comme des îles de rêve, où pourtant, des hommes et des femmes souffrent et combattent pour leur dignité. J-M Regnault, universitaire


                  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 mars 2007 18:00

                    J’ai parfaitement compris la loi, et ce avant votre prétendu éclairage. A aucun moment je n’ai écrit que les Caldoches n’avaient pas la citoyenneté calédonienne.

                    J’ai également parfaitement assimilé les alambications juridiques des territoires, collectivités et autres Wallis et Futuna (j’ai fait quelques années de droit en Sorbonne...). Ces justements ces exceptions que je souligne, et parfois stigmatise, pour en révéler les curiosités. Tout exceptionnel et dérogatoire que soit leur statut, cela ne m’empêche pas d’être choqué par cette pratique d’un droit du sang, de fait, ou par la discrimination à l’emploi.

                    Pour le reste, toutes les subtilités sont envisageables.


                  • konébien (---.---.62.19) 7 mars 2007 19:54

                    là je crois que vous devez lire les accords de Matignon et de Nouméa et pourquoi vu la rédaction boiteuse,le Président a fait passer le texte sur le corps électoral bloqué aux gens inscrits sur les listes électorales à une certaine date .Il a donc définitivement empêché les nouveaux venus de participer aux élections locales ;ce qui est pour le moins surprenant car ils ne sont pas exonéré de taxes . ; si le President a cru être obligé d’en faire un texte constitutionnel c’est qu’effectivement la rédaction était boiteuse ;mais ce qui est le fondement de tout cela c’est la volonté de confirmer que l’issue finale sera à terme l’indépendance qui est l’interprétation canaque,mais pas l’interprétation des autres composantes de la communauté calédonienne. A laveille d’une éléction Présidentielle ,il était impensable d’envisager des désordres canaques si leur version n’était pas reconnue ;c’est ce qui a été fait Finalement depuis 1988 j’ai toujours dit que ces accords ,contrairement à tout ce qui a été écrit en France n’était pas la base d’un destin commun qui s’écrivait .Non, c’était la base d’un gigantesque malentendu entre les 2 signataires ;chaque partie étant persuadée avoir berné l’autre j’ai l’avantage de connaitre personnellement les personnages de cette pantomine , donc je crois être un peu plus habilité que d’autres pour parler d e la réalité cadonienne et pas entendre le rapport de gens qui rapportent ce que d’autres ont prétendument cru comprendre pour les avoir lus dans la presse..


                    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 mars 2007 18:07

                      On peut aussi analyser et comprendre une évolution historique sans forcément être plongé au coeur pour vivre les événements... sinon les historiens peuvent se faire immédiatement hara-kiri. Quand vous parlez des « nouveaux venus » précisez à la date de 1988, c’est-à-dire il y a bientôt vingt ans. Tous ceux installés depuis cette date sont donc ad vitam aeternam des nouveaux venus qui ne veulent que s’engraisser sur le dos de ce territoire, bien sûr...


                    • konébien (---.---.61.165) 9 mars 2007 11:35

                      Quand vous parlez des « nouveaux venus » précisez à la date de 1988, c’est-à-dire il y a bientôt vingt ans. Tous ceux installés depuis cette date sont donc ad vitam aeternam des nouveaux venus qui ne veulent que s’engraisser sur le dos de ce territoire..

                      j e n’ai jamais dit cela ,comme quoi la communication est toujours difficile je pense même qu’il sont largement contribué au developpement de l’ile seulement dés le départ le ver était dans le fruit Au risque de me tromper ,je pense que la rédaction a été volontairement floue car les convictions mêmes au sein du gouvernement étaient partagées et la rédaction sous gouvernement socialiste devait quand même tenir compte de la quasi guerre civile ethnique qui régnait sur l’ile sans compter que dans l’Administration ,la première régle apprise est qu’un bon texte doit toujours pouvoir étre interprété de plusieurs façons ; ce qui a été fait avec les accords de nouméa :c’était tellement boitreux que chirac a recouru à la modification de la constitution pour l’interprétation officielle ceci dit l’interprétation ne joue que sur les scrutins locaux ;pour le scrutin sur l’autodétermination ultérieure :les choses ont plus claires voila ce que dit le texte 2.2.1. Le corps électoral : - Le corps électoral pour les consultations relatives à l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie intervenant à l’issue du délai d’application du présent accord (point 5) comprendra exclusivement : les électeurs inscrits sur les listes électorales aux dates des consultations électorales prévues au 5 et qui ont été admis à participer au scrutin prévu à l’article 2 de la loi référendaire, ou qui remplissaient les conditions pour y participer, ainsi que ceux qui pourront justifier que les interruptions dans la continuité de leur domicile en Nouvelle-Calédonie étaient dues à des raisons professionnelles ou familiales, ceux qui, de statut coutumier ou nés en Nouvelle-Calédonie, y ont eu le centre de leurs intérêts matériels et moraux et ceux qui ne sont pas nés en Nouvelle-Calédonie mais dont l’un des parents y est né et qui y ont le centre de leurs intérêts matériels et moraux.

                      Pourront également voter pour ces consultations les jeunes atteignant la majorité électorale, inscrits sur les listes électorales, et qui, s’ils sont nés avant 1988 auront eu leur domicile en Nouvelle-Calédonie de 1988 à 1998 ou, s’ils sont nés après 1988, ont eu un de leurs parents qui remplissait ou aurait pu remplir les conditions pour voter au scrutin de la fin de 1998.

                      Pourront également voter à ces consultations les personnes qui pourront justifier, en 2013, de vingt ans de domicile continu en Nouvelle-Calédonie.

                      ps le point 5 prévoit une consultation référendaire lors de la 4eme mandature de 5ans aprés donc la signature des accords de nouméa en 1998


                      • old_nick (---.---.146.42) 10 mars 2007 01:26

                        Bonjour, Je voudrais revenir sur ce nombre de 7700 exclus des élections provinciales. Il est calculé de façon arbitraire car il ne prend en compte que les nouveaux inscrits sur les listes électorales. Ne faudrait-il pas se servir de d’autres bases de données pour évaluer ces personnes. je vois par exemple depuis 8 ans l’ explosion des gens assurés de la CAFAT (Caisse de santé locale)ou le nombre de voitures immatriculés. On nous parle de 7700 mais c’est plutôt 15.OOO à 25.OOO personnes que le vote de Versailles a mis au ban de la citoyenneté. Un oublié installé en NC depuis 99, marié à une locale, père d’une petite fille née ici et qui dans 10 ans devra sans doute partir pour aller ailleurs.


                        • sans prétention (---.---.58.127) 10 mars 2007 11:06

                          Bonjour, Connaissant un peu la Calédonie pour y avoir habité plus de deux ans, il serait peut être plus adapté de parler de « Pays d’Outre Mer », qualificatif déja utilisé il me semble par le Général De Gaulle en son temps . Parler des fonctionnaires n’est pas tout, tellement le fruit Calédonien est Pourri et infesté de vers qui n’ont plus rien à manger sauf le futur Nickel qui sera exploité par une compagnie Française ? Comment ne pas parler des lois françaises sur cette terre : savez vous qu’une carte de séjour Française pour un étranger vivant en France n’est pas valable en Calédonie ?, que le « Système Tribal »prévaut sur les lois de la République.... Comment oublier le système Lafleur avec ses particularités économiques en maitrisant grâce à un monopole l’entrée sur ce caillou de certaines matières indispensables au quotidien... Comment ignorer le gaspillage des deniers publics pour essayer d’attirer quelques touristes qui découvrent en arrivant sur place la joie des grèves, le manque d’installation et autres. Comment arrêter le financement des activités locales ( surtout sur les iles ), argent souvent mal utilisé ou détourné à d’autres fins mais pendant ce temps, le Kanak peut boire, fumer les substances interdites qui poussent si bien et surtout ne rien faire grâce aux deniers des contribuables Français.... Il est temps que la France se penche sérieusement sur ses « Colonies » afin que ce ne soient pas toujours les mêmes qui touchent l’argent et surtout nous les autres qui paient. Un déçu de la Calédonie, sachant que mon fils y est né !!!!


                          • abeozen (---.---.93.186) 11 mars 2007 16:33

                            Tout d’abords je tiens à féliciter l’auteur pour son excellentissime article qu’il a pu rédiger sans passion alors que pour avoir de telles connaissances il ne peut qu’en être passionné.(surtout pour un pamphlétaire ???!!!) En effet, je n’ai jamais vu un article aussi impartial et argumenté avec autant de concision sur mon pays natal et je ne pense même pas à propos d’une autre guerre civile. J’apporterai cependant les quelques précisions suivantes : « au mépris pur et simple des Caldoches (34% de la population) » : et de tous les autres (Waliisiens, Futuniens, Polynésiens, Javanais, vietnamiens, etc.) , majoritaires. « Le Caldoche post 1988 qui aura la malchance de perdre son travail aura donc toutes les peines à retrouver un poste salarié (que ce soit, d’ailleurs, dans le privé ou dans la fonction publique territoriale) » : personnellement, dès 1988, j’ai du céder mon poste de fonctionnaire d’état en NC à un kanak non diplômé et non qualifié à la suite de la nomination d’un secrétaire générale kanak quasiment plénipotentiaire au Haut Commissariat. Or, il ne s’agissait d’un poste de fonctionnaire ni communal, ni provincial, ni territorial mais d’état, comme si dans les ambassades françaises auxquelles les services d’état comme le Haut Commissariat pourrait être davantage comparé plutôt qu’à une Préfecture d’avant la décentralisation, n’étaient recrutés non pas des nationaux français mais des nationaux du pays d’implantation appartenant au parti politique au pouvoir, comme des Chinois ou des soviétiques communistes dans les ambassades françaises de Chine et de l’ex-URSS !

                            LE CHAT : « Il est normal que les nantis venant bénéficier d’une retraite de fonctinnaire majorée en venant coloniser les terres du peuple kanak n’aient pas leur mot à dire ! «  : et les natifs non kanaks, également concernés ?

                            gio : « Et pourquoi pas la même chose en Martinique, Guadeloupe, Guyane et en Corse pendant que vous y êtes » : le même processus est déjà en route depuis longtemps... « C’est stupide, et à vous lire vous êtes sans doute aussi favorable au vote des immigrés pour les élections en France !!! » : comme d’habitude !!!leur incohérence intellectuelle est affligeante...

                            arno : dommage de ne réagir à cet excellentissime article que par vos clichés éculés.

                            par faxtronic : « Et les metisses ? Quelle statuts pour les metisses ? «  : c’est la question que je pose depuis 30 ou 40 ans aux racistes kanaks sans avoir la moindre réponse...

                            lool : « quelle aurait été la meilleure réponse selon vous. » : garantir une stricte égalité républicaine entre ethnies comme on est parvenu à le faire en France au XXème siècle pour instaurer l’unité nationale. « est ce que le refus d inscrire cette loi dans la constitution n aurait pas engendré de nouvelles manifestations sanglantes.. . » : certainement pas, l’atmosphère s’étant très nettement pacifié localement, la majorité des Néo-calédoniens étant disposé à construire un avenir commun, à la condition toutefois de ne pas être envahis de métropolitains.

                            « de plus pensez vous que les métro (=métropolitain) qui viennent s installer sur le cailloux viennent pour le bien etre des Kanaks ou plutot pour la retraite dorée.. «  : j’opte pour la 2ème proposition. Mais risquent-ils d’ y vivre si longtemps que ça en faisant d’autres enfants au point de bouleverser l’électorat ???(il s’agit de retraités en principe plus (négatif) féconds, au moins pour élever les enfants et les femmes)

                            « Finalement, on est quand meme a des milliers de km, si quelque chose se passent qui sera tenu pour responsable et qui pourra regler la situation... ? » : si ça c’est pas du colonialisme...

                            LE CHAT : « la france aux français et la kanakie aux kanaks, c’est dans l’ordre des choses.... » : c’est quoi un français et c’est quoi un kanak ???!!! Quant à moi qui suis Néo-calédonien de naissance, Français d’obligation pénale et originaire d’un peuple encore colonisé, je suis quoi : Néo-calédonien, ce que me refusent les racistes kanaks, Français, ce que me refusent les racistes Français, ne pouvant acquérir la nationalité de mon peuple que tous les racistes nous refusent ? Quant à l’ordre des choses.... : affligeant...

                            Loïc Decrauze : « N’est-ce pas un cas d’annulation de consultation lorsque plus de la moitié des électeurs ne se déplacent pas, ou doit-on considérérer de fait la Nouvelle-Calédonie comme indépendante, pour cause de je m’en foutisme des métropolitains ? » : tout à fait.

                            konébien : « il va y avoir de +en + de loyalistes apeurés sous la banière du front National en calédonie. » : tout à fait. Le « destin commun » y survivra-t-il ???j’en doute « votre serviteur 4eme génération calédonienne mais pas inscrit sur les listes electorales au bon moment donc pas électeur même si je fus entre autres élu local... il y a quelque 30ans » : et dire que les racistes kanaks passent leur temps à m’objecter que je dis n’importe quoi alors que je ne suis jamais allé jusque là !!! « et nos canaques abreuvés jusqu’a +soif ( à un niveau que le contribuable français ne peut envisager) » : avez-vous des chiffres SVP ?

                            J-M Regnault, universitaire : « Désolé, mais vous analysez mal la loi. Un Caldoche a également la citoyenneté calédonienne et il est donc sur le même plan que les autres habitants. » : Monsieur l’universitaire, comment en tant que Néo-calédonien de naissance mais non kanak qui a du céder son poste de fonctionnaire d’état à un kanak d’ethnie dès 1988 ai-je alors pu perdre mes droits civiques et électoraux comme konébien issue de 4 générations de Néo-calédoniens , sans doute non kanaks d’ethnie également, donc sans doute éligibles à votre qualificatif de Caldoche ???ça au moins ce sont des exemples/faits concrets et non pas de simples projections intellectuelles... Je suppose aussi que vous n’êtes pas favorable à ce que les peuples d’origine métropolitains bénéficient des mêmes droits mais plutôt qu’ils continuent à être « génocidés » dans le plus grand silence. Bref, en reconnaissant à certaines races plus de droit qu’à d’autres vous semblez appartenir à la race des racistes, honteux apparemment puisqu’il vous faut un habillage intellectuel... Pour me convaincre du contraire, en toute débat courtois, j’attends donc que vous me le démentiez autrement que par les habituelles intimidations judiciaires.


                            • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 12 mars 2007 00:40

                              Merci pour votre soutien et l’apport de vos précieuses analyses de l’intérieur... Sans doute dois-je mettre ma mesure impartiale au fait de ne pas me sentir « charnellement » impliqué, mais intellectuellement concerné. Bien à vous.


                            • Anis (---.---.39.120) 14 mars 2007 14:02

                              Liberté Egalité Fraternité mais pas en NC apparemment. La république à renoncé à appliquer ses grands principes fondateurs.

                              Heureusement la Réunion nous prouve qu’il n’est pas impossible de faire vivre plus de 800 000 Français de toutes origines et ethnies dans une département coupé de la métropole par plusieurs milliers de km, à condition de le vouloir et d’y chercher son interêt.

                              A l’opposé voir la Nouvelle Calédonie, et ses 230 000 habitants à peine , qui cherche à divorcer de la République à coup de procédés discutables et boiteux ressemble à un beau gachis. Pourquoi ne pas vivre la France comme une chance et non comme une fardeau ? n’y a t’il pas plus de justice dans un gand ensemble comme celui que nous formons actuellement plutot que dans un vase clos ?

                              Espérons alors qu’une indépendance rendra la Nouvelle-calédonie plus forte, plus transparente, plus égalitaire, plus ouverte sur le monde. Espérons que 230 000 habitants soit un seuil suffisant pour s’assurer une destinée prospére sans le support d’une communauté plus grande.... Espérons en dernier lieu qu’une indépendance n’apportera pas son lot de mains mises et de passe droit dans la course au pouvoir qu’il y aura...


                              • Juan (---.---.22.55) 14 mars 2007 19:53

                                Il est amusant de constater que depuis des décennies les insulaires du territoire français (surpeuplé) de Wallis située à 1500 kms au nord-est de la nouvelle caledonie viennent en Nouvelle Calédonie pour y trouver du travail. Il y a maintenant deux fois plus de Wallisiens en Nouvelle Calédonie que sur l’île de Wallis et aujourd’hui, ils constituent aussi presque 10 % de la population de nouvelle caledonie.

                                Le problème c’est que la majorité des terres en Nouvelle Calédonie est détenue collectivement par un des 300 clans Kanak qui les louent mais ne les vendent pas. Ce qui fait que le 10% de la population qui est d’origine Wallisienne est empêché de devenir propriétaire du sol. Selon ce que j’ai entendu, la manifestation d’aujourd’hui faisait suite à l’expulsion violente de plusieurs familles wallisiennes de terres collectives où elles avaient été tolérées par le chef local auparavant. Des coups avaient été tirés et il y avait eu un mort et 19 blessés. Après trois mois de vaines négociations ces gens demandaient au gouvernement de poser des gestes concluants pour régler leur problème d’une façon ou d’une autre.

                                La propriété collective du sol est une source de conflits pas seulement ici, cela crée des problèmes partout dans le Pacifique. Un conflit semblable fait rage aux îles Salomon entre les insulaires guadalcanalais et malaitiens. À Fiji le refus des propriétaires tribaux traditionnels de vendre des terres aux fermiers indiens déforme fortement la réalité économique et crée des tensions fertiles en violence. À Chuuk, elle est une source de friction entre les gens de Weno et ceux des îles éloignées. Partout, la propriété communale de la terre peut être une source d’injustice à l’intérieur des tribus car elle donne souvent un pouvoir excessif aux chefs héréditaires lorsqu’ils peuvent décider qui fait usage des meilleures terres.

                                Je mentionne ceci parce que nous ne pensons généralement pas aux vertus de la propriété individuelle ; nous la prenons simplement pour acquis.

                                Le futur gouvernement de nouvelle calédonie reussira t’il a être plus juste que la république en cas d’indépendance ?

                                rien n’est moins sur, je lui souhaite bon courage pour autant qu’il ne cherche pas à servir des ambitions personnelles.



                                  • abeozen (---.---.93.186) 5 avril 2007 15:05

                                  • adnstep 8 octobre 2007 22:51

                                    Vous ne parler que des Kanaks et des Caldoches, mais vous oubliez tous les autres, dont de nombreux chinois.

                                    Quand à l’inégalité et la préférence raciale accordée aux Kanaks, elle pourrait se retourner contre eux, une fois la Néocad indépendante. Imaginez une partie minoritaire de la population, soumise à une majorité hypernationaliste, privée de ses droits politiques, mais néanmoins puissante par sa jeunesse, son envie de liberté. Imaginez l’insurrection caldoche pour sa liberté et ses droits... La France oserait-elle intervenir dans un pays souverain pour réprimer la révolte ?

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