@thomas abarnou

Mais pourquoi diable les Françaises et les Français ne pourraient-ils pas se rendre aux urnes pour décider collectivement des sujets qui ont une incidence importante ou grave ou les deux, sur leur vie ?

La démocratie directe c’est bien ça. C’est discuter de tous les sujets, de les développer, de les examiner sous tous les angles. Les partis politiques, les associations de consommateurs, les clubs de pensée, les syndicats, tout le monde réfléchi et s’interroge lors d’une votation. L’Etat met à la disposition des électrices et des électeurs les positions des uns et des autres, ainsi que la sienne d’ailleurs. Ceci fait que le peuple suisse est un peu plus éveillé à la politique et ses incidences que d’autres peuples, dont le peuple de France.

Comprenez bien ce que sont les deux grands piliers de la démocratie directe. Les Françaises et les Français ne les connaissent pas. Ainsi donc, dans la constitution Suisse existe :

1°) l’initiative populaire. Celle ci permet au peuple de modifier tout ou partie de sa constitution. Seul le peuple souverain à ce pouvoir en Suisse. Il n’existe pas d’équivalent de la « procédure du congrès » à la française. Pour modifier la constitution suisse il faut nécessairement faire appel au peuple.

2°) Le référendum facultatif. Il est dit « falcultatif » parce que le peuple peut l’utiliser ou non. Il sert à dénoncer une loi votée par les représentants du peuple, de la contester, de la faire abroger.

Ces deux piliers de la constitution suisse permettent au peuple d’introduire des lois dans leur constitution et de contester une loi jugée scélérate. Les représentants du peuple suisse, bien évidemment, légifèrent selon le mandat qui leur est donné par le peuple. Mais, à la différence de la France, les représentants du peuple suisse sont sous sa surveillance constante. Le système fonctionne parfaitement bien. Je suis d’accord avec vous. En démocratie directe c’est la majorité qui décide, les riches et les pauvres ensemble. Un pays comme la France peut très bien est sous l’égide d’une démocratie directe.