• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Diogène_Club

sur Dans le mot Libéralisme il y a la Liberté - Seconde partie. La concurrence et la compétition


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Diogène_Club Diogène_Club 11 mai 2016 18:26

@l’auteur : 

Permettez que je reprenne certains de vos arguments : 

Sans compétition le PC portable, l’Internet, les médicaments antiviraux ou la voiture auraient-ils été inventés ?

Parlons plutôt d’émulation, au sein des labos et d’unités de recherches universitaires, y compris aux Etats-Unis, où le MIT notamment fonctionne selon ce principes pour des travaux qui paraîtraient farfelus à nos scientifiques de l’Ancien Monde. L’internet n’est pas né d’une compétition, mais de la mise à disposition des universités américaines d’abord, du public ensuite, de ce qui était un système de liaison mis au point par l’armée américaine. Par la suite, bien sûr, le marché s’est intéressé au web, au tournant du web 2.0 où ont été créés les moteurs de recherche et les réseaux sociaux que l’on sait, à partir de fonds publics (In-Q-Tel http://arretsurinfo.ch/comment-la-cia-crea-google/https://medium.com/insurge-intelligence/how-the-cia-made-google-e836451a959e#.3i6k6conp


il n’est qu’à voir comment ont fonctionné toutes les sociétés communistes pendant 70 ans :

[- une sécurité des citoyens totalement négligée (Tchernobyl en est la meilleure illustration)]

Les centrales de Three Mile Islands, Fukushima se trouvent-elles dans des pays communistes ? 

- une négligence intégrale pour la préservation de l’environnement ou même la qualité de vie (ceux qui ont séjourné dans les « démocraties populaires » peuvent encore en témoigner) 

Ceux qui ont séjourné à New York, Detroit, Dubaï, Singapour, peuvent témoigner de ce que la négligence en question n’est pas le propre (sans jeu de mots) des ex-pays communistes... 


La Compétition économique assure la paix depuis 60 ans en Europe

Excepté en Bosnie, qui se trouve comme on le sait entre la Patagonie et le Kremlin-Bicêtre... Blague à part, c’est une paix très relative puisqu’elle a donné lieu à tellement de misère et généré tellement de pratiques mafieuses et de corruption, la compétition économique, qu’on lui doit la reviviscence des nationalismes, des Pays-Bas à l’Autriche en passant par la Hongrie et la Pologne... d’ailleurs, vous écrivez plus loin : 


Aujourd’hui la guerre est principalement économique

La guerre économique n’est pas la paix. Donc la Compétition économique a loupé son challenge.


La guerre économique est quant à elle plus insidieuse : pas de ville bombardée, pas de gare ou de ponts détruits, pas de morts physiques mais une myriade de destructions silencieuses (et que certains cherchent encore à nier).

Des gares désertées, celles des lignes secondaires décidées non rentables, des écoles qui ferment, des hôpitaux ruraux qui deviennent des coquilles vides, des services publics « utiles », médico-sociaux, qui s’étiolent et disparaissent, ajoutant à la désertification rurale et à la distension du lien social dans les secteurs qui en ont le plus besoin, et en matière de morts physiques, les suicides à répétition par harcèlement managerial chez Orange, Renault, etc..., les suicides d’agriculteurs harassés de charges et de mises aux normes imposés par Bruxelles... Et un taux de suicide parmi les plus élevés dans notre pays, après la Hongrie, pays acquis de fraîche date aux douces rêveries libérales, et avec tant d’enthousiasme qu’il a élu à sa tête un gouvernement nationaliste. Le bilan commence à être lourd....  


Nous perdons beaucoup de batailles en refusant collectivement de travailler plus (les 35 h sont une plaisanterie, personne ne puvant développer un travail de qualité en si peu de temps) en refusant de travailler mieux (la formation est surtout une demande éducative des plus qualifiés alors que l’école de la République dérive vers la garderie sociale), en refusant de changer pour nous adapter au monde

Pour vanter un système économique supposé nous éviter la guerre, je trouve que vous employez une rhétorique plutôt belliciste. 

Travailler plus : déjà, ça dépend des carnets de commande. Votre joujou a créé tellement de pauvreté chronique sous l’alibi de la création de richesses, que les investisseurs, dame ! réfléchissent avant d’investir dans quelque chose que les gens n’ont plus les moyens d’acheter. D’où l’émergence du low-cost tous azimuts, qui en dit long sur les victoires du libéralisme. On refuse collectivement de bosser plus de 35 heures ? En fait, si vous vous renseigniez un peu, vous verrez que ceux qui ont un boulot travaillent plus de 35 heures, sous CDD signé par les collectivités locales notamment, contre un SMIC imposable qui n’autorise pas de pouvoir d’achat. Cherchez l’erreur... 

La formation ? Ce n’est pas que l’on refuse de travailler mieux, c’est que les formations qualifiantes sont proposées à des prix tellement prohibitifs que le chômeur courant ne peut y accéder. 

Nous adapter au monde. Auquel ? Précisez. Si c’est au tiers-monde, nous sommes en passe de réussir. Grâce aux vôtres. 

(to be continued...)


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès