Dans le mot Libéralisme il y a la Liberté - Seconde partie. La concurrence et la compétition

Les Français n'aimeraient pas la concurrence
Le mot concurrence commence comme les mots compétition, compétitivité mais aussi compétences.
La concurrence serait, selon certains, destructrice de valeur. Elle opposerait les hommes les uns aux autres, elle donnerait la primauté au plus fort, elle entraînerait l'économie dans une spirale de baisse des coûts, des salaires, du pouvoir d'achat, une jungle où les pauvres seraient broyés.
Une économie libérale est-elle une jungle ?
La compétition existe depuis la nuit des temps, toutes les espèces naturelles (les grands arbres dans la forêt tropicale qui montent très haut pour prendre un maximum de lumière) tous les animaux sont en compétition.
Les hommes eux-mêmes sont en compétition (pour les "femelles", pour un territoire, pour des outils, leurs systèmes politique ou leurs systèmes sociaux).
Cette compétition (notamment économique) est-elle nuisible ?
Sans compétition le PC portable, l'Internet, les médicaments antiviraux ou la voiture auraient-ils été inventés ? Sans doute pas, il n'est qu'à voir comment ont fonctionné toutes les sociétés communistes pendant 70 ans :
- pas d'innovation ni d'invention marquante
- une qualité des produits et des services la plupart du temps déplorables (sauf les armes il est vrai)
- une sécurité des citoyens totalement négligée (Tchernobyl en est la meilleure illustration)
- une négligence intégrale pour la préservation de l'environnement ou même la qualité de vie (ceux qui ont séjourné dans les "démocraties populaires" peuvent encore en témoigner)
Le socialisme n'a jamais fait jamais bon ménage avec la qualité, il était juste capable d'imiter le système capitaliste (et pendant un temps limité) mais tôt ou tard le système tendait vers son effondrement (implosion comme l'URSS ou explosion comme bientôt dans le Venezuela de l'après Chavez).
La concurrence permet le progrès
- Progrès dans l'utilisation des ressources (quand les ressources sont gérées par l'Etat elles sont en général très mal utilisées et réparties)
- Progrès dans l'amélioration des process : l'Etat ne produit que de la norme, des contraintes alors que le travail des entreprises consistent à produire toujours mieux, moins cher ou plus efficacement (en principe)
- Progrès sociaux : ce n'est pas en URSS que les ouvriers étaient bien traités il y a 50 ans mais bien dans les usines en Occident où l'on ne mourrait pas d'épuisement (comme les stakhanovistes par centaines pour la gloire de leur "idole" Staline)
- Progrès économiques : Aucun pays communiste ou socialiste n'a jamais amélioré le sort de ses citoyens. En Chine sous Mao l'espérance de vie était de 44 ans, aujourd'hui sous un des régimes les plus libéraux du monde elle est passée à 77 ans.
La Compétition économique assure la paix depuis 60 ans en Europe
Si après la seconde guerre mondiale l'Union Européenne (libérale) s'est construite c'était non seulement pour faire face aux 2 blocs communistes et Etatsuniens mais aussi et surtout parce qu'on avait conscience qu'en faisant du commerce avec ses voisins on n'avait plus de raisons de leur faire la guerre (si vous détruisez votre client ou votre fournisseur vous êtes aussi atteint que lui).
Les solutions d'Extrême gauche comme d'Extrême droite qui consisteraient à sortir de l'Euro, puis de l'Europe, nous amèneraient forcément à des tensions puis des guerres (quand on envie un voisin qui réussit et qu'on est devenu misérable on peut être tenté de l'attaquer pour que cesse son "arrogance").
Aujourd'hui la guerre est principalement économique
Le danger de la guerre économique actuelle et des nombreuses batailles que nous perdons depuis les années 2000 (commerce extérieur, déficits sociaux et des budgets, désindustrialisation) c'est qu'elle n'apparaît jamais avec une aussi grande évidence que les défaites militaires.
Quand les nazis défilaient sur les champs Elysées en 1940 il était impossible à nos compatriotes de ne pas intégrer qu'ils avaient perdu si ce n'est la guerre, tout au moins une bataille cruciale.
La guerre économique est quantà elle plus insidieuse : pas de ville bombardée, pas de gare ou de ponts détruits, pas de morts physiques mais une myriade de destructions silencieuses (et que certains cherchent encore à nier).
La bataille de l'économie est loin d'être gagnée en France
Nous perdons beaucoup de batailles en refusant collectivement de travailler plus (les 35 h sont une plaisanterie, personne ne puvant développer un travail de qualité en si peu de temps) en refusant de travailler mieux (la formation est surtout une demande éducative des plus qualifiés alors que l'école de la République dérive vers la garderie sociale), en refusant de changer pour nous adapter au monde
La guéguerre sociale actuelle sur la réforme du code du travail (réforme qui n'est que le prolongement des réformes interrompues pendant 3 ans avec l'élection de F. Hollande) prouvent que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir avant de retrouver le fameux "laisser faire, laisser passer" de Vincent de Degournay, 40 années avant la Révolution Française, quand le pain venait à manquer du fait des blocages économiques sous l'ancien régime.
Le Libéralisme c'est la liberté
Le Libéralisme c'est la liberté de travailler (y compris le dimanche ce qui n'est pas plus pénible que le lundi ou le jeudi), la liberté d'entreprendre (même quand on est pauvre et qu'on a que ses bras et sa tête pour gagner sa vie), la liberté d'embaucher (et de licencier si l'activité l'impose), la liberté de choisir ses produits et ses services sur un marché (rappelons-nous la piètre qualité des imitations soviétiques et chinoises du temps du communisme), la liberté de choisir son école (le citoyen paie des impôts pour faire fonctionner toutes les écoles, y compris les écoles privées dès lors qu'elles rendent de vrais services), la liberté de choisir son médecin, de choisir sa protection sociale, son mode de vie et de consommation, de choisir ses spectacles et ses lectures.
L'Europe est libérale, la plupart des anciens pays communistes sont devenus libéraux (ils ont connu le communisme et compris le piège qu'il se révèle être)
Le libéralisme ne détruit pas la planète, au contraire, il peut contribuer à la rendre meilleure. Les Français qui pensent à un plan B, à une sortie de l'Europe libérale pour s'éviter des efforts d'adaptation, ces personnes doivent ouvrir les yeux.
Le libéralisme n'est pas une idéologie ni même une doctrine, c'est simplement une liberté.
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