Cette théorie des racines chrétiennes de l’Europe ne résiste pas à l’analyse, ni aux réalités de l’histoire.
La chrétienté en Europe n’a pas 2000 ans et je laisse aux spécialistes le soin de la dater précisément alors que les peuples d’Europe sont beaucoup plus anciens.
Ces peuples avaient des religions dans lesquelles la chrétienté s’est fondue mais surtout, une culture, une morale, des rapports d’égalité entre personnes y compris les femmes, des structures sociales, qui, d’après les études les plus récentes étaient relativement modernes.
Ce n’est pas parce que certains peuples coupaient les têtes qu’ils étaient des brutes sans foi, ni loi. Les Romains, l’Inquisition ont fait bien pire et certains régimes actuels, encore pire.
La religion est surtout une prison pour l’esprit qu’elle que soit son époque, son origine, son clergé, ses dogmes. Elle paralyse la créativité humaine, le sens des responsabilités, les initiatives, la recherche scientifique.
Ceux qui croient en un dieu croient que le Livre est la Vérité, que un dieu est tout puissant, que ses voies sont impénétrables, que tenter d’aller à l’encontre de ses desseins est un crime passible des pires châtiments. C’est dans ce carcan que les européens ont traversé le moyen-âge, dont les seuls arts autorisés étaient les arts religieux.
Et il y a ceux qui réfléchissent, qui tentent de percer les mystères de la nature, d’élaborer des concepts philosophiques, des théories scientifiques dont ils savent bien qu’elles ne sont que provisoires. Ceux là qui ont fait la renaissance, les grandes découvertes, la philosophie l’ont fait en dehors et parfois contre la religion.
Ce n’est pas la religion qui est importante mais la Culture dans laquelle, la religion n’occupe que la place qui lui revient, celle d’une survivance du temps de la peur et de l’ignorance qui faisait le pouvoir des prêtres, d’un traumatisme provenant de l’enfance.