@Parrhesia
Merci ! Et bien
d’accord avec vous.
Oui effectivement.
Depuis un bon nombres d’années le climat intellectuel est
particulièrement nauséabond, tout particulièrement en France. Je
pensais du moins que la Belgique, dans sa mollesse, évitait le
pire. Mais la contamination est là : points de vue partisans
aveugles, chasse à a sorcière, jugement à priori etc. De l’esprit
français si justement apprécié et aujourd’hui si malmené,
normalement équilibre de rationalité et d’élégance, nous avons cette fois
capté le pire.
Lors d’un souper
récent chez des amis universitaires à Bruxelles, professeurs,
chercheurs etc., j’ai pu mesurer la profondeur et l’incrustation du
phénomène dans les milieux à priori les plus éclairés.
J’entends ces amis,
au détour d’une conversation ricaner et moquer un de leur collègue
comme conspirationniste, alors qu’il s’agit justement d’un homme dont
je respecte particulièrement la sagesse, les avis mesurés, et
surtout la liberté de parole et les risques encouru pour sa
notoriété dans le climat actuel. Il ne s’agit rien moins que de
Jean Bricmont.
Je suis interloqué
de le voir ainsi malmené au sein d’un groupe d’amis que je respecte
aussi, progressistes, plutôt tendances sociales dans leurs activités
respectives.
Vivement intéressé
par leur propos je leur demande de les justifier par un raisonnement,
des faits concrets, des reproches justifiés…
Pas le moindre début
de commencement d’argument de la part de ces collègues de Jean
Bricqmont, dont les missions et la formation sont tout de même pour
commencer, de penser !
Ce qui montre la
puissance de la calomnie et le pouvoir de ceux qui la distillent.
Elle se répand ensuite comme une traînée de poudre. Plus même
besoin du moindre argument.
Je suis encore
stupéfait de m’apercevoir de la puissance du phénomène qui
éclaboussait ainsi une soirée à laquelle je participais,
rassemblant normalement des représentants de l’intelligence de notre
société… et qui plus est je le sais, animés des meilleures
intentions désintéressées… en principe… mais en tout cas en
totale conviction de cela pour chacun d’entre eux.
Je ne suis même pas
certain que ma question prosaïque et leur impossibilité de me
répondre les ai particulièrement ébranlé…
Cela me rappelle une
vieille lecture de lycée : Rhinocéros de Ionesco. Finira-t-on
tous rhinocéros ?
Au plaisir.
Knail.