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Commentaire de knail

sur Scènes d'apocalypse au Venezuela : « D'innombrables blessés » après que 5000 personnes eurent dévalisé un supermarché à la recherche de nourriture


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knail knail 19 mai 2016 10:29

@Camille37

Bien sûr, un potager et quelques bêtes cela peut amortir les (petits et moyens) chocs. La preuve en est, dans les régions d’Europe moins privilégiées (je suis plusieurs mois par an dans l’est de la Pologne à la frontière biélorusse) s’il est possible d’y bien vivre et de ne manquer de rien de vraiment essentiel c’est grâce à ce type d’organisation. Ceci dit, si le système subit des perturbations plus importantes ou violentes, les paysans sont parmi les premiers à trinquer : Ils sont sans défenses. En Pologne dans le petit village où je séjourne, et partout aux alentours des familles entières ont été raflées et déportées, en Allemagne, en Russie (et je ne vous parle pas des communautés juives qui n’existent même plus à ce jour) etc.. Les rangs de cornichons n’en mènent pas large face à une seule mitraillette, même si les gens se sont courageusement battus dans les moindres recoins de campagne. On n’a là bas toujours pas oublié les villages incendiés pour faire déguerpir les gens. C’est une donnée essentielle de la culture locale, la réalité de la population durant des siècles.
Durant des millénaires les hommes, pour la plupart paysans ont été confrontés à ce type d’horreurs. C’est l’organisation sociale plus complexe qui a permis d’éloigner ce type de périls, en créant d’autres travers j’en conviens, mais l’histoire de l’humanité est en perpétuelle gestation. Ce que j’en retiens en tous cas c’est que nous avons besoins de structure collectives pour nous protéger collectivement. Dans une société telle que la nôtre nous n’avons pas d’autre choix que de porter notre intérêt et notre secours à ces structures menacées afin de les sauvegarder et de les améliorer si nous ne voulons pas voir nos potager piétinés, nos maisons brûlées et nos enfants déportés.
Si ces principes sont sauvegardés il appartient à chacun de vivre comme il le souhaite, avec potager, sans, à la campagne ou en ville. C’est tout de même autrement plus satisfaisant et rassurant que le mirage d’une autonomie qui pour ainsi dire n’existe pas.

Bien cordialement

Knail.


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