Bonjour,
hervepasgrave
Vous
connaissez sans doute mieux que moi la ville de Rouen. Pour autant, je ne
partage pas votre avis sur le « gaspillage
du trésor urbain". Certes, il a eu lieu là comme ailleurs,
mais ce phénomène a été enrayé depuis longtemps, et c’est au contraire un
patrimoine exceptionnel de maisons à pans de bois qui peut être vu à Rouen,
et les restaurations se poursuivent, par exemple dans le secteur de la rue des
Bons enfants et ses alentours, ou dans celui de l’Eau de Robec. De même, la
plupart des monuments religieux ont été dégagés de leur crasse et restaurés.
Vous dites
« l’humeur est à la
marchandise", mais cela vaut pour la plupart des villes à
passé médiéval, construites sur le commerce par la volonté d’échevins et de
prévôts très puissants. Rien de nouveau donc sur ce plan.
Quant au
transfert vers l’extérieur des villes d’une grande partie de l’activité
commerciale, c’est malheureusement une tendance lourde que l’on
constate de manière encore plus pénalisante dans les petites villes (cf. L’agonie
commerciale des quartiers centraux dans les petites villes : l’exemple de
Parthenay). Notons tout de même que ce phénomène est nettement plus limité
dans les villes à patrimoine important, et donc à fort potentiel touristique.
Certes, les commerces ne sont pas les mêmes, mais la désertification s’y trouve
largement enrayée et les artisans alimentaires traditionnels peuvent s’y
maintenir alors qu’ailleurs ils sont exilés dans les centres commerciaux.