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Accueil du site > Tribune Libre > Sauvons l’Aître Saint-Maclou !

Sauvons l’Aître Saint-Maclou !

L’Aître Saint-Maclou est un ossuaire datant de la Renaissance. Il constitue l’un des joyaux du patrimoine de la ville de Rouen. Or, voilà qu’un projet de réaménagement est en passe de dénaturer le site et de détruire l’étrange magie qui émane de ce lieu de quiétude hors du commun... 

Quiconque a, un jour, visité la ville de Rouen connaît l’Aître Saint-Maclou. Situé au cœur du quartier éponyme, à deux pas de la superbe église elle aussi dédiée à ce saint gallois évangélisateur de la Bretagne, cet ancien ossuaire du 16e siècle est l’un des fleurons du centre historique. Il se présente sous la forme d’un quadrilatère de 48 m sur 32 dont trois des galeries (ouest, nord et est) ont été édifiées entre 1526 et 1533 pour faire face aux besoins nés des épidémies de peste qui frappaient de loin en loin la ville de Rouen et se révélaient meurtrières pour la population, à l’image de celle qui a sévi lors des années 1521 et 1522.

La quatrième galerie, au sud, est venue compléter l’Aître Saint-Maclou en 1651, en respectant l’esprit du lieu. Contrairement aux trois autres, elle n’a jamais servi d’ossuaire, mais d’école pour les garçons pauvres. Et cela alors que l’on continuait d’entasser les corps dans la fosse commune située au centre de l’aître (du latin atrium) avant que les ossements, dégagés des chairs par la chaux vive, ne soient entassés au-dessus des galeries, entre le plancher supérieur et la charpente.

L’Aître Saint-Maclou a connu bien des vicissitudes depuis cette époque, notamment depuis le décret royal ayant conduit à l’interdiction en 1779 par le parlement de Normandie de maintenir des sépultures en ville. Plus ou moins laissé à l’abandon, puis transformé un temps en école de jeunes filles, l’Aître Saint-Maclou, un moment destiné à devenir un musée d’art, a accueilli en 1940 les étudiants des Beaux-Arts avant que l’état de vétusté des lieux ne conduise à leur départ en 2014.

Classé à l’inventaire des monuments historiques en 1862, l’Aître Saint-Maclou n’en a pas moins, malgré un incendie en 1758 et les modifications apportées au fil du temps, gardé la plupart des éléments d’architecture et de décoration qui font de cet ossuaire l’un des plus remarquables ensembles du genre en Europe. À cet égard, la danse macabre, les têtes de mort et autres ossements, les outils de fossoyeur ou les accessoires de funérailles sculptés sur la sablière et les potelets en bois sont éloquents sur la destination du lieu, les colonnes de pierre étant, quant à elles, ornées de volutes et feuilles d’acanthe.

Mais au-delà des bâtiments qui cernent l’atrium, c’est sous les arbres de ce dernier que se trouve l’âme véritable du lieu. Là se situait le charnier où étaient mis à décomposer les chairs des morts. Et il n’est pas douteux que les racines de nos arbres contemporains puisent dans ce sol riche du souvenir des morts et la présence avérée de squelettes la force d’honorer les défunts de leur belle vitalité.

Un chat contre les diableries

Il se trouve pourtant des édiles dans la ville et la communauté urbaine qui, faisant fi de l’histoire de l’Aître et de sa destination, entendent, sous la houlette de Frédéric Sanchez (l’actuel président de Rouen Métropole), reconvertir ce lieu en le livrant, sous couvert de culture et d’art, aux marchands du temple et aux cohortes de badauds.

On parle ici de raser les arbres pour donner des spectacles plus ambitieux que ceux du festival d’été « Un soir à l’Aître ». On parle là de louer aux artisans de la région les espaces dégagés dans les ailes nord et est pour en faire des lieux d’exposition et de vente. On parle en outre d’installer un salon de thé à l’entrée de l’Aître, dans le passage le reliant à la rue Martainville. Bref, l’on oublie qu’un tel ossuaire a pour finalité d’être un espace de repos pour les trépassés qui gisent encore dans le sol de l’atrium et pour les visiteurs qui viennent s’y recueillir ou y méditer.

Personnellement, je ne serais pas opposé à une évolution de l’Aître Saint-Maclou. Mais vers une réhabilitation des déambulatoires qui, à la manière d’un cloître, existaient autrefois dans les trois galeries initiales. Quant à l’aile sud, je la verrais bien pérennisée en lieu d’accueil d’expositions temporaires, ce qui semble être l’objectif de Rouen Métropole. Quant au projet de débouché vers la rue Géricault par le nord de l’aile ouest, il ne ferait que redonner vie à un accès qui existait autrefois. Un bon point en l’occurrence.

Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : les arbres de l’atrium ne doivent en aucun cas être abattus au lâche motif qu’ils ne sont pas protégés, contrairement aux bâtiments. Ce serait tout à la fois une aberration et un scandale, mais aussi une insulte faite à la mémoire des Rouennais qui ont aimé ce site et l’ont protégé durant des siècles pour lui éviter comme tant d’autres de finir sous les pioches des démolisseurs, victimes de l’appétit des promoteurs et de la complaisance d’élus complices. Puisse le chat (probablement noir) dont la momie a été retrouvée emmurée dans l’ossuaire en 1950 continuer à préserver ce lieu des diableries contemporaines.

Depuis quelques jours, une pétition a été mise en ligne sur Change.org pour s’opposer à la dénaturation du site. J’invite tous ceux qui sont attachés à la préservation de l’Aître Saint-Maclou et à la pérennité de la quiétude de ce lieu d’exception à en prendre connaissance et à signer cet appel s’ils en partagent les termes : lien.

Pour en savoir plus sur l’Aître Saint-Maclou : lien.


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48 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 19 mai 2016 08:39

    bof..la France va mieux comme disait l’autre..FO vivre avec son temps pensent les requins..C le progrès pour d’autre...On avance vers ou..tout le problème est là et personne ne le sait dans le système actuel de notre société..Un trou noir peut être.. ?

    Tout passe tout lasse tout casse... !


    • Fergus Fergus 19 mai 2016 09:21

      Bonjour, Le p’tit Charles

      Le temps passe, et avec lui les régimes politiques, c’est un fait.

      Mais le patrimoine architectural appartient à tous, et l’on doit en conséquence faire tout notre possible non seulement pour le conserver, mais également pour le mettre en valeur dans le respect de ce qu’il représente pour notre histoire commune et pour notre identité.


    • Le p’tit Charles 19 mai 2016 09:45

      @Fergus...Bonjour Fergus..Il appartient à l’argent avec droit de visite pour le peuple (éventuellement..)

      On le pille depuis des lustres et les pilleurs sont TOUS en liberté..Bizarre non.. ?

      Dans notre société, il est illusoire de croire encore que nous détenions quelque chose..société fermée..ou les interdits s’enchainent plus vite que la musique...
      Il y a un abyme entre les paroles et les actes... !


    • Fergus Fergus 19 mai 2016 10:02

      @ Le p’tit Charles

      Tous les monuments historiques ne sont pas payants.

      Et tous n’ont pas été « pillés », fort heureusement, mais souvent restaurés dans le respect scrupuleux des règles architecturales, voire sauvés de la ruine par des initiatives tant publiques que privées.

      Il suffit d’ailleurs de voir l’état actuel des centres historiques comparé au spectacle qu’ils présentaient il y a quelques dizaines d’années pour se convaincre qu’il s’agit là d’un mauvais procès. L’exemple de Bordeaux est, à cet égard, édifiant.


    • Le p’tit Charles 19 mai 2016 10:15

      @Fergus...Votre vision est à l’étroit comme toujours..Une vue en ligne droite alors que notre société est faite de courbes..Quand je dis argent, il en faut (beaucoup) pour entretenir ces centres il me semble..Il existe d’ailleurs des personnes aux gouvernements pour « s’occuper » des problèmes avec un portefeuille pour les travaux..et d’où vient cet argent..en grande partie du peuple (quelques dons particuliers) De notre porte monnaie...Pour le gratuit, uniquement des sites mineurs ou alors majeurs quand on y trouve moult boutiques de souvenirs..(encore l’argent...)

      Bordeaux à couté un maximum aux contribuables pour sa rénovation...RIEN n’est gratuit... !


    • hervepasgrave hervepasgrave 19 mai 2016 10:34

      @Fergus
      Bonjour,certes tous les monuments historiques ne sont pas payants.Mais ici Rouen est une ville bien particulière.La regarder de l’extérieur cela parait grand ,mais Rouen est avant tout la rive droite de la Seine.Une petite ville qui a toujours été gérée par ou pour des commerçants .Ici l’humeur est à la marchandise. Tout doit être modifiable pour l’intérêt. Mais aujourd’hui combien de vrai Rouennais dans la ville ? le commerce perd de la clientèle ,tout est à l’extérieur ,Il ne reste qu’a tirer profit du tourisme,alors ,voila la réalité. Surtout ,qu’ici il y a eut depuis des décennies et des décennies un gaspillage du trésor urbain. Alors ,ils leurs faut bien quelques perles devenues rares.


    • Fergus Fergus 19 mai 2016 11:34

      Bonjour, hervepasgrave

      Vous connaissez sans doute mieux que moi la ville de Rouen. Pour autant, je ne partage pas votre avis sur le « gaspillage du trésor urbain". Certes, il a eu lieu là comme ailleurs, mais ce phénomène a été enrayé depuis longtemps, et c’est au contraire un patrimoine exceptionnel de maisons à pans de bois qui peut être vu à Rouen, et les restaurations se poursuivent, par exemple dans le secteur de la rue des Bons enfants et ses alentours, ou dans celui de l’Eau de Robec. De même, la plupart des monuments religieux ont été dégagés de leur crasse et restaurés.

      Vous dites « l’humeur est à la marchandise", mais cela vaut pour la plupart des villes à passé médiéval, construites sur le commerce par la volonté d’échevins et de prévôts très puissants. Rien de nouveau donc sur ce plan.

      Quant au transfert vers l’extérieur des villes d’une grande partie de l’activité commerciale, c’est malheureusement une tendance lourde que l’on constate de manière encore plus pénalisante dans les petites villes (cf. L’agonie commerciale des quartiers centraux dans les petites villes : l’exemple de Parthenay). Notons tout de même que ce phénomène est nettement plus limité dans les villes à patrimoine important, et donc à fort potentiel touristique. Certes, les commerces ne sont pas les mêmes, mais la désertification s’y trouve largement enrayée et les artisans alimentaires traditionnels peuvent s’y maintenir alors qu’ailleurs ils sont exilés dans les centres commerciaux.



    • Fergus Fergus 19 mai 2016 11:42

      @ Le p’tit Charles

      « RIEN n’est gratuit... »

      C’est une évidence : ce qui n’est pas payé en droits d’entrée l’est sur les impôts, pour partie nationaux et pour partie locaux. Mais il faut savoir que ce que l’on veut : voir le patrimoine se dégrader et tomber en ruines, ou au contraire le remettre en valeur.

      J’ajoute à cela qu’un patrimoine restauré offre de nouvelles ressources touristiques non négligeables qui viennent alimenter les caisses des collectivités locales et donc diminuer la charge des habitants. Bref, sur le terrain des remises en valeur du patrimoine, les bilans sont souvent beaucoup plus nuancés qu’il y paraît au premier abord.

      Cela dit, libre à vous penser que ma « vision est à l’étroit comme toujours ». J’essaie au contraire de peser les éléments avec un maximum d’objectivité, ce qui n’est pas toujours facile, je vous le concède. Mais je crois n’être jamais péremptoire.


    • hervepasgrave hervepasgrave 19 mai 2016 13:52

      @Fergus
      Re bonjour,
      Oui je n’ai pas souligné que je suis né rue Damiette et que je connais chaque recoins invisitables aujourd’hui.Mais il y a longtemps. Je pense que tu as des vues réalistes ,mais tu es le reflet de notre société actuelle qui ne croit que ce quelle voit.
      D’un côté le fait de dire"construites sur le commerce par la volonté d’échevins et de prévôts très puissants.« c’est là le caractère principal de Rouen. Et cela depuis la nuit des temps.

      Une chose me choque ;mais cela pourrait choquer bien du monde d’ici ou d’ailleurs qui ont encore des sentiments humains.dixit »De même, la plupart des monuments religieux ont été dégagés de leur crasse et restaurés.« wouah ! Quand j’étais encore dans ma rue et vivais dans ces quartiers ,ils y vivaient les putes,les clodos,les commerçants,les notables en bonne harmonie.Alors fausse beauté ou crasse vivable ?
      J’ai fait il y a moins de dix ans une sortie un matin a Paris avec ma femme qui n’y avait jamais mis les pieds .Au mois d’Août, tout chaud ensoleillé désert .Elle a trouvée cela magnifique.Mais moi je me rappelle qu’il n’y avait pas si longtemps tout cela était noir et dégueulasse de crasse. Il faut protéger ,mais pas pour du vide,pas pour une belle image d’un faux » idyllique« 

      D’un autre côté quand tu site »les restaurations se poursuivent, par exemple dans le secteur de la rue des Bons enfants et ses alentours, ou dans celui de l’Eau de Robec." c’est une vision touristique.
      Rouen a été restauré ? par des parisiens qui voyait Rouen/Paris en une heure un quart de train.Mieux que de s’enfiler les embouteillages du matin. Ils se foutent bien du lieu ,ici Rouen en l’occurrence.Et puis c’est un lieu privilégié des bobos en tous genres/âges/conditions... Tout cela n’est qu’un décor.Pour moi ce n’est pas de la protection . Demain cela peut-être modifié suivant l’humeur du moment.Pour qu’il y ait une protection il faudrait qu’il y ait une vie.
      Évidemment tu me rétorqueras qu’ailleurs c’est pareil. Mais ce n’est pas si certain que cela.Il y a des endroits qui ont une âme.


    • Fergus Fergus 19 mai 2016 14:47

      @ hervepasgrave

      « fausse beauté ou crasse vivable ? »

      En réalité, la beauté n’est pas fausse, mais désormais liée, comme tu l’as souligné, à une boboïfication de ces quartiers. Une évolution induite par la réhabilitation coûteuse de nombreux habitats, que ce soit par des initiatives privées ou publiques.

      L’envers de la médaille, c’est évidemment l’abandon de cette « crasse vivable » d’antan par les classes populaires, encore qu’il y ait ça et là des immeubles préemptés par les villes et dédiés après rénovation à des locataires chanceux. Mais effectivement peu nombreux.

      On constate cela à Rouen comme à Rennes, à Nantes ou Bordeaux, mais également à Paris, Lyon et Marseille. A cet égard, le quartier du Panier est révélateur : nombre de bâtiments auraient fini par être détruits (certains l’ont été) tant ils étaient délabrés sans un programme de rénovation ambitieux qui a de facto chassé nombre de résidents très modestes vers les quartiers périphériques. Mais comment faire autrement dans la masure où les loyers étaient dérisoires, eu égard à l’insalubrité des lieux ? Même les habitations préemptées pour le logement social coûtent plus cher qu’auparavant.

      Tu parles de « vision touristique » et de « Parisiens ». Permets-moi de douter : rien de tel en effet à Nantes et à Rennes (ville où j’ai habité 5 ans dans le centre historique), les résidents étant majoritairement des actifs ou retraités du cru, le plus souvent sincèrement amoureux des vieilles pierres de leur environnement.


    • Habana Habana 19 mai 2016 15:24

      @Fergus
      Je suis absolument d’accord avec vous. Mais en plus du patrimoine architectural, parlons du patrimoine culturel et de la culture Française en général qui va à vau l’eau !
      Puisqu’on se fout visiblement des églises, faites en une mosquée et vous verrez, elles sera sauvez illico, comme par magie !


    • Fergus Fergus 19 mai 2016 16:20

      Bonjour, Habana

      Le problème des églises est lié à la raréfaction des fidèles et à celle des prêtres, la seconde favorisant la première. Dès lors se pose la question de l’entretien, par les mairies qui en ont la charge, de ces locaux religieux désertés. C’est pourquoi l’on voit de plus en plus d’églises condamnées à la démolition ou abandonnées au délabrement. Fort heureusement, les édifices qui présentent une valeur patrimoniale sont le plus souvent prix en charge et échappent à la menace de démolition ou de ruine.

      Transformer les églises en mosquées, cela ne pourrait se faire que dans les lieux où des églises sont désaffectées et où la population musulmane est importante. Deux conditions réunies en très peu d’endroits. Mais le fait est que si le pas était franchi, des financements seraient trouvés pour rénover ces églises, et cela sans même que la « magie » soit appelée à la rescousse. smiley 


    • Fergus Fergus 20 mai 2016 08:33

      @ Zoblard le terrible

      « Maintenant des rades de touriste »

      Heu... pas tout à fait. Certes, il y a des touristes en saison qui viennent boire un verre ou manger un plat dans ces établissements, mais également nombre d’employés rouennais qui, eux, sont clients toute l’année. En dehors de leurs propres vacances scolaires, évidemment. smiley

      A noter que la proportion des touristes est nettement plus importante de la rue Martainville à la place du Vieux-Marché en passant par les rues Saint-Romain et du Gros-Horloge. Mais même là, il y a des habitués rouennais, à l’image de cet ex-collègue, fidèle client de la Petite Auberge, rue Martainville.


    • hervepasgrave hervepasgrave 20 mai 2016 09:44

      @Zoblard le terrible
      Bonjour, aie ! la manille voila bien quelque chose qui me manque.elle disparait de plus en plus et c’est vraiment dommage.Pour y jouer j’allais faubourg Martainville,
       Il y avait une vie en oubliant pas les marins de passage ,bizarre pour une ville qui a l’heure de l’armada a perdu cela. Pour ma part, j’ai déserté Le Rouen de la nuit après qu’ils aient pondu l’interdiction nocturne (1979, ou dans ces eaux là ?) . A L’époque j’allais de temps en temps chez Zaza,pour finir les rideaux tirés.histoire de resté dans le coin. C’était encore la vie de quartier , de petits villages de quelques rues ,a côté c’était déjà l’étranger ,c’est marrant en y pensant !
      Nous ne jouons pas dans la même cour,même en allant de temps en temps au bateau ivre et ailleurs, cela vivait, pour tout le monde et c’est cela le principal.Il y a eut une volonté délibéré d’en finir avec la vie nocturne.Alors que beaucoup de villes universitaire sont actives,Rouen fait figure a part.Aujourd’hui vouloir créer un Rouen touristique ne donnera pas d’âme a la ville,du fric certainement,mais pas plus.Fergus nous donne le nom de d’autres villes,mais elles ne sont pas comme Rouen.D’autres lieux ,mœurs.......l’éloignement de Paris y ait certainement pour quelque chose en mentalité et surtout régionalisme/particularisme.Rouen a toujours voulut être « le petit Paris » !!!


    • hervepasgrave hervepasgrave 20 mai 2016 09:58

      @Fergus
      bonjour Fergus ,Habana
      la manière de penser cela est quelque peu désordre,non ? Car si l’on reste à Rouen et sur le patrimoine alors que penser de l’église moderne place du vieux marché ? elle fait partie des monuments hystériques je crois ! évidemment l’espace est bien plus clair et lumineux que les anciennes halles. Mais, alors magie ou tour de passe passe ? C’est une histoire de volonté ,pas d’argent . Enfin quand je dis pas d’argent peut-être simplement de retour sur investissement ??
      Le problème est le reflet de l’état actuel de notre société rien sans rien. Alors soit cela pourrit (aucun intérêt !), soit c’est vendu a des entités privés,qui en plus profitent de subventions...........
      Le patrimoine devrait être intouchable, il n’y a rien a attendre en retour,c’est un choix de société.


    • mmbbb 20 mai 2016 11:58

      @Fergus Ce n’est pas le patrimoine qui est un probleme, mais plutot que les villes sont devenues des villes musées J’habite près de Lyon, son architecture a ete conservé et plusieurs quartiers sont désormais classés au patrimoine de l humanite par l UNESCO quartier Sait jean et et la Croix Rousse La presqu ile a LYon est un beau quartier mais il n’y plus de « vie » les couches populaires comme a la Croix se sont tirees puisque la speculation immobiliere a pris le pas . Tous ces commerces , ces petits ateliers ( dorure, ebenisterie , art ) disparaissent petit a petit et laisse place a des magasins franchisés Un des paradoxe de notre vie contemporaine et que lorsque vous vous promenez rue de la ré a Lyon vous avez peu ou prou les memes magasins qu’aux Champs Elysées perspective en moins . Les librairies, les cafes disparaissent Certes le bâtis est la resplendissant, mais il s’agit la d’un décor « de carton pâte e » La vie n’est plus, une autre vie , contemporaine, uniforme transposable d’une ville a l’autre . Des villes ou déambulent le tourisme ou le mythe culturel du passé sert de faire valoir.


    • Fergus Fergus 20 mai 2016 12:12

      Hervépasgrave et Zoblard le terrible

      En ce qui concerne Rennes, le fait est que là aussi, il y a eu des transformations importantes qui ont changé l’atmosphère des quartiers dans le centre historique.

      Rue Saint-Michel (rue de la Soif) et aux abords de celle-ci, il subsiste une ambiance très « relâchée » du fait de la fréquentation massive par les étudiants. Avec malheureusement des comportements qui posent de vrais problèmes sanitaires et sécuritaires (Cf. Shoes tossing, alcoolisation et hurlements). C’est pourquoi la mairie préempte tous les bistrots qui ferment afin de favoriser des implantations de commerces moins bruyants et moins sujets aux débordements éthyliques incontrôlables.

      Cette évolution et la construction d’un Palais des Congrès sur la place Sainte-Anne voisine risquent de changer le caractère du quartier. On peut le regretter, mais on peut également comprendre les élus, très souvent sollicités par des riverains excédés. A terme, il est probable que Rennes, mais aussi Nantes que je connais très bien, suivront la voie de Rouen. Cela semble inéluctable.



    • Fergus Fergus 20 mai 2016 12:25

      Bonjour, mmbbb

      « plutot que les villes sont devenues des villes musées »

      J’en conviens bien volontiers, et c’est ce qui est progressivement en train de se produire à Rennes (voir mon commentaire ci-dessus).

      Je connais assez bien Lyon et j’ai pu constater cette évolution dans les quartiers Saint-Jean et Saint-Paul ou sur la colline de la Croix-Rousse. Ces lieux se sont, au fil des réhabilitations de l’habitat ancien, boboïfiés avec pour conséquence, paradoxale pour les touristes, la fermeture des traboules, désormais presque partout interdites d’accès par des grilles à digicode.

      Et la disparition progressive des commerces de proximité, fortement pénalisés par les centres commerciaux, n’arrange rien, c’est une évidence.

      Je crains malheureusement que l’on ne puisse rien contre cette évolution : elle touche toutes les villes à fort patrimoine, non seulement en France, mais également dans les pays voisins, à l’image de Bruges où j’étais il y a quelques jours et où j’ai pu constater de très grands changements en l’espace d’une vingtaine d’années.


    • Fergus Fergus 20 mai 2016 13:48

      @ Zoblard le terrible

      « On à les jeunes que l’on mérite. La maitrise de la fête avait ses règles
      ses maitres et ses apprentis
       »

      Pas faux !

      Une nuance toutefois : pour ce qui est du tabac, il était difficile aux élus de laisser en place des lieux de tabagie irrespirables alors que la baisse de consommation de la clope était significative. Et si l’on se plaint de cette loi anti-tabac chez les buralistes ou dans les bistrots populaires à l’ancienne (là où il en reste), force est de constater que nombre de patrons sont, à l’usage, satisfaits de cette interdiction. Bref, il y a les pro et les anti, comme sur tous les sujets.

      Qui plus est, les bistrots n’ont pas besoin de cela pour disparaître. En Alsace, il n’y en a plus dans de nombreux villages, et en Auvergne, c’est tout juste s’il en reste 1 dans les villages où il y en avait 3 ou 4 il y a 30 ans. Et la loi anti-tabac n’y est pour rien, le seul responsable étant le changement de mode de vie des gens.

      En définitive, c’est précisément dans les lieux qu’affectent les bobos que les bistrots sont les plus nombreux et les plus prisés. A cet égard, les soirées des rues Oberkampf et Jean-Pierre Timbaud à Paris sont éloquentes : les consommateurs débordent largement dans la rue, comme par exemple au Café-Charbon du 109 rue Oberkampf. Même chose dans le 13e à la Butte-aux-Cailles, et en d’autres lieux, eux aussi boboïfiés.


    • hervepasgrave hervepasgrave 20 mai 2016 14:07

      @Fergus
      re
      Je pense sans vouloir te choquer ,ce qui n’est pas le but .Que ce n’est pas une vision réaliste .Mais là wouah ! comment dans notre monde aseptisé faire comprendre cela,
      Dans les quartiers ,là sur Rouen Zobblard le terribole pourrait peut-être te faire comprendre plus facilement cela !
      A l’époque j’étais un ado(15/16 ans encore neuneu) je me suis vue défendu par un légionnaire de 70 ans et une prostituée de« je dirais 40 ans » contre une attaque de saloperie de voyous (chose inhabituelle ici).
      Il y avait toujours des petits conflits entre quartier ,mais cela n’était rien.Et au pire cela créait de la sécurité contre ceux qui auraient le malheur de venir foutre la M... Rue Damiette j’avais dans les cinq ans j’ai vue deux voyous se flinguer dans la rue ,mais ils ne vivaient qu’entre eux et gare a celui qui aurait attaqué une petite vieille. (pour Zobblard c’était devant le bar le chez nous) Cela n’as pas dérangé tout ce beau monde de venir tourner des films cultes . Un souvenir qui n’est pas de moi mais de Mon Oncle .A l’époque il a vue et entendu en parcourant notre rue, Annie Cordie dire que c’était sale et qu’elle détestait la médiocrité , vois là, le grand écart venir pour l’argent et la célébrité et détester les gens qui la nourrissent,mais elle est devenue une star ? Des exemples ils y en a d’autres. Non ce n’était pas le far west comme on le dit ! Aujourd’hui c’est autres choses et c’est crée par ces gens qui ont le pouvoir de faire le vide. Alors le patrimoine c’est non pas qu’un business, mais l éloge des horreurs. Je suis avec ma femme le premier a faire des visites ,mais je ne ressemble pas à l’ensemble qui fantasme sur une vie imaginaire des lieux. Parler de patrimoine est grandement détourné de mon avis. Les autres villes comme tu le dis le font et le feront.Mais ce n’est pas pour la paix sociale, la sécurité. C’est pour qu’il n’y ait plus de communauté humaine large. Il y a la mode des associations (petits groupes inutiles sur le long terme,qui ne fait que nourrir le système pourri que nous voyons s’amplifier de jour en jour) et de l’autre des zones qui un jour se barricaderons comme dans les films de science fiction. alors les riverains excédés sont ils des gens respectueux des autres, non bien sur. Ils veulent vivre dans un musée ,être perçu comme des privilégiés ,ils n’ont pas d’âmes.C’est une leçon a comprendre ,car d’où vient le bordel ? D’en bas ,des gueux fêtards ????

      C’est un peu C.. de déborder du sujet principal ,quoique ?
      Mais il y a un moment ou c’est peut-être préférable de laisser tout cela arriver. Par contre il faut éduquer les jeunes pour qu’ils sachent faire des différences et reconnaissent les choses.Mais aujourd’hui nos nouveaux vieux , sont nos touristes, donnent des leçons,conseils mais il ne faut pas que les jeunes les écoutent. Pour la grande majorité je parle ,il y a heureusement beaucoup d’exceptions,mais cela pollue les choses,la réalité.Alors l’évolution inéluctable ,évolution dit tu ? Oui ! je suis vraiment a côté de la plaque, pasgrave.
      Allez bonne journée et continu de faire des articles comme tu nous en sort régulièrement.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 19 mai 2016 09:43

      Ce bâtiment est en effet inscrit à l’inventaire des monuments historiques, mais les ABF (architectes des monuments de France) on manifestement plus de facilités pour interdire toute modification dans l’environnement des monuments historiques que pour imposer les travaux nécessaires au maintien en état de chefs-d’œuvres appartenant au patrimoine de l’humanité. il est vrai qu’interdire ne coûte rien alors que préserver demande un budget.


      Sans démagogie ni grandiloquence, je considère qu’il est aussi important de préserver ce lieu que de protéger la grotte de Lascaux !

      Je signe l’appel.

      • Fergus Fergus 19 mai 2016 10:06

        Bonjour, Jeussey de Sourcesûre

        Merci pour votre commentaire dont je partage très largement le contenu. Il va de soi que j’ai moi aussi signé la pétition car ce monument doit être restauré dans l’esprit des lieux, et non livré aux initiatives de la Chambre des Métiers de Rouen métropole.


      • hervepasgrave hervepasgrave 19 mai 2016 14:06

        @Jeussey de Sourcesûre
        bonjour, tu as parfaitement raison en critiquant les bâtiments de France.Il n’y a que professionnellement que j’ai eu affaire a eux.Ils concocte un cahier des charges, mais il est parfois d’une débilité sans nom.C’est plutôt donner une uniformité a un ensemble .Et pourtant respecter cela a la lettre n’est pas dans l’esprit pour beaucoup de cas. Il oubli une chose principal qui est valable a toutes les époques ,il y a eut des anachronismes en permance. La société n’as pas été figé .A la rigueur ils mettent en exergue telle ou telle particularité ,mais pour cela il faut une reconnaissance ou un statut supérieur.
         Dans la réalité de tous les jours et égoistement pour mon cas je ne suis pas emm...car j’ai un principe qui est d’avoir une vue harmonieuse des choses,alors même en faisant avec sa pin.. et son couteau cela passe facilement. Mais oui ! leur rôle serait d’être en premier sur les choses importantes du patrimoine et après d’aller voir autour.C’est le reflet de notre société,les gens ici peuvent crever la dalle et nous dépensons des milliards ailleurs.Pourquoi faire simple ???


      • Fergus Fergus 19 mai 2016 16:33

        @ hervepasgrave

        A propos de la fonction d’« architecte des bâtiments de France », j’ai le souvenir d’un ex-collègue parti travailler à la communauté urbaine du Mans et qui, pour résidence principale, avait décidé de transformer une vieille grange de la Sarthe dont il ne subsistait plus que les quatre murs, à l’écart d’une petite ville. Ce qu’il a fait sans imaginer un instant que l’ABF lui imposerait des ouvertures à carreaux là où son épouse et lui envisageaient de grandes baies pour profiter pleinement du paysage verdoyant et vallonné qui entourait cette grange. Cet ex-collègue a failli péter les plombs devant l’obstination de cet expert officiel. Et pour cause : il n’y avait que des pâturages autour ! Sans doute les vaches eûssent-elle été offensées par la vue de ces baies vitrées !


      • hervepasgrave hervepasgrave 20 mai 2016 10:17

        @Fergus
        Il ne faut chercher à comprendre. Regarde le musée de David d’Angers, là pas de problème, C’est débile j’en conviens. Le commentaire de Loaste est des plus justes en disant que les lieux étant habités se conservent. Une habitation , un bâtiment vide et sans vie se détruit à la longue. Et encore ton collègue a eut une autorisation de transformer la grange en habitation. Ce n’est pas toujours facile.Et cela sera de plus en plus difficile, avec des choses qui viennent se greffer style dans ces régions ,risques telluriques et impossibilité de restaurer des vieilles pierres pour y habiter.Pourtant
        cela fait partie de la vie depuis toujours et bientôt les cours d’eaux seront non pas inaccessibles ,mais
        interdit ,cela devrait arriver ce genre de chose.Là avoir les moyens d’investir dans le patrimoine est une chose intelligente pour être à l’abri et profiter de lieux enchanteurs,mais cela n’est pas à la portée du premier venu !


      • coincheur54 8 septembre 2016 20:36

        @Fergus

        Bonjour Fergus, belle diatribe !

        Nonobstant il existe peut-être une ultime possibilité qui aurait pousser l’AFB à agir ainsi... la rareté (tout simplement) du batîment (ici en l’occurrence une vieille grange)  :)

        Sinon, énorme coup de couer pour l’Aître Saint-Maclou ! (visité par hasard en 2015)

        En espérant que les gens désintéressés se libèrent des affabulations & autres arguties (pour ne pas dire plus) du nain « sarkopithèque » :D

        Cordialement


      • Fergus Fergus 8 septembre 2016 20:46

        Bonsoir, coincheur54

        Des années après, le collègue n’a toujours pas compris, et cela d’autant moins que des permis de construire très contestables ont été délivrés dans le département sans que l’ABF concerné n’y trouve à redire.

        L’aître Saint-Maclou, je l’avais découvert il y a au moins 25 ans, et moi aussi j’avais eu un coup de cœur qui ne s’est jamais démenti.

        « Arguties » ou pas, je souhaite que le « sarkopithèque » disparaisse définitivement du paysage politique français. C’est le meilleur service qu’il pourrait rendre à notre pays.


      • Loatse Loatse 19 mai 2016 13:15

        Bonjour Fergus,


        Je pense que les bâtiments une fois restaurés s’abimeront moins dans le temps s’ils sont occupés..et qu’il est possible de garder intact l’esprit du lieu tout en ouvrant celui ci aux métiers d’art locaux...

        Ce qui me chagrinerait par contre, c’est que l’on abatte ces arbres qui contribuent à l’atmosphère si particulière du lieu qui est loin d’être dépourvu de charme malgré son passé tragique...je verrai bien aussi une fontaine, quelques massifs de fleurs et des bancs dans le bon sens ! :)





        • Fergus Fergus 19 mai 2016 13:40

          Bonjour, Loatse

          Sur le 1er point, je suis quelque peu méfiant. Tout dépendrait de la manière dont seraient implantées les expositions d’artisans dans le lieu, notamment au niveau de la signalétique qui devrait se faire la plus discrète possible.

          Entièrement d’accord sur le 2e point : les arbres doivent être maintenus dans ce lieu. Et quelques massifs de fleurs seraient effectivement les bienvenus ; par exemple de simples bégonias tubéreux qui ont l’avantage de supporter l’ombre et fleurissent du printemps à l’automne.

          J’avoue ne pas bien comprendre cette histoire de bancs : les amateurs d’histoire et d’architecture peuvent préférer regarder vers les bâtiments tandis que les visiteurs en quête de repos peuvent préférer être tournés vers la verdure. Peut-être faudrait-il en placer une moitié dans chaque sens. smiley


        • Fergus Fergus 19 mai 2016 23:10

          Bonsoir, Zoblard le terrible

          Merci pour ce soutien de la part d’un ancien des Beaux-Arts de Rouen.

          J’ai bien noté qu’au moins l’un des arbres est sacré. Cela dit, j’imagine que d’autres mictions d’élèves ont rendu tout aussi sacrés les autres arbres de l’atrium. smiley


        • chantecler chantecler 20 mai 2016 08:42

          @Fergus
          Bonjour Fergus ,
          Et bravo pour ton article et pour ton combat ...
          J’ajouterai qu’il est plus que probable que le projet de réaménagement dont tu parles coûtera bien plus cher que la remise en état de ce lieu central et dont l’intérêt historique est incontestable .
          Un projet neuf , encadré financièrement , et à l’écart serait certainement plus souhaitable , adapté et plus fonctionnel .
          ...
          Mais il arrive que certaines édiles s’entêtent , pour des raisons mystérieuses ? , sur un projet très discutable . Ils ont le pouvoir de décision et font pression pour le faire adopter .
          L’argent ?
          Ce ne sont pas eux qui financent , mais les contribuables ...
          Et puis on emprunte parfois sur 20 ans ... !
          ...
          Mais parfois bien pire : j’ai habité longtemps dans une ville moyenne du 95 au dessus de l’ Isle Adam....
          Un « divers gauche » s’est fait élire , sur des bases vaguement écolos et est resté deux ou trois mandats...
          Avec en programme aménagement des bords de l’Oise , fêtes, redynamisation de la ville ,etc, etc ...
          Et assez rapidement il s’est mis à faire une politique à la Michel Péricard de « chefs d’oeuvre en péril ».car il y avait dans cette ville quelques bâtiments en très mauvais état et sans grand intérêt car vétustes et sans surface ...(sans parler de la multiplication de construction de ronds points ...)
          ....
          Mais attention : pour ce faire il faisait appel à la société gestionnaire , devenue privée , par concession , du parc HLM pour financer en partie .
          ....
          Qui a accepté de payer la rénovation très coûteuse de certains bâtiments très abimés sur les fonds alloués à l’entretien et la rénovation des cités HLM , ici de taille moyenne .
          ....
          Ces cités devenues sans ressources autres que les quittances de loyer pour une population de plus en plus paupérisée , ont été abandonnées à elles mêmes , à quelques exceptions légales près (par ex : entretien ascenseur , rénovation électrique).
          .....
          Tu n’imagines pas l’image dégradée, à l’extérieur comme à l’intérieur des appartements qu’elles ont prise au fil du temps .
          Je t’en parle en connaissances de cause puisque j’ai habité l’un d’entre eux ... !
          La cité « la plus moche » , officiellement du 95 , c’est dire !
          ....
          Sans parler du « gardiennage » amateur qui théoriquement devait veiller au « confort » des habitants et devait faire le lien avec la société gestionnaire , située à quelques 30 kms de là ...
          ....
          Dans le contrat de rénovation donc de ces quelques édifices à remettre en état , il y avait une obligation de créer quelques appartements « sociaux » .
          Lesquels ont été attribués aux amis et soutiens de l’édile , et ont coûté in fine la peau des fesses .
          ....
          J’ajouterai que dans le même temps tous les logements dits de fonction des enseignants ont été fermés , (ainsi que les aides au logement supprimées ), retirés de leur fonction première , et remis en état et à grands frais par les citoyens contribuables puis attribués à des membres issus souvent du conseil municipal .
          ...
          Par exemple : une maison dite du « directeur de l’école » , à l’entrée d’une grande école centrale , qui autrefois abritait deux ou trois familles enseignantes , car sur deux étages , a été attribuée entièrement au secrétaire de mairie , après des mois de grands travaux...
          ....
          Mais le scandale ne s’arrêtait pas là .
          Cette maison était chauffée par la chaufferie de l’école ....
          ....
          Il arrivait fréquemment que les classes et les bureaux étaient froids et humides , sans chauffage , mais que la tuyauterie passant par le bureau de la direction et qui alimentait l’ancienne maison de fonction , soit brûlante .
          ....
          Comme quoi , au point de vue politique , que ce soit sur le plan national ou local , on retrouve les mêmes individus opportunistes ,sans scrupule ,imbus d’eux mêmes , qui agissent arbitrairement ,autoritairement ,soutenus par une petite coterie , en dehors de toutes morale , contraintes et de tous contrôles.


        • Fergus Fergus 20 mai 2016 11:48

          Bonjour, chantecler

          Merci pour ton commentaire.

          Ce que tu décris là, beaucoup de villes l’ont connu, et les rénovations dans les bâtis de caractère effectuées - parfois de manière très coûteuse - au profit de privilégiés, élus ou pas, c’est un classique du genre. L’un de mes ex-collègues à Paris a ainsi bénéficié d’un superbe appartement entièrement rénové à la Mouffe (Paris 5e) du temps de Chirac pour services rendus : il supervisait des équipes de colleurs d’affiches du RPR !

          Sur le financement prévu pour la rénovation de l’Aître, 10 millions sont provisionnés par Rouen communauté.


        • eric 19 mai 2016 21:04

          Tombe dessus par hasard avec ma femme il y a trois ou quatre semaine. Pas vraiment d’opinion. Un truc peut etre, il me semble qu’en alsace, les villages et les villes parviennent a conserver patrimoine et vie mieux qu’a l’interieur, mais c’est peut etre un effet d’optique.


          • Fergus Fergus 19 mai 2016 23:13

            Bonsoir, eric

            L’Alsace met en effet un point d’honneur à préserver son patrimoine architectural jusque dans les plus modestes villages. Dans la plupart des autres régions, ce souci n’a pas toujours été aussi évident, mais les choses évoluent dans le bon sens.


          • troletbuse troletbuse 19 mai 2016 21:54

            Sauvons d’abord la France. Ensuite on verra


            • Fergus Fergus 19 mai 2016 23:15

              Bonsoir, troletbuse

              Cela ne relève ni des mêmes personnes, ni des mêmes budgets. Par conséquent, l’un ne doit pas pénaliser l’autre.


            • Mercurio 20 mai 2016 04:54

              Je ne trouve pas ça d’une splendeur extraordinaire... Comme joyau... À l’ère actuelle on sait faire mieux. Au mieux les chapiteaux devraient être conservés dans un musée.


              • Fergus Fergus 20 mai 2016 08:21

                Bonjour, Mercurio

                Vous avez une curieuse vision des monuments du passé : il est des châteaux, des chapelles, des calvaires, des ouvrages d’art, venus des siècles passés qui ne sont pas non plus d’une « splendeur extraordinaire ». Ils n’en constituent pas moins des témoignages précieux, et parfois émouvants, des modes de vie et des usages sociétaux de nos ancêtres.

                Ces monuments - à juste titre classés - doivent continuer à être protégés des atteintes de la vie moderne, et a fortiori des menaces de destruction qui pèsent sur certains d’entre eux.

                Je croise les doigts pour que les opinions comme la vôtre soient absentes, ou du moins très minoritaires dans l’assemble de Rouen communauté. smiley


              • hervepasgrave hervepasgrave 20 mai 2016 10:24

                @Fergus
                J’aime ta réponse a Mercurio demande lui s’il est de Rouen. Et pour information demande à de vieux Rouennais apparemment il y en aurait ici ,la liste de tous les monuments/statues/fontaines qui ont été déplacés a d’autres endroits .Tu risques de voir la ville sous un nouvelle angle.


              • Fergus Fergus 20 mai 2016 11:56

                @ hervepasgrave

                « la liste de tous les monuments/statues/fontaines qui ont été déplacés a d’autres endroits. Tu risques de voir la ville sous un nouvelle angle. »

                Je ne me fais pas d’illusions sur ce plan. Je crois même savoir que la ville de Rouen a « importé » quelques éléments de maisons à pans de bois venus d’autres villes pour élargir son patrimoine bâti ancien, sans doute en compensation de destructions antérieures. Et dernièrement, c’est la maison néogothique qui jouxtait la tour Jeanne d’Arc qui a été déplacée de quelques mètres (!) pour permettre la construction du Radisson blue.


              • alinea alinea 20 mai 2016 10:21

                Je connais bien Rouen, j’ai fait passé à tous mes amis rouennais d’origine ( smiley , tu ne comprendras ce rire que si tu retournes à mon article !!)


                • Fergus Fergus 20 mai 2016 11:58

                  Bonjour, alinea

                  Je vais de ce pas retourner à ton article pour comprendre la raison de cette hilarité.


                • alinea alinea 20 mai 2016 12:07

                  @Fergus
                   smiley


                • chantecler chantecler 22 mai 2016 09:44

                  @alinea
                  Merci de préciser quel article .
                   smiley


                • docdory docdory 20 mai 2016 14:59

                  Bonjour Fergus 


                   Etant Rouennais depuis presque toujours, je suis un grand amateur de l’aître Saint Maclou, qui est un lieu de repos et de méditation. Il faut à tout prix éviter d’en faire une place commerciale, je rejette l’idée, qui n’a pu germer que dans les cervelles ramollies de la municipalité actuelle, constituée de bobos de la gauche tendance fabiusienne, municipalité à qui l’on doit également d’autres énormités telles que l’édification d’une monstrueuse verrue bleue ( le « panorama » ) sur les quais rive droite, et a qui l’on doit également l ’évacuation de la foire Saint Romain de son lieu habituel et traditionnel ( les quais rive gauche ) et sa suppression en octobre 2015. 
                  J’ai donc signé ta pétition !








                  • Fergus Fergus 20 mai 2016 16:47

                    Bonjour, docdory

                    Merci pour ce commentaire. N’étant pas rouennais, je ne connais pas toutes les turpitudes des élus du cru, mais je suis suffisamment méfiant de leurs initiatives (que j’ai dans l’article assimilées à des « diableries ») pour voir moi aussi signé cette pétition et mis en ligne ce soutien à ma manière.

                    L’Aître Saint-Maclou est un lieu remarquable et ne doit en aucune manière perdre son esprit.


                  • docdory docdory 20 mai 2016 21:27

                    @Zoblard le terrible

                    Ça dépend qui tu surnommes Tof ! Je le connais peut-être, mais pas sous ce surnom ( ou diminutif ? ) ....

                  • docdory docdory 20 mai 2016 22:26

                    @Zoblard le terrible

                    Oui, je le connais, c’est un copain ! Je te connais peut-être également, mais pas sous ton pseudonyme agoravoxien ...En tout cas je connais la SOPEX, mais pas l’ADJAC !

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