• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de njama

sur Mahomet : Au sujet du « Seigneur des tribus » de Jacqueline Chabbi


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 28 mai 2016 00:31

@Antenor
merci pour la référence, le lien, mais je ne lis pas que la ville de Jérusalem soit mentionnée (?), et si la Bible le mentionne, hormis le pillage de l’or du Temple de Salomon, rien n’indique l’envergure de ce royaume.

« ... bien que quelques spécialistes avancent que ce ne serait que de la propagande. En ce qui concerne la localisation exacte des cités ou régions de la campagne du Pharaon le travail reste encore délicat. La liste des noms de lieux se compose de trois parties. Dans la première section se trouvent des villes mentionnées dans le centre de la Palestine.
 
  La deuxième partie contient, entre autres, de nombreuses petites villes dans le Néguev, et la troisième liste se concentre sur la zone côtière du Sud. La nature et l’étendue de la première section peut répertorier les zones de Tanak à Hafarajim et Mahanaïm en Transjordanie près de Jabbok, au-delà du Jourdain, et de Gibeon (ou Gabaa ou Gabaon), au Nord-ouest de Jérusalem à Ajalon (ou Ajalon ou Ayalon) dans la plaine du Shéphélah, aujourd’hui Yalo au pied de la Bethoron. Megiddo servit de base militaire pour les attaques respectives. Dans les premières traductions des villes indiquées par Jean-François Champollion, les 29 villes citées en tant que »Joudahamalek« (Jwd-hmrk - Jud-hamalek) furent appelées par erreur royaume de Juda. La traduction aujourd’hui généralement acceptée est celle proposée par Wilhelm Max Muller : »Juif-hamelek« (La main du Roi), une ancienne ville de la plaine côtière de Megiddo, que la Bible désigne vers 1000 av.J.C dans le territoire d’Israël. »
----------

La campagne militaire de Sheshonq Ier

 La Bible donne de cet état de fait la version suivante :

 « En l’an cinq du règne de Roboam, Shishaq, le roi d’Égypte, attaque Jérusalem. Il prend les trésors du Temple et du palais royal, il prend tout, même les boucliers d’or qu’avait fabriqués Salomon. (1 R 14,25-26)85 »

Pour Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, si l’épisode était vrai, Sheshonq Ier n’aurait pas manqué de le faire sculpter à Karnak, « des siècles de tradition égyptienne [voulant] que l’on représentât les conquêtes des pharaons avec le maximum de pompe et de grandiloquence ». Selon les deux auteurs86 :

 « Si le nom de Jérusalem (ou d’autres villages et villes de Juda) n’apparaît pas sur l’inscription de Karnak, ce doit être parce que les hautes terres méridionales n’étaient pas assez prospères et développées pour figurer parmi les objectifs militaires de Shéshonq. »

Pour Amihai Mazar :

 « Le fait que Jérusalem ne soit pas mentionné dans l’inscription ne signifie pas grand-chose — si la ville s’est rendue, peut-être n’y aurait-il eu aucune raison de la mentionner ; ou bien, une autre possibilité, c’est que sa mention ait été faite à un endroit de la partie cassée de l’inscription87. »

 « L’invasion par Sheshonq de la région de Jérusalem est probablement venue en réaction à l’importance croissante de cet État et, à Karnak, cette liste de villes et de territoires conquis peut refléter les territoires principaux gouvernés par David et Solomon88. »


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès