alinea, Fifi Brind_acier,
Je vais tenter de continuer avec ce que disent vos deux commentaires.
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Fifi,
vous avez un radar puissant. Mon côté anarchro-libéral fait de moi, en
effet, un libertarien (Owen l’américain !). Je crois le groupe
important, c’est ma tendance communautaire, ou identitaire, selon la
météo, (parole d’expatrié...). Un groupe n’a de sens qu’avec son ou ses
biens communs (sinon, ça tourne en besoin pathologique de
réencastrement, toutes les années 30... qui renaissent...), je suis donc
socialiste. J’ai une lecture communiste hégelienne, de l’infrastructure
productive, mais plus sensible à la mutualisation de l’outil, d’approche
coopérative, donc non marxiste.
C’est bon ? Le radar est à fond ?
Alors lâchez tous les -ismes et passons à autre chose, notamment un
libre échange.
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Un groupe d’amis a fait liste
commune et a pris le conseil municipal d’un village. La population étant
fortement rurbaine il y avait besoin d’une cantine pour l’école
primaire, mais le budget municipal était insuffisant. Les gens du
village ont complété les travaux facturés des maçons pour avoir leur
cantine. Dire que du local, c’est des choix de couleur de ronds-points,
c’est de la caricature et vous rendra hermétique par exemple à la
démarche des villes en transition.
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La démarche résiliente
permet notamment de distinguer, comme le pointe alinéa le travail : "qu’est-ce
qu’il y a à faire« de l’emploi »où est-ce qu’il y a du taf pour avoir
les sous dont j’ai besoin ?".
Un agriculteur qui vend des terres à
des riches promoteurs, ou maintenant des chinois selon les dernières
infos, est pleinement dans le modèle libertarien "c’est à moi et je fais
ce que je veux". Dans une commune morte. Où les uns et les autres ont
un « travail », - pour ceux qui en ont -, dans un système bureaucratique
poussé par le chef au dessus du sien, ou aveugle dans un segment de
processus de mondial de fabrication.
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Dans le Jura, côté
Français, on paye un forfait pour utiliser les pistes de ski de fond,
tracés et entretenus par le Conseil Général et ses employés. Côté Suisse
le forfait sert à payer le gasoil, les machines et matériels utilisés
par les bénévoles de la commune pour entretenir les pistes. Les crèches
sont aussi bénévoles. Allez dans les grandes surfaces en Suisse, vous ne
trouverez ni Carrefour, ni WallMart, mais que des enseignes suisses
(coopératives pour la plupart).
Je peux vous dire qu’ils savent ce
qu’est un territoire cantonal avec la population qui y vit et savent
très bien ce que choisir et gérer veut dire.
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Vous le connaissez, vous, le
nom du Président de la Suisse ? Les Suisses ne s’emmerdent ni avec
l’UE, ni l’OTAN, ni le TAFTA. Ils ne sont pas non plus accrochés tous
soirs au JT à essuyer les mensonges de leur président, ni à espérer
désespérément le suivant.