@Clofab : Psychologie devrait toujours s’écrire au pluriel ! Vous en avez au moins deux :
- la psychologie scientifique,
- la psychanalyse.
Scientifique signifie : prouvé, admis et réfutable. La majorité des dogmes psychanalytique n’est ni prouvée, ni réfutable. Cela explique qu’elle ait été condamnée en 1980 (presque toutes les références freudiennes sont retirées du DSM III) en 2004 (inefficacité psycho-thérapeutique dénoncée par l’INSERM) et en 2010 (vis à vis du traitement de l’autisme par la HAS).
Lacan s’exprimait ainsi : ".../... la psychanalyse n’est pas plus
une escroquerie que la poésie elle-même. .../... on ne peut pas dire que
la poésie n’y joue pas à sa façon, innocemment, ce que j’ai connoté à
l’instant de l’imaginairement symbolique. Ça s’appelle la vérité. Ça
s’appelle la vérité notamment sur le rapport sexuel .../... Le rapport
sexuel, il n’y en a pas, mais cela ne va pas de soi. Il n’y en a pas,
sauf incestueux. C’est très exactement ça qu’a avancé Freud - il n’y en a
pas, sauf incestueux, ou meurtrier. Le mythe d’Œdipe désigne ceci, que
la seule personne avec laquelle on ait envie de coucher, c’est sa mère,
et que pour le père, on le tue. C’est même d’autant plus probable qu’on
ne sait pas qu’ils sont votre père et votre mère. C’est exactement pour
ça que le mythe a un sens — Œdipe a tué quelqu’un qu’il ne connaissait
pas, et il a couché avec quelqu’un dont il n’avait aucune idée que
c’était sa mère. Cela veut dire en somme qu’il n’y a de vrai que la
castration. Du moins, avec la castration, on est sûr d’y échapper. Ce
n’est pas tellement du meurtre du père qu’il s’agit que de sa castration
— la castration passe par le meurtre. Quant à la mère, le mieux qu’on
ait à en faire, c’est de se le couper, pour être sûr de ne pas commettre
l’inceste. Je voudrais réussir à vous donner la réfraction de ces
vérités dans le sens. Il faudrait arriver à donner l’idée d’une
structure qui incarnerait le sens d’une façon correcte. Contrairement à
ce qu’on dit, il n’y a pas de vérité sur le réel, puisque le réel se
dessine comme excluant le sens. Ce serait encore trop dire qu’il y a du
réel, parce que le dire, c’est supposer un sens. Le mot réel a lui-même un sens, et j’ai même en son temps joué là-dessus en évoquant l’écho du mot reus,
qui en latin veut dire coupable — on est plus ou moins coupable du
réel. C’est bien pourquoi la psychanalyse est une chose sérieuse, et
qu’il n’est pas absurde de dire qu’elle peut glisser dans l’escroquerie."
(Jacques Lacan - Ornicar ? Bulletin périodique du champ freudien, 1979,
n°17, Vers un signifiant nouveau - Texte établi par Jacques-Alain -
L’escroquerie psychanalytique).
Lacan.Escroquerie.Suite.doc