À
l’auteur (et à Thomas Abarnou) : vous dîtes "Depuis le début
du conflit, les forces loyalistes de Bachar el-Assad ont commis des
exactions massives contre la population civile". Il y en a eu,
mais il faut les remettre à leur juste place.
Les
soit-disantes répressions sanglantes des manifestations supposées
pacifiques du printemps 2011 n’ont guère existé que dans
l’imagination de certains médias propagandistes occidentaux, en
revanche il apparaît maintenant établi à travers de multiples
enquêtes que les manifestations avaient été corrompues par des
infiltrateurs anti-Assad qui avaient ouvert le feu tant contre la
police que contre les manifestants (une pratique réitérée à Kiev
lors du coup d’État de février 2014), d’où la répression. Les
massacres atttribués à l’armée syrienne à Houla, Kosseir, Daraya
en 2012 étaient en réalité sous toutes apparences le fait des
rebelles, tandis que les rebelles dynamitaient des immeubles à Homs
et Hama afin de faire croire à des bombardements indiscriminés. Les
attaques chimiques apparaissent toutes avoir été le fait de
rebelles, qui les entouraient de procédés de propagande très
similaires à ceux entourant les précédents massacres.
S’il
y a eu bien sûr des exactions des deux côtés (et aussi de la part
de civils syriens excédés par les atrocités des rebelles), en plus
des dégât collatéraux des bombardements (bien que les troupes
syriennes aient souvent fait preuve de retenue, préférant ne pas
détruire des villes investies par les terroristes), les plus
fréquentes, les plus massives et les plus systématiques ont bien
été le fait des rebelles. Ce qui fait que l’indignation envers les
discours à deux poids deux mesures des journalistes français
(définis comme tels en raison de leur complaisance envers les
politiques d’interventions de Bush ou générales des occidentaux)
devrait en fait être dirigée contre toute autre chose : contre la
culpabilité des dirigeants occidentaux et de leurs séides qui
soutiennent les atrocités des rebelles dans ce conflit même,
soutien indiscutable car les dirigeants savent parfaitement ce que
font ces rebelles qu’ils appuient (aucune défense n’étant ainsi
recevable d’un point de vue pénal).